L'auteur d'un drapeau rouge sanctionné en F2 et F3... avant la F1 ?

En 2024, tout pilote provoquant un drapeau rouge lors d'une séance de qualifications de Formule 2 ou de Formule 3 pourra perdre le bénéfice de son meilleur temps.

Un commissaire agite le drapeau rouge

C'est un changement mineur qui figure dans les règlements sportifs de la Formule 2 et de la Formule 3, mais qui pourrait bien ouvrir la porte à une apparition en Formule 1 par la suite. La FIA a ainsi décidé de modifier la règle en cas de drapeau rouge brandi lors d'une séance de qualifications, afin que l'interruption ne profite pas au pilote qui en est à l'origine. 

L'article 33.5 du Règlement Sportif de la F2 et de celui de la F3 est désormais très clair, énonçant ainsi : "Tout pilote qui, de l'avis des commissaires, est le seul à l'origine de la présentation d'un drapeau rouge pendant la séance de qualifications, ne sera plus autorisé à prendre part à la séance et son meilleur temps au tour pendant la séance pourra être supprimé".

Le dernier mot reviendra donc aux commissaires mais dans le cas où le drapeau rouge est provoqué par une sortie de piste ou par un problème mécanique, ils seront seuls juges pour estimer que le pilote en question en est l'unique responsable. Si tel est le cas, il ne sera pas autorisé à reprendre la piste même si l'état de sa monoplace le lui permet, et surtout il pourra perdre son meilleur chrono.

Cette sanction qui viendra contrebalancer le scénario dans lequel d'autres pilotes auraient été privés d'une amélioration de leur marque par l'interruption provoquée par le drapeau rouge. 

Cette règle existe notamment en IndyCar, et a déjà été évoquée à plusieurs reprises pour la Formule 1, mais les instances n'ont jamais franchi le pas. Néanmoins, l'amendement apporté aux règlements F2 et F3 pourrait être perçu comme un pied mis dans la porte par la FIA. 

Les cas de figure polémiques dans ce cadre sont plutôt rares dans les deux formules de promotion organisées lors des week-ends de Grand Prix, mais c'est en revanche une situation déjà rencontrée à plusieurs reprises dans la catégorie reine ces dernières années.

Ce fut notamment le cas en 2021, quand Charles Leclerc avait conservé sa pole position à Monaco malgré un accident survenu ensuite en fin de Q3. Une enquête avait d'ailleurs été ouverte par les commissaires pour s'assurer que le pilote Ferrari ne s'était pas délibérément accidenté, et ils avaient conclu que ce n'était pas le cas. 

À Monaco toujours, en 2022, c'est Sergio Pérez qui, après une sortie de piste, a provoqué un drapeau rouge dans les derniers instants des qualifications. Cette interruption, définitive, lui avait permis de s'élancer sur la grille devant son coéquipier Max Verstappen, qui était en amélioration avant de devoir avorter son ultime tentative. Le Mexicain s'était même imposé le lendemain. 

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