Grosjean ne regrette pas sa défense rugueuse de Silverstone

Malgré le drapeau noir et blanc qui lui a été présenté au Grand Prix de Grande-Bretagne, Romain Grosjean ne regrette rien.

Romain Grosjean, Haas VF-20, Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.20

Romain Grosjean, Haas VF-20, Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.20

Charles Coates / Motorsport Images

À Silverstone, encore une fois, Haas F1 Team a profité des circonstances de course pour s'immiscer temporairement aux avant-postes. Lorsque la voiture de sécurité a fait une deuxième intervention après 12 tours de course à la suite du violent accident de Daniil Kvyat, tous les pilotes sont rentrés au stand… tous ? Non ! Romain Grosjean, lui, est resté en piste et a poursuivi son relais en mediums sur pas moins de 36 tours.

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Grosjean s'est ainsi retrouvé cinquième, et lors des boucles suivant la neutralisation, il n'a été dépassé que par les McLaren de Carlos Sainz et Lando Norris, résistant ensuite à la Renault de Daniel Ricciardo pendant 12 tours. Le Français s'est toutefois fait remarquer par une défense quelque peu rugueuse, donnant à plusieurs reprises un coup de volant juste avant le freinage, ce qui lui a valu un drapeau noir et blanc et un avertissement formel. Il souligne toutefois qu'une telle manœuvre n'est pas interdite, seul le nombre de changements de trajectoire défensifs étant réglementé.

"Il y a quelques années, nous voulions vraiment instaurer une règle qui interdit de bouger au point de freinage, en raison de la défense de Max [Verstappen], mais aucune règle n'a été instaurée", indique Grosjean. "Certes, j'ai un peu poussé la limite aujourd'hui, j'ai eu un avertissement, mais je ne regrette rien. Vous savez que j'ai fait de mon mieux."

Lando Norris, McLaren MCL35, se bat avec Romain Grosjean, Haas VF-20

"Je pense que dans les deux cas [face à Sainz et à Ricciardo, ndlr] j'ai bougé un peu tard, mais j'ai toujours laissé la largeur d'une voiture. Ils veulent clarifier le fait que l'on ne peut pas changer de trajectoire si tard, ce avec quoi je suis d'accord, mais il n'y avait pas de véritable règle auparavant et Max Verstappen l'a beaucoup fait en course, alors je me suis dit : pourquoi pas ? Pourquoi ne pourrais-je pas en profiter ? Car ce n'est pas tous les jours que nous sommes sixième ou septième en course, et j'ai dû tout donner pour défendre."

Directeur de course de la Formule 1, Michael Masi a l'intention d'aborder le sujet avec les pilotes le week-end prochain, à l'occasion du Grand Prix du 70e Anniversaire : "Lors de longues discussions avec les pilotes au fil de l'année dernière, la majorité d'entre eux voulaient prendre des mesures contre les changements de trajectoire des voitures au freinage. Les commissaires ont donné à Romain cet avertissement en accord avec le Code Sportif International. De plus, nous nous sommes mis d'accord pour en discuter au prochain briefing des pilotes, ce qui sera une première étape."

Grosjean trouverait justement positif que la situation soit clarifiée, mais espère en même temps que la tendance récente à laisser les pilotes se battre sans forcément pénaliser le moindre petit incident ou contact, connue sous le slogan "let them race" (laissons-les se battre), va perdurer. "Avoir une petite clarification à ce sujet serait bien, mais nous ne voulons pas non plus écarter 'let them race' de la Formule 1 : nous voulons nous battre et attaquer fort", conclut le pilote Haas.

Propos recueillis par Oleg Karpov

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