Hamilton espère des "trombes d'eau" pour remonter en course

Une fois n'est pas coutume, Lewis Hamilton a vu ses qualifications s'interrompre dès la Q2 au Grand Prix de Miami. Au volant d'une Mercedes W14 en difficulté, le recordman des pole positions en Formule 1 a signé le sixième chrono en Q1 mais n'est pas parvenu à faire mieux que treizième par la suite, avec un peu plus de deux dixièmes de retard sur la dixième place occupée par son coéquipier George Russell.

"Globalement, nous peinions à avoir le rythme pour atteindre la Q3 aujourd'hui, nous étions juste à la limite de l'élimination. Et juste à la fin, nous avons simplement pris la piste trop tard. J'étais derrière environ sept voitures et j'ai commencé mon tour en n'ayant pas assez de température dans les pneus", explique Hamilton.

Frustré par le timing de son dernier run, le Britannique sait que ce facteur est loin d'expliquer sa contre-performance à lui tout seul. Lorsqu'il lui est demandé où sa Flèche d'Argent manquait de rythme en qualifications, Hamilton répond : "Partout ! Nous sommes simplement déficients. Si l'on regarde la Red Bull par exemple, ils peuvent utiliser un petit aileron arrière, ils sont rapides en ligne droite et rapides dans les virages ; en revanche, il faut que nous ayons un gros aileron ne serait-ce que pour nous rapprocher d'eux dans ces virages. Je pense donc que nous manquons principalement d'appui à l'arrière."

Il va donc falloir rebondir en course pour celui qui aura juste devant lui sur la grille de départ une Haas, une Williams et une Alfa Romeo. "Je pense avoir bien réglé la voiture", estime Hamilton. "Ça ne va pas être facile de dépasser les voitures devant moi, mais peut-être que je peux remonter avec la stratégie et essayer d'entrer dans le top 10, il faut que je marque des points. Nous ne sommes pas là où nous voulons être, j'aimerais avoir une voiture qui nous permette de jouer la victoire. C'est dur pour nous, mais nous restons concentrés et continuons de travailler dur."

L'Anglais se prend même à rêver que les averses viennent jouer les trouble-fêtes, bien que ce soit plutôt peu probable compte tenu des prévisions actuelles. "J'espère qu'il va y avoir des trombes d'eau ! Je ne sais pas à quel point je vais avoir de la chance, mais la pluie rendrait ça un peu plus passionnant. Je crois qu'aucun d'entre nous n'a déjà roulé sous la pluie, alors il y aura deux tours de mise en grille puis nous apprendrons au fur et à mesure, ce qui est vraiment enthousiasmant", conclut Hamilton, qui semble avoir oublié les essais libres sur piste humide en Australie.

Propos recueillis par Matt Kew