Maintenir deux Grands Prix sur son sol, "un rêve" pour l'Italie
Le président de l'Automobile Club d'Italie affirme que son objectif est de maintenir Monza et Imola au calendrier de la Formule 1 sur le long terme.
Alors que des pays comme la France et l'Allemagne sont absents du calendrier de la Formule 1 depuis plusieurs saisons, l'Italie peut se targuer de compter deux Grands Prix sur son sol, à Monza et Imola. Si Monza demeure un rendez-vous incontournable de la F1, et une épreuve disputée de manière quasi ininterrompue depuis 1950 (hormis en 1980), la course d'Imola, qui n'était plus disputée depuis 2006, a fait son retour en 2020 dans le cadre d'un calendrier remanié et recentré en Europe en raison de la pandémie de Covid.
Plébiscité par les pilotes et les équipes, et accessoirement situé dans la région d'origine de Stefano Domenicali, le PDG de la F1, le circuit Enzo e Dino Ferrari s'est maintenu chaque saison depuis, sous l'appellation Grand Prix d'Émilie-Romagne, même si l'édition 2023 a dû être annulée en raisons des importantes inondations ayant touché la région.
Que ce soit à Monza ou ici à Imola, la F1 fait le plein en Italie.
Photo de: Carl Bingham / Motorsport Images
Aujourd'hui, alors que de nouveaux pays frappent à la porte pour accueillir la F1, Angelo Sticchi Damiani, le président de l'automobile club italien (ACI), affirme que son objectif est de maintenir ces deux épreuves lors des prochaines années.
"Nous aurons sûrement toujours Imola et Monza ensemble au calendrier car il reste encore un an de contrat pour Imola", a déclaré Damiani à Sky Italia. "Au moment des inondations, et un peu plus tard, nous avions évoqué le fait de rattraper l'édition annulée en 2023, en 2026. C'est le premier objectif."
"Une fois le contrat pour Monza défini et conclu, nous nous concentrerons et nous mettrons au travail corps et âme pour Imola. Faire deux Grands Prix en Italie est un rêve. Nous savons que c'est un rêve et nous voulons qu'il continue, mais cela reste toujours un rêve."
Sous la direction de Liberty Media, la F1 s'est ouverte à de nouveaux marchés, et à la volonté d'élargir son horizon encore davantage ces dernières années. Les États-Unis (avec trois courses par an désormais) et le Moyen-Orient constituent ainsi de nouveaux points d'ancrage de la discipline, qui cherche également à accroître sa présence en Asie du Sud-Est et à arriver en Afrique. La Thaïlande et la Corée du Sud sont officiellement sur les rangs, tout comme le Rwanda.
Des perspectives qui menacent les épreuves historiques du vieux continent, alors que le nombre de courses par an est – pour l'instant – verrouillé à 24 manches. En ce qui concerne les courses européennes, une possible alternance est évoquée entre certaines épreuves (la Belgique et les Pays-Bas notamment).
Malgré ce contexte, Angelo Sticchi Damiani croit fermement que l'Italie peut encore être en mesure de maintenir deux Grands Prix sur son sol lors des années à venir, une présence en grande partie portée par l'engouement jamais démenti autour de la Scuderia Ferrari, que Lewis Hamilton s'apprête de surcroît à rejoindre en 2025. Dans cette optique, l'ACI, consciente des améliorations à apporter à l'Autodromo Nazionale de Monza, a entrepris des travaux d'envergure en vue de moderniser le complexe lombard.
"Des améliorations ont été réalisées sur la piste et en-dessous", continue Damiani. "Nous sommes allés des fondations jusqu'à la couche supérieure, et nous avons donc une piste parfaite du point de vue de la surface, et surtout robuste, capable de durer de très nombreuses années sans aucun problème. Et nous avons élargi, aménagé et complètement séparé le flux des piétons de celui des véhicules, que ce soit les voitures, camionnettes, etc, ils auront beaucoup d'espace disponible, donc nous avons aussi amélioré la sécurité."
"En ce qui concerne le renouvellement du contrat, nous devrons essayer de conclure rapidement. Ce dont nous avons besoin, c'est de rendre compte, d'actualiser ces coûts à ce jour. Mais nous réussirons, avec les ressources dont nous disposons, à réaliser les travaux qui étaient prévus en 2019 et transformer la salle de presse actuelle en un espace supplémentaire pour la Formule 1, celui du Paddock Club. Cela signifie enrichir considérablement l'offre faite à la Formule 1 dans l'espoir, voire dans la conviction, que tout cela sera pris en compte dans l'élaboration de l'accord pour les 5 à 10 prochaines années."
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