Quand Marko réprimandait le jeune Norris
Pilote McLaren en Formule 1, Lando Norris garde un souvenir vivace de sa première rencontre avec le Dr Marko, conseiller de Red Bull en sport automobile, alors qu'il courait en Formule Renault.

Le 28 mai 2016, Lando Norris n'avait pas encore acquis sa réputation de future star, malgré deux titres en MSA Formula (désormais British F4) et en Toyota Racing Series. Leader du championnat de Formule Renault Eurocup, le jeune Anglais d'alors 16 ans avait signé la pole position à Monaco (avant d'être disqualifié en raison d'une infraction technique sur sa monoplace) et avait été contacté par un certain Dr Marko, responsable du Red Bull Junior Team.
"J'ai rencontré Helmut Marko après m'être qualifié en pole à Monaco avant d'être disqualifié car j'avais quelque chose d'illégal sur la voiture", relate Norris dans le podcast Beyond The Grid. "J'étais en pole, et mon manager a reçu un coup de fil de Helmut Marko. Je suis allé le voir, depuis notre paddock qui est à deux kilomètres du circuit, jusque dans le paddock F1. C'était génial, je n'y étais quasiment jamais allé ! Je suis monté sur la péniche Red Bull, je suis entré, nous avons eu une petite conversation et je me rappelle tout ce qu'il a dit !"
Lire aussi :
Or, Marko a été peu impressionné par le manque de connaissances de Norris sur la monoplace qu'il pilotait alors, estimant que Max Verstappen aurait fait preuve de bien davantage de curiosité sur un sujet le concernant directement. "Il voulait en savoir un peu plus sur moi, j'imagine", poursuit Norris. "Il m'a posé quelques questions – combien pèse la Formule Renault ? Je n'en avais aucune idée ! Il a fallu que j'invente quelque chose, 'vous voyez, 426 kg, quelque chose comme ça'. Je crois que j'ai fini par dire que je ne le savais pas vraiment. Ce qu'il a répondu… je ne sais pas si je devrais le raconter ! Ce qu'il a répondu, c'est : 'Max le saurait. Max sait tout sur la voiture !' Après ça, je ne savais pas quoi dire. J'étais bouche bée."

Le Britannique indique ainsi n'avoir pas reçu d'offre pour rejoindre le Red Bull Junior Team, mais celui qui allait remporter les titres de Formule Renault Eurocup, Formule Renault NEC et F3 Europe avant d'être vice-Champion de Formule 2 n'a pas de regrets à ce sujet.
"J'étais en bonne position avec mes résultats, mon manager s'occupait de la majorité des conversations, et c'était mieux ainsi, je pense", estime Norris. "Il est possible qu'il y ait eu quelque chose, mais je n'ai pas rejoint Red Bull."
"J'ai continué sur ma lancée de l'époque : j'étais performant en Formule Renault, j'ai remporté le titre, et je suis resté libre, je ne me suis pas retrouvé coincé chez Red Bull – une fois qu'on y est, on est surveillé de près. Mon manager savait que pour moi, le mieux était d'être seul, et pas avec Red Bull ou même une autre équipe. J'avais encore la possibilité de passer en F3 et en F2 avant de devoir ou choisir de rejoindre une écurie de F1", conclut le pilote McLaren.
Lire aussi :

Article précédent
Red Bull pense à concevoir ses propres moteurs en F1
Article suivant
Red Bull n'exclut pas de prêter Albon à une autre écurie

À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Lando Norris |
Équipes | Red Bull Racing |
Auteur | Benjamin Vinel |
Quand Marko réprimandait le jeune Norris
Pourquoi la Red Bull 2021 n'a pas que quelques autocollants en plus
À première vue, la nouvelle Red Bull pour la saison 2021 de F1 semble très similaire à la monoplace de l'an passé, mais un examen attentif révèle qu'il y a en réalité beaucoup de choses intéressantes.
Ce que révèle la manière dont Alfa Romeo a dépensé ses jetons
Comme les autres monoplaces présentées jusque-là, l'Alfa Romeo C41 dévoilée ce lundi en Pologne s'apparente davantage à une évolution qu'à une révolution.
Qualifs sur un tour : l'échec d'une idée qui avait du bon
Apparues en 2003 en Formule 1, les qualifications sur un tour suscitèrent controverse et bricolage absurde. Pourtant, elles auraient pu faire la part belle à quelques principes malheureusement vite oubliés.
Comment l'imposant projet Toyota F1 a capoté
Alors que Honda s'apprête à quitter la Formule 1 (encore une fois !) fin 2021, retour sur les exploits d'un autre constructeur japonais qui a dépensé trop d'argent, s'est adapté trop lentement, a trop peu accompli et est parti trop tôt à cause d'une crise économique...
Comment AlphaTauri s'est adapté aux nouvelles règles F1
AlphaTauri a présenté son AT02, et une nouvelle livrée, avec la volonté de s'installer dans la bataille du milieu de peloton. Même s'il y a peu de pièces totalement nouvelles sur le rendu informatique, quelques indices indiquent sans doute des changements à venir...
Quand Ocon faisait une apparition infructueuse en FR3.5
Dans son ascension vers la Formule 1, Esteban Ocon a fait une apparition en Formule Renault 3.5 en parallèle de sa campagne victorieuse en F3 Europe. Ses deux meetings dans la discipline n'ont pas été couronnés de succès mais lui ont beaucoup appris.
Comment Ferrari peut redresser la barre en 2021
Après avoir menacé Mercedes pour le titre mondial à plusieurs reprises, Ferrari a connu en 2020 une dégringolade inédite depuis le début des années 1990. Il pourrait lui falloir un certain temps pour retrouver le droit chemin.
L'influence de Mercedes sur la McLaren 2021
McLaren est la première écurie de Formule 1 à montrer son jeu avec une version propulsée par Mercedes de la MCL35 qui a obtenu la troisième place du classement des constructeurs. Mais le moteur n'est pas le seul domaine où McLaren s'est inspiré des Champions en titre.