McLaren face à un dilemme pour développer encore sa F1

McLaren a admis qu'elle était confrontée à un dilemme quant à l'introduction d'un nouveau plancher sur sa monoplace MCL38 à Austin, le mois prochain.

Lando Norris, McLaren MCL38, vainqueur, arrive dans le parc fermé

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

À Singapour, McLaren a démontré une nouvelle fois qu'elle était l'équipe la plus performante du plateau. Avec une troisième victoire en quatre Grands Prix, l'écurie britannique s'est mise à l'abri de Red Bull dans la course au championnat des constructeurs. La forme que McLaren affiche ces derniers temps s'explique par la prudence dont elle fait preuve avec ses différentes évolutions, mais aussi par le fait qu'elle s'en tient à une conception de plancher qu'elle a introduite pour la première fois à Miami.

Alors que McLaren mise sur le même plancher depuis maintenant 13 Grands Prix, ses rivaux tels que Red Bull, Ferrari et Mercedes ont tenté une autre approche. Ces derniers, après avoir essayé différentes conceptions de plancher, ont rencontré des problèmes d'équilibre. Seulement, le dilemme auquel fait face McLaren concernant cette zone de la monoplace pourrait déterminer l'issue de la saison 2024 de Formule 1.

Le package actuel de McLaren semble bien fonctionner, en particulier sur des circuits à fort appui comme Singapour, mais le patron de l'équipe, Andrea Stella, a déclaré que l'écurie britannique n'était pas certaine qu'elle puisse s'en tenir à ce qu'elle a pour le moment. En effet, beaucoup d'écuries ont prévu d'apporter des évolutions significatives à Austin, qui aura lieu dans un mois, tandis que McLaren admet que jouer la carte de la sécurité en s'en tenant à son package actuel pourrait la faire retomber dans ses travers.

Pour Austin, l'écurie britannique a travaillé sur une évolution pour sa MCL38, mais elle veut être sûre qu'elle fonctionne avant de la mettre en piste. À l'issue du Grand Prix de Singapour, Andrea Stella s'est confié sur le dilemme qui attendait McLaren, à savoir s'il faut ou non procéder à ce développement.

"En toute honnêteté, c'était l'une de mes pensées après la course. Nous avons quelques projets en cours, et évidemment, lorsque l'on a ce type de performance en piste, on peut toujours aborder les choses avec prudence en matière de développement."

"Mais en même temps, nous devons faire confiance au processus. Nous devons faire confiance à la façon dont nous avons travaillé jusqu'à présent. Je l'ai déjà dit, nous avons pris notre temps pour nous assurer qu'une fois que nous l'aurons mis en piste, nous aurons fait preuve de toute la diligence requise. Donc, je ne pense pas que cela changera nos plans."

Oscar Piastri au GP de Singapour.

Oscar Piastri au GP de Singapour.

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Dans la course au titre constructeurs, Red Bull semble avoir compris d'où venaient ses difficultés et a entamé sa période de convalescence. Dans le même temps, Ferrari poursuit sur sa lancée après avoir connu des difficultés depuis les évolutions apportées à Barcelone. Malgré l'avantage de McLaren, il ne faudra pas grand-chose à ses rivaux pour revenir et prendre de l'avance s'ils apportent des éléments qui fonctionnent.

"Vous savez, en Formule 1, je ne suis pas sûr que l'on puisse trop ralentir, parce que ralentir signifie que les autres peuvent vous rattraper", a rappelé Andrea Stella. "Et nous ne savons pas quels sont les plans des autres. Red Bull, nous voyons que sur un circuit où ils pensaient ne pas être très compétitifs, en fin de compte, ils se sont retrouvés deuxième."

"Et je pense que nous n'avons pas vu Ferrari [à son meilleur niveau], car même en EL1, EL2, ils semblaient être aussi rapides que nous. Donc, je pense que cette course a peut-être été un peu flatteuse. Du point de vue de la compétitivité, je dirais que nous devons continuer à être agressifs en matière de développement."

Rob Marshall (McLaren) et Jonathan Wheatley (Red Bull).

Rob Marshall (McLaren) et Jonathan Wheatley (Red Bull).

Photo de: Alastair Staley / Motorsport Images

Rob Marshall, designer en chef de McLaren, explique que le plan de l'équipe était de s'assurer que toute évolution apportée contribuait à faire un grand pas en avant.

"Il s'agit de chasser l'appui aérodynamique en permanence", a-t-il déclaré. "Nous aimons rassembler les morceaux et les distribuer en une seule fois. Jusqu'à présent, nous nous sommes contentés de rassembler ces morceaux. À un moment donné, nous espérons avoir une autre évolution à proposer. D'une certaine manière, c'est bien de proposer de nombreuses petites améliorations en permanence, un peu comme notre beam wing ici ce week-end. Mais parfois, il faut aussi attendre qu'une série d'éléments arrive en même temps."

"L'avantage de cette méthode est que souvent, les éléments ne se combinent pas très bien, ou pas aussi bien qu'on le penserait. Si on les livre en une seule fois, cette sorte de combinaison de pièces a été soumise à la CFD ensemble, elle a été développée ensemble, elle a traversé la soufflerie ensemble, on peut donc être plus confiant pour que cette combinaison de pièces fonctionne bien ensemble. Alors que si on le fait petit à petit, on peut introduire une évolutions sur une pièce et ensuite travailler sur une autre et découvrir qu'elle est en fait un peu compromise par le changement précédent que l'on a fait."

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