Pérez et Verstappen craignent des dépassements encore plus durs
Max Verstappen et Sergio Pérez estiment que les dépassements vont être de plus en plus difficiles en Formule 1, au fur et à mesure que l'appui aérodynamique des monoplaces va augmenter.
La réglementation technique en vigueur en Formule 1 depuis la saison dernière avait pour but d'améliorer le spectacle et d'accroître le nombre de dépassements en réduisant les turbulences générées par les monoplaces, l'appui étant généré en grande partie par le plancher.
Cependant, si la hiérarchie s'est resserrée et est particulièrement concurrentielle en milieu de tableau, le spectacle en piste demeure source d'inquiétude. Un Grand Prix d'Azerbaïdjan terne a remis ce sujet sur la table, plusieurs pilotes s'étant interrogés sur le raccourcissement de la principale zone DRS. Seuls 17 dépassements ont été enregistrés lors de la course de dimanche.
Trois d'entre eux étaient l'œuvre des Red Bull de Max Verstappen et Sergio Pérez, qui ont profité du DRS extrêmement efficace de la Red Bull pour prendre l'avantage très aisément sur la Ferrari de Charles Leclerc (à deux reprises en ce qui concerne le Néerlandais). Cependant, même eux estiment que les dépassements sont plus difficiles que l'an dernier en raison de l'appui supérieur des monoplaces, et ils craignent que la situation empire si la réglementation n'évolue pas.
"Je trouve que cette année, c'est certainement devenu un petit peu plus dur", déclare Pérez. "Ces voitures génèrent un peu plus d'appui, et en générant ce peu d'appui en plus, la voiture de derrière peine un petit peu plus à suivre. Alors à mon avis, ce n'était pas la bonne chose à faire de raccourcir la zone DRS, car ça devient déjà plus dur de dépasser que l'an dernier en soi, alors c'est quelque chose que nous devrions revoir."
Sergio Pérez (Red Bull) au coude-à-coude avec Charles Leclerc (Ferrari) au départ
Verstappen ajoute : "Comme l'a dit Checo, je pense que plus on génère d'appui – et bien sûr, ce sera le cas tous les ans – plus c'est dur de doubler si la réglementation reste identique."
Cependant, d'après le Néerlandais, ce n'est pas qu'une question d'air sale : il est plus difficile d'attaquer en raison du poids toujours croissant des monoplaces – 798 kg en 2023 – et des suspensions plus rigides nécessaires pour exploiter l'effet de sol.
"À cause du poids des voitures que nous avons de nos jours – car elles sont assez lourdes – c'est un peu plus dur de suivre dans les virages lents", explique Verstappen. "Dès qu'on a la moindre perte de contrôle avec ce poids-là, la glissade se prolonge, c'est plus dur pour les pneus alors ils surchauffent davantage."
"De plus, ces nouvelles voitures, il faut les faire rouler très rigides alors que je me souviens qu'en 2015 ou 2016, on pouvait parfois prendre quelques trajectoires différentes et monter sur le vibreur car les voitures étaient bien plus souples que ce que nous avons maintenant. On pouvait avoir différentes techniques et trajectoires, mais c'est vraiment, vraiment dur de nos jours, car les voitures ne le permettent simplement pas."
Les doléances de Pérez et Verstappen n'ont manifestement pas été entendues : pour le Grand Prix de Miami de ce week-end, ce sont deux zones DRS qui ont été raccourcies.
Avec Benjamin Vinel
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