Ricciardo : La F1 a trouvé l'équilibre entre danger et sécurité

Daniel Ricciardo affirme que la Formule 1 a trouvé le bon compromis entre la présence d'un danger permanent en piste et la sécurité des pilotes en cas d'accident.

Daniel Ricciardo, McLaren MCL35M

Daniel Ricciardo, McLaren MCL35M

Charles Coates / Motorsport Images

L'absence d'action au Grand Prix de Belgique, première épreuve de l'Histoire du Championnat du monde où aucun tour n'a été couru sous drapeau vert, a été source de débats, ce qui est souvent le cas lorsque les Grands Prix sous la pluie sont interrompus ou définitivement stoppés. En cause, le fait que les courses aux conditions dantesques d'il y a 30 ou 40 ans étaient très rarement interrompues en dépit du danger particulièrement évident.

Interrogé sur cette époque révolue et sur l'idée que le Championnat du monde de Formule 1 ne devrait pas perdre de vue son aspect dangereux, Daniel Ricciardo estime que les temps ont changé. "Il y a clairement un autre état d'esprit", dit-il. "Évidemment, je n'étais pas là à cette époque, mais il était normal de voir des accidents mortels dans le championnat. Je suis sûr que c'était très difficile à accepter, mais peut-être parce que c'était plus fréquent, on s'y attendait un peu."

"En prenant en compte ce que nous savons, ou du moins ce que je sais, aurais-je couru dans les années 1960 ? Avec les connaissances que j'ai aujourd'hui, non. Au fond, c'est un sport, donc nous aimons le risque, mais si c'est une question de vie ou de mort, alors je ne pense pas que [le risque] vaut la peine d'être pris."

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Ricciardo estime que les pilotes prennent encore des risques et peuvent encore avoir des accidents impressionnants. Pour le prouver, l'Australien prend exemple sur la sortie de piste de Lando Norris au Raidillon lors des qualifications. Dans l'obligation de passer par l'hôpital, le coéquipier de Ricciardo s'en est tiré avec seulement quelques contusions.

"Regardez l'accident de Lando, je pense qu'il a prouvé que l'on peut toujours avoir un gros crash", poursuit le pilote McLaren. "Et à ce moment-là, les conditions étaient correctes, enfin, à la limite mais assez bonnes pour que nous ayons le feu vert. Donc je pense que nous courons toujours dans un championnat dangereux et que nous flirtons avec le danger, mais je pense qu'il y a d'un côté une sorte de danger et d'insécurité et puis de l'autre, l'extrême avec des gens inutilement héliportés."

Selon l'auteur de sept succès en F1, les conditions météo étaient si mauvaises le jour de la course que les seuls talents d'un pilote n'auraient pas été suffisants pour rester sur la piste. "Je n'essaie pas d'avoir l'air intelligent", clame-t-il. "C'est probablement la façon la plus simple pour moi de faire passer le message. C'est de la physique simple, la voiture n'adhérera pas, elle ne restera pas sur la route avec une visibilité de 100%, et ne parlons pas [d'une visibilité] de 5%. Donc il arrive un seuil où ce n'est plus une question de compétence. Physiquement, la voiture ne restera pas sur la piste. C'est probablement la meilleure façon de le dire."

Propos recueillis par Ronald Vording

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