Bottas était "dans le déni" face à Hamilton chez Mercedes

Deux ans après avoir quitté Mercedes, Valtteri Bottas le reconnaît : il était délibérément dans le déni quant à sa faculté à vaincre Lewis Hamilton.

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes, et le troisième Valtteri Bottas, Mercedes, se félicitent dans le parc fermé

Au cours de cinq saisons au sein de la dominatrice écurie Mercedes de 2017 à 2021, Valtteri Bottas s'est créé un palmarès qui feraient pâlir d'envie de nombreux pilotes de Formule 1 : 20 pole positions et 67 podiums dont dix victoires. Cependant, le bilan de ces cinq années est surtout l'incapacité du Finlandais à jouer le titre mondial face à son coéquipier Lewis Hamilton, en dépit de deux secondes places au championnat des pilotes.

S'il donnait occasionnellement du fil à retordre à Hamilton – jusqu'à brièvement mener le classement général après le Grand Prix d'Azerbaïdjan 2019, dans un scénario qui n'est pas sans rappeler le début de saison 2023 de Sergio Pérez – Bottas ne parvenait pas à tenir le rythme de son chef de file sur la durée. Pourtant, il y a longtemps cru.

"Il faut être dans le déni", estime le nordique auprès de Motorsport.com. "J'ai été dans le déni pendant presque cinq ans, car chaque année, je voulais reprendre la saison suivante et me battre pour le titre, et il fallait que je croie en moi."

Valtteri Bottas, Alfa Romeo, Lewis Hamilton, Mercedes F1 W14

Valtteri Bottas et Lewis Hamilton sont toujours en bons termes

Avec 50 victoires et quatre titres mondiaux, Hamilton n'a laissé que des miettes à son partenaire. Ce dernier n'a finalement accepté son infériorité que lorsque son remplacement par George Russell lui a été annoncé.

"C'est seulement quand j'ai su que j'allais quitter l'équipe que j'ai remarqué que certaines choses me dérangeaient moins. Je me permettais d'accepter certaines de ces choses. Avec Lewis, ce n'est que la dernière année que j'ai accepté qu'à matériel égal sur une saison entière, j'avais vraiment du mal à le battre, et qu'il était probablement meilleur dans certains domaines. En tant que pilote, reconnaître ça au fond de soi, c'est dur", admet Bottas, selon qui Pérez vit peut-être la même expérience chez Red Bull.

Mercedes a pourtant donné les moyens à son pilote de réussir et a fait preuve de transparence. Lorsqu'il lui est demandé s'il avait besoin que tout le monde à Brackley lui dise qu'il était capable de battre Hamilton, Bottas répond : "Non, les réunions étaient assez ouvertes. Tout est basé sur les faits et sur ce qu'ils voient à travers les données. On voyait l'écart moyen en qualifications ou en rythme de course. Rien n'était mis sous le tapis."

"Je n'ai pas de regrets, car c'était une situation compliquée pour moi vu que j'étais chaque année sur un contrat d'un an. Je savais que si je voulais me battre pour le titre, il fallait que je sois enterré (sic) dans cette équipe. Si je commençais à faire le connard, j'allais très vite perdre mon travail. Ils pouvaient toujours prendre quelqu'un d'autre."

Propos recueillis par Matt Kew

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