Williams a enfin compris les spécificités du pilotage d'Albon

Chez Williams, il a fallu quelques courses pour comprendre parfaitement les caractéristiques du style de pilotage d'Alexander Albon, qui vient de rejoindre l'écurie.

Alexander Albon, Williams FW44

Photo de: Erik Junius

Un Anglais s'en est allé, un autre l'a remplacé : George Russell promu chez Mercedes pour la saison 2022 de Formule 1, c'est Alexander Albon qui s'est installé dans son baquet à Grove. Les deux hommes se connaissent bien, même s'ils ne se sont pas vraiment côtoyés en karting avec leurs deux ans d'écart. En revanche, ils se sont croisés par la suite en Formule Renault, en F3 Europe et en Formule 2.

Tous deux ont débarqué en Formule 1 en 2019 après avoir joué le titre dans son antichambre – et l'avoir gagné dans le cas de Russell, qui a également fait la plus forte impression dans l'élite jusqu'à présent. Albon marche désormais sur ses traces avec succès, lui qui domine son coéquipier Nicholas Latifi et a marqué un point à Melbourne. Du côté de Williams, il y a toutefois eu un petit temps d'adaptation avec ce nouveau pilote.

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"Ils ont une personnalité et un style de pilotage un peu différents", déclare Dave Robson, directeur performance chez Williams, au sujet d'Albon et Russell. "Cela nous a probablement pris un peu de temps lors des essais hivernaux, voire quelques courses, pour mieux comprendre ce style de pilotage. Alex est rapide, et toute son attitude et son comportement sont très bons. Je suis très satisfait."

Plus précisément, au sujet du style de pilotage de l'Anglo-Thaïlandais, Robson explique : "Il se focalise bien davantage sur l'équilibre lors du tout début de l'entrée dans le virage ; c'est très important pour lui. Une fois qu'il a passé cette phase initiale, il est bien préparé pour gérer ce que la voiture fait ensuite. George est peut-être un petit peu plus tolérant dans cette phase initiale puis plus sensible ensuite. C'est juste un peu différent."

George Russell, Mercedes-AMG, Alex Albon, Williams Racing

George Russell (Mercedes) et Alexander Albon (Williams)

"Mais c'est peut-être en partie dû aux voitures, à vrai dire. Je ne sais pas comment George trouve la Mercedes, mais ce ne sont pas forcément que les pilotes, c'est une combinaison des pilotes et des voitures. Ces monoplaces à faible inclinaison vers l'avant et à effet de sol ont des caractéristiques relativement différentes [de celles de 2021]. Bref, un bon train avant, fort et positif, en entrée de virage fait le bonheur d'Alex."

Russell a la réputation d'être un pilote particulièrement travailleur, et si Albon peut paraître plus décontracté, ce n'est pas au détriment de son labeur, assure Robson : "C'est simplement différent. Alex est absolument déterminé et veut tout avoir, mais il l'exprime d'une manière différente de celle de George. Mais tout va bien."

Le Grand Prix d'Australie est emblématique de ce début de saison convaincant pour Albon, puisque le pilote Williams est remonté de la dernière à la dixième place en course grâce à un premier relais inédit de 57 tours sur les 58 à parcourir dans l'Albert Park. Il a manifestement fait preuve d'un flegme à tout épreuve.

"Il parlait très, très peu, mais il était content et concentré. Surtout entre cette dernière voiture de sécurité virtuelle et l'arrivée, dans la dernière vingtaine de tours, il était vraiment dans le coup, il enchaînait les tours avec aise et sans la moindre inquiétude réelle. C'était vraiment bien", conclut Robson.

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Propos recueillis par Jonathan Noble

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