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Quel avenir chez Renault pour Hubert après le titre GP3 ?

Anthoine Hubert devrait intégrer la Renault Sport Academy en 2019 après avoir été affilié au Losange cette saison.

Anthoine Hubert, ART Grand Prix fête son titre sur le podium

Anthoine Hubert a rejoint le giron de Renault en début d'année, toutefois en tant que pilote affilié. L'objectif était clair : pour rejoindre le programme de jeunes pilotes à part entière, il fallait remporter le titre GP3. Dix-huit courses, deux victoires et onze podiums plus tard, mission accomplie.

Ainsi, lorsque Motorsport.com lui demande dans un entretien exclusif si cela signifie qu'il va bel et bien rejoindre la Renault Sport Academy, Hubert répond : "Tout à fait. Dans mon contrat de pilote affilié, l'objectif pour devenir membre de la filière était de remporter le titre. À l'heure actuelle, il n'y a rien d'officiel, mais normalement, si tout se passe comme prévu, je devrais intégrer la filière. Tant que ce n'est pas fait officiellement, je ne veux pas le dire ou m'avancer, mais effectivement, l'objectif est rempli. Donc si tout se passe bien, ça devrait le faire."

Interview :

Au fil de la saison, le pilote ART Grand Prix a régulièrement été intégré aux activités de l'académie, supervisées par son directeur Mia Sharizman. "C'est avec lui qu'on avait fixé les objectifs sur le nombre de victoires, de poles, de points [en GP3]", poursuit-il. "Après chaque course, il m'envoyait le tableau, il le mettait à jour et me disait où on en était. Il m'a fixé l'objectif, je l'ai rempli."

Quant à l'avenir plus lointain, on ne peut négliger le fait que Cyril Abiteboul (directeur général de Renault Sport F1) souhaite placer l'un de ses protégés dans une écurie cliente en 2021, si les nouveaux partenariats moteur y sont favorables.

Cela pourrait correspondre au timing d'Hubert, si ce dernier venait à passer deux saisons en Formule 2, par exemple. "Pour être honnête, je ne me focalise pas là-dessus", tempère-t-il. "Mais oui, ce serait une super opportunité. Bien sûr, mon objectif reste un jour de rejoindre une équipe française comme Renault en étant un pilote français, ce serait génial."

Le vainqueur Anthoine Hubert, ART Grand Prix

La F2 en 2019 ? Rien n'est assuré

Parmi les huit autres Champions GP3, cinq ont rejoint le GP2 (ou la F2) directement. Trois autres – Valtteri Bottas, Daniil Kvyat et Esteban Ocon – ont débarqué en Formule 1 plus ou moins rapidement sans passer par son antichambre.

Il n'empêche que le schéma dont Charles Leclerc et George Russell sont devenus des exemples, avec des titres consécutifs en GP3 et en F2, est désormais la référence. Pour autant, Hubert n'est pas certain de pouvoir courir dans la catégorie supérieure en 2019.

"Malheureusement, il n'y a rien de fait", déplore-t-il. "Je sais que cela peut paraître comme une réponse basique d'un pilote, mais c'est vrai – et j'en suis un peu déçu – que pour l'instant, je n'ai pas encore de certitudes. La suite logique, pour un Champion de GP3, c'est la F2. On y travaille. Je teste en fin de semaine [à Abu Dhabi avec MP Motorsport, ndlr], mais pour l'instant, il n'y a rien de signé, il n'y a même pas d'engagement oral ou quoi que ce soit. C'est ouvert."

Que pourrait-il viser s'il parvenait à obtenir un baquet en Formule 2 ? "Tout dépendra du baquet, en fait. Je ne peux pas viser le même résultat si je suis chez ART, DAMS, Prema ou Carlin, qui sont les quatre teams qui semblent être aux avant-postes, que dans une équipe en dessous – avec tout le respect que j'ai pour ces équipes-là aussi, parce que dans ces catégories-là, il faut avoir un très bon niveau. Mais on sait qu'en mettant des très bons pilotes dedans, ils ne termineront pas sur le podium. Je ne peux pas me fixer d'objectif tant que je ne sais pas chez qui je roule."

Anthoine Hubert, ART Grand Prix

L'exemple de Prost

Protégé de Renault, Hubert a toujours voué une admiration sans faille à Alain Prost, l'unique Champion du monde français en Formule 1, bien que le natif de Lyon, âgé de 22 ans, ne fût pas de ce monde lorsque l'ambassadeur du Losange a remporté son quatrième et dernier titre mondial en 1993. Il semble en tout cas qu'un parallèle particulièrement élogieux ait été tracé entre les deux tricolores.

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"On m'a dit plusieurs fois cette année qu'il y avait un peu d'Alain Prost dans ma saison, par ma gestion notamment", révèle Hubert. "Ce n'est pas pour me jeter des fleurs, c'est ce qu'on m'a dit !"

"C'est vraiment un pilote que j'admire. Je pense que l'intelligence, pour un pilote de course, c'est très important. Évidemment, il faut avoir de la fougue, savoir être rapide, il faut beaucoup de qualités. Mais à un moment donné, savoir réfléchir, savoir prendre les risques nécessaires au bon moment, c'est aussi crucial."

Anthoine Hubert, ART Grand Prix, fête son titre avec Alain Prost

Et bien qu'Hubert n'ait actuellement d'yeux que pour la Formule 1, il n'exclut pas de s'essayer un jour au rallye, la discipline de son père François et de son héros d'enfance Sébastien Loeb. "Ayant fait du circuit, j'ai grandi là-dedans et c'est ce que je préfère aujourd'hui, même si je n'ai pas essayé le rallye. Un jour, pourquoi pas. Peut-être que ça me plaira et que je changerai de discipline, qui sait ?"

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