Ces jeunes pilotes qu'il faudra suivre en 2023
De la Formule 3 au Moto2 en passant par l'Endurance, (re)découvrez dix jeunes pilotes qu'il faudra suivre en 2023.
Pedro Acosta
Pedro Acosta, Red Bull KTM Ajo
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Pedro Acosta, Red Bull KTM Ajo
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
En 2021, Pedro Acosta avait fait sensation en dominant le Championnat du monde Moto3 dès sa première campagne dans la discipline à 17 ans, et les promesses entrevues ont été confirmées en Moto2 en 2022. Le contexte n'était pourtant pas facile, avec une fracture du fémur lors d'un entraînement en motocross, qui a contraint l'Espagnol à faire l'impasse sur les Grands Prix des Pays-Bas et de Grande-Bretagne. Le membre de la KTM GP Academy a néanmoins conclu la saison au cinquième rang avec le statut de meilleur rookie, en étant de très loin le plus jeune pilote du top 14 – si bien qu'il est devenu le vainqueur le plus précoce dans la discipline. Acosta va rempiler en Moto2, mais son arrivée dans la catégorie reine ne semble être qu'une question de temps, et même possiblement planifiée par KTM pour 2024.
Andrea Kimi Antonelli
Andrea Kimi Antonelli, Prema Racing
Photo de: ACI Sport
#3 Italy: Andrea Kimi Antonelli, Formula 4
Photo de: SRO
Andrea Kimi Antonelli n'a que 16 ans, mais tout porte à croire qu'un avenir brillant se présente à lui. Nous vous avions conseillé il y a un an de suivre la première campagne en monoplace de ce Champion d'Europe de karting, et les résultats ont été à la hauteur des attentes, c'est le moins que l'on puisse dire : le pilote transalpin a remporté les deux championnats les plus relevés en Formule 4, en Allemagne et en Italie, avec un total de 22 victoires en 35 courses. Cerise sur le gâteau, il a remporté l'épreuve de Formule 4 aux FIA Motorsport Games. En 2023, le protégé de Mercedes va rester chez Prema Powerteam, mais en Championnat d'Europe de Formule Régionale by Alpine. Un choix de carrière prudent quand la FIA F3 aurait pu être envisageable, et comment ne pas imaginer qu'il remporte ce titre aussitôt ?
Oliver Bearman
Oliver Bearman, Prema Racing
Photo de: Formula Motorsport Ltd
Le vainqueur Oliver Bearman, Prema Racing
Photo de: Formula Motorsport Ltd
Après avoir lui aussi signé le doublé F4 Italie/ADAC F4 en 2021, mais pour sa seconde campagne en monoplace, Oliver Bearman a fait le saut en FIA F3 dès 2022, avec des piges en GB3 (ex-British F3) et en Championnat d'Asie de Formule Régionale pour s'y préparer. Les résultats ont été au rendez-vous : après un début de saison un peu timide, Bearman s'est montré régulier aux avant-postes, enchaînant les podiums et signant une première victoire à Spa-Francorchamps lors d'une course sprint chaotique. L'Anglais s'est ainsi propulsé de la sixième place à mi-saison à la troisième en fin d'année, et a convaincu Prema de lui faire confiance à nouveau pour 2023 ; le poulain de Ferrari fera alors ses débuts en Formule 2.
Izan Guevara
Izan Guevara, GasGas Aspar Team
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Izan Guevara, GasGas Aspar Team
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Une année pour apprendre, une année pour gagner. Tel est l'adage parfaitement mis en application par Izan Guevara. Après une première campagne encourageante en Moto3 avec la filiale espagnole de KTM, GasGas, conclue au huitième rang de la hiérarchie mondiale grâce à une victoire à Austin, le Majorquin avait la continuité pour lui en rempilant dans les mêmes conditions en 2022. Le début de saison a été un peu poussif ; sixième du championnat après cinq courses, Guevara a tout emporté sur son passage lors des 15 épreuves suivantes, avec onze podiums dont sept victoires. L'an prochain, il intégrera le Moto2 avec Aspar, mais la tâche s'annonce ardue au sein d'une équipe qui n'a pas gagné dans cette catégorie depuis qu'elle l'a retrouvée en 2019.
Isack Hadjar
Isack Hadjar, Hitech Grand Prix
Photo de: Formula Motorsport Ltd
Isack Hadjar, Hitech GP
Photo de: Red Bull Content Pool
Isack Hadjar ne fait pas partie des pilotes qui étaient attendus au tournant cette saison en FIA F3, et ses performances n'en ont été que plus impressionnantes. Recruté par Red Bull après son triomphe à Monaco en tant que débutant en Championnat d'Europe de Formule Régionale by Alpine, Hadjar s'y était classé cinquième et meilleur rookie en 2021. Le passage en FIA F3 s'est idéalement déroulé avec un début de saison tonitruant, marqué par cinq podiums dont trois victoires lors des dix premières courses, notamment un succès dominateur lors de la Course Principale au Red Bull Ring. Longtemps leader du championnat en seconde partie de saison, Hadjar restait le premier rival de son compatriote Victor Martins pour le titre au moment d'aborder l'ultime rendez-vous à Monza, mais un accident en qualifications a tout gâché. C'est le métier qui rentre pour ce tricolore de 18 ans, attendu chez Hitech en F2 l'an prochain. La marche sera haute, mais le potentiel est là.
Ayumu Iwasa
Ayumu Iwasa, DAMS
Photo de: Red Bull Content Pool
Ayumu Iwasa, DAMS
Photo de: Red Bull Content Pool
Comment ne pas dresser un parallèle entre la trajectoire d'Ayumu Iwasa et celle de Yuki Tsunoda ? Tous deux ont remporté un titre de F4 (en France pour le premier, au Japon pour son aîné) avant de rejoindre la FIA F3 avec des arrivées régulières dans les points et de rares coups d'éclat, puis de passer directement en Formule 2, où une véritable éclosion s'est d'emblée produite. Logiquement irrégulier en début de saison, Iwasa était fréquemment aperçu aux avant-postes lors des six derniers rendez-vous, remportant deux victoires en Course Principale pour une écurie DAMS qui n'avait pas connu le succès dans cette épreuve depuis 2019 avec le vétéran Nicholas Latifi. Ainsi, 13e du championnat avec 44 points après 16 courses, Iwasa a inscrit 97 unités lors des 12 manches suivantes ; seul le champion Felipe Drugovich a fait mieux. Ses deux pole positions sont particulièrement de bon augure, et le Japonais fera forcément partie des candidats au titre pour sa seconde campagne, toujours au sein de la structure sarthoise. Il sera crucial de convaincre, alors qu'un baquet pourrait très bien se libérer chez AlphaTauri en 2024.
Alonso López
Alonso Lopez, Speed Up Racing
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Alonso Lopez, +Ego Speed Up
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Alonso López est-il la révélation de l'année ? Son insuccès en Moto3 de 2018 à 2020, avec un seul podium à la clé, aurait pu avoir raison de la carrière du très jeune Espagnol, âgé de 16 ans à ses débuts en Championnat du monde. Après n'avoir participé qu'à quatre courses de Moto2 en 2021, López a commencé l'année suivante sur la touche mais a eu l'opportunité de remplacer Romano Fenati au guidon de la Boscoscuro de Speed Up Racing. Le natif de Madrid n'a pas tardé à prendre ses marques et a même conclu l'année par cinq podiums dont deux victoires lors des dix dernières courses, pour un total de 130,5 points en seconde moitié de saison. Seul le champion Augusto Fernández a fait mieux, c'est dire ! Avec une campagne complète à venir dans la même équipe, López aura toutes les cartes en main pour jouer le titre en 2023.
Victor Martins
Victor Martins, ART Grand Prix
Photo de: Carl Bingham / Motorsport Images
Victor Martins, ART Grand Prix
Photo de: Dutch Photo Agency
Meilleur rookie de la FIA F3 en 2021, Victor Martins était logiquement le favori pour le titre la saison suivante, passant de MP Motorsport à l'écurie ART Grand Prix avec laquelle il avait déjà été couronné en Formule Renault Eurocup. Mission accomplie ! Le Francilien a évolué constamment aux avant-postes lorsqu'il n'était pas impliqué dans quelques incidents ou pépins techniques, mais ça n'a pas été facile pour autant. Non sans lien avec un week-end vierge pour Martins à Spa-Francorchamps, six pilotes ont abordé le dernier meeting, à Monza, avec une chance de titre. Le leader a dû assurer l'essentiel, ce qu'il a fait avec brio, malgré un dénouement tendu. Assurer, c'est aussi ce qu'il a parfois trop voulu faire cette saison, de son propre aveu. La prochaine étape devrait être la F2 avec ART, alors que le protégé d'Alpine poursuit son ascension vers l'élite – mais reste à voir le véritable impact de l'affaire Piastri sur l'implication de l'écurie dans son programme de jeunes pilotes, même si Martins se montre plus que confiant quant à son avenir avec la marque tricolore.
Doriane Pin
#83 Iron Lynx Ferrari F488 GTE EVO: Sarah Bovy, Michelle Gatting, Doriane Pin
Photo de: ELMS
#83 Iron Lynx Ferrari F488 GTE EVO: Doriane Pin
Photo de: Eric Le Galliot
La carrière de Doriane Pin en sport automobile a véritablement décollé en 2022. Jusque-là, la Française de 18 ans avait été relativement discrète, bien qu'ayant remporté le Championnat de France de Karting féminin en 2019. Intégrer le programme Girls On Track - Rising Stars de la FIA lui a donné un coup de pouce bienvenu, et après de premières expériences au sein de la structure Iron Lynx en 2021, elle s'est lancée dans une première campagne complète dans le Trofeo Pirelli du Ferrari Challenge Europe. Avec quel succès ! Certes, le plateau était peu fourni, mais parfois confrontée à des anciens de la Formule 1 (Adrian Sutil) et du GP2 (Josef Král), Pin a signé dix pole positions et neuf victoires en 14 courses. Ses performances lui ont ouvert les portes du projet Iron Dames, avec lequel elle a triomphé dans sa catégorie aux 24 Heures de Spa-Francorchamps puis à Portimão en ELMS. Impressionnant avec si peu d'expérience. Doriane Pin vient de tester une LMP2 au Rookie Test de Bahreïn et devrait débarquer dans cette catégorie l'an prochain, elle qui rêve désormais d'Hypercar. Le chemin à parcourir reste long, mais qui sait ?
Logan Sargeant
Logan Sargeant, Williams FW44
Photo de: Michael Potts / Motorsport Images
Logan Sargeant, pilote de l'académie Williams
Photo de: Williams
La carrière de Logan Sargeant ne tenait plus qu'à un fil il y a deux ans, la voilà relancée. Après avoir vu le titre de FIA F3 lui échapper pour quatre points en 2020, Sargeant n'avait pas trouvé le budget pour passer en F2, ni même pour effectuer une troisième campagne en F3 avec Prema. Il avait été contraint de se rabattre sur la modeste écurie Charouz, avec dans ce contexte une intéressante septième place au championnat. Désormais, tout s'accélère pour ce Champion du monde de Karting : il a rejoint le programme de jeunes pilotes Williams fin 2021 et a réalisé une première campagne d'excellente facture en Formule 2, où il était cette année le meilleur rookie avec le quatrième rang du général. Les performances ont été quelque peu irrégulières mais les coups d'éclat étaient remarqués, avec deux victoires en Course Principale à Silverstone et en Autriche. Les épreuves à grille inversée ont d'ailleurs été préjudiciables au pilote Carlin, qui était troisième de la hiérarchie sur les manches du dimanche. Les planètes se sont alignées avec le refus d'Oscar Piastri de signer chez Williams, et le voilà propulsé dans un baquet de Formule 1 pour 2023. À lui d'en faire bon usage.
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