Aleix Espargaró a cru que des vibrations l'obligeraient à abandonner
En proie à de grosses vibrations tout au long de la course, Aleix Espargaró doutait de ses chances de voir l'arrivée au GP d'Allemagne, mais a finalement pu sauver la quatrième place.
La quatrième place conquise ce dimanche au Sachsenring est un résultat presque inespéré pour Aleix Espargaró, en proie à d'importantes vibrations à l'avant tout au long de la course. Quatrième sur la grille, le pilote Aprilia a doublé Johann Zarco mais le Français a vite repris l'avantage grâce à un dépassement spectaculaire, avant que l'abandon de Pecco Bagnaia permette à Espargaró de reprendre la troisième place. Malgré des problèmes qui lui ont sérieusement fait craindre une chute et songer à l'abandon, il a longtemps conservé la position, ne cédant face à Jack Miller qu'en fin d'épreuve.
"Après avoir changé le pneu avant sur la grille, quand j'ai débuté le tour de formation j'ai commencé à sentir beaucoup de vibrations à l'avant", a expliqué Espargaró. "J'étais très en colère mais je n'avais pas le temps de m'arrêter et de changer de pneu, parce que j'ai changé le pneu sur la grille [après avoir quitté son garage avec un pneu usé, ndlr]. Ça a commencé à sauter. C'est arrivé à plus de sept pilotes vendredi, également à Mir en qualifications. Mes pneus ont toujours été parfaits mais aujourd'hui c'était incroyable, beaucoup de vibrations, beaucoup de chattering."
"Dans les six ou sept premiers tours, j'ai pu gérer le pneu arrière plutôt bien mais après c'était impossible. Depuis le début du week-end, mon secteur le plus favorable était le troisième, dans la partie la plus rapide de la piste, mais pour moi c'était impossible de piloter. Il fallait tout le temps éviter la chute. C'était surprenant parce que je roulais très, très lentement mais j'étais quand même en course pour le podium. Au final, à certains moments de la course je me disais qu'il faudrait que je m'arrête mais au moins c'était une quatrième place."
Pour Aleix Espargaró, le problème rencontré ce dimanche venait "à 100%" du pneu mais il n'attend pas véritablement d'explications : "Ils vont faire des analyses mais ça ne changera rien pour moi, cette course est derrière moi. Mais clairement, il n'y a aucun doute sur le fait que le pneu n'allait pas. J'ai eu quatre ou cinq pneus durs parfaits à l'avant ce week-end, tous les pneus, et je me suis rendu sur la grille avec un pneu rodé, qui avait 16 tours, qui était plutôt bon. Dès que j'ai pris le pneu neuf, je suis arrivé au premier virage et la moto a commencé à vibrer donc il n'y a aucun doute."
Aleix Espargaró a finalement cédé face à Jack Miller
Aleix Espargaró aurait-il pu identifier un problème plus tôt, en prenant le pneu dur pour son tour de mise en grille ? "Même si j'étais parti en pneus neufs depuis le garage et que j'avais eu des vibrations, il n'y avait plus de pneus !" a-t-il expliqué. "On a quatre durs pour tout le week-end donc je n'avais pas d'exemplaire supplémentaire."
Malgré ce problème, Aleix Espargaró était en lice pour le podium jusqu'à une erreur en fin de course, quand il a ouvert sa trajectoire au premier virage et permis à Jack Miller de prendre l'avantage, alors que les précédentes attaques de l'Australien étaient restées infructueuses : "L'erreur au freinage, c'est de ma faute. J'avais ce problème d'adhérence. J'ai bien pris ce virage 28 fois avant l'erreur mais c'était très difficile à gérer. Je refermais toujours la trajectoire, j'essais de freiner en ligne et d'accélérer à mi-courbe, ce qui est le point fort de l'Aprilia."
"Il faut juste analyser mon rythme, j'étais super lent. À certains tours, j'étais dans la fenêtre haute des 1'23 et c'était juste une seconde plus vite que le meilleur chrono d'Augusto [Fernández, vainqueur en Moto2]. C'étaient des chronos très lents. Sincèrement, je suis content d'avoir pris la quatrième place parce que ce sont beaucoup de points au championnat mais aujourd'hui, on avait facilement le potentiel pour jouer la deuxième place."
Aleix Espargaró avait bon espoir de briller après avoir pourtant renoncé à un carénage qu'il privilégiait mais qui envoyait trop de chaleur au niveau de la jambe pour être utilisé dans la fournaise du Sachsenring : "Le nouveau carénage a une ouverture sur le côté et ça m'envoyait beaucoup de chaleur sur la jambe droite, où il y a l'embrayage, après huit ou dix tours. Malheureusement c'était impossible de l'utiliser en course."
La quatrième place d'Aleix Espargaró ce dimanche lui fait perdre le contact avec Fabio Quartararo, qui a désormais 34 points d'avance au championnat, tandis que Johann Zarco, devenu son premier poursuivant, s'est rapproché à 27 points.
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.