Honda touche le fond et met fin à une série vieille de 40 ans

Honda n'a placé aucun pilote dans les points au GP d'Allemagne, du jamais-vu depuis 1982. Dans l'équipe officielle, Pol Espargaró avait le souffle coupé et a dû abandonner, tandis que Stefan Bradl a dû composer avec une moto brûlante, au point de "dépasser" la limite sur le plan physique.

Pol Espargaro, Repsol Honda Team, Repsol Honda Team

Pol Espargaro, Repsol Honda Team, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Le Sachsenring était devenu un rendez-vous fort pour Honda, habitué à y empiler les victoires grâce à Marc Márquez, invincible sur ce circuit. Cette année, avec un champion espagnol convalescent, un résultat plus modeste était attendu mais pas dans de si grandes proportions puisque le tracé allemand a été le théâtre de la fin d'une incroyable série, vielle de 40 ans et longue de 633 courses : aucun pilote de la marque n'a marqué de point, ce qui n'était plus arrivé depuis le GP de France 1982, année qui marquait la création du HRC sous sa forme actuelle.

Dans l'équipe officielle, des problèmes physiques ont poussé Pol Espargaró à l'abandon et Stefan Bradl, remplaçant de Márquez, n'a pris que la 16e place après avoir beaucoup souffert, tandis que les représentants de LCR n'ont pas vu l'arrivée, après une chute pour Takaaki Nakagami et en raison d'un problème au niveau du holeshot device pour Álex Márquez.

Le retour au garage de Pol Espargaró était en fait la conséquence de sa lourde chute en EL1, qui lui a coupé la respiration et l'a laissé avec des côtes et des poumons endoloris. À nouveau à court de souffle pendant le Grand Prix, le Catalan a préféré renoncer.

"C'était un weekend difficile, une chute en EL1, une blessure aux côtes..." a résumé Espargaró. "C'est dur quand on a mal tout au long du week-end. Les côtes ont besoin d'un temps de convalescence et quand on a des sollicitations tous les jours en pilotant une MotoGP, c'est de pire en pire. J'ai eu une injection avant la course pour essayer de réduire la douleurs aux côtes, mais cette chaleur n'aidait pas, ça gonflait encore plus et je ne pouvais pas respirer normalement."

"J'avais un peu des vertiges et en plus j'avais chaud au niveau du pied, c'est un problème que l'on a actuellement chez Honda depuis que je suis arrivé. C'était assez douloureux donc j'ai décidé d'abandonner. Je ne pouvais pas continuer, c'était trop extrême."

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Pol Espargaró

Pol Espargaró espère être en meilleure forme au GP des Pays-Bas, dont les premiers essais sont prévus dans seulement cinq jours : "Je vais beaucoup travailler sur ma rééducation chez moi. J'ai différents outils pour améliorer la situation. J'ai eu la même blessure à Valence l'an dernier et je sais plus ou moins comment la rééducation fonctionne et ce que je devrais faire. J'ai de l'expérience. Trois jours [à domicile], ce n'est pas grand chose mais c'est mieux que rien. Je vais travailler 24 heures par jour pour améliorer la situation et aller un peu mieux à Assen."

Une situation "inacceptable" pour Bradl

Stefan Bradl était donc le seul représentant de Honda à l'arrivée, à la porte des points. L'Allemand a vécu une course à domicile très difficile, rencontrant le même problème que Pol Espargaró avec une moto brûlante au niveau de la jambe, mais aussi de la main droite.

"Une journée très, très triste", a déploré Bradl. "J'ai eu un gros problème en pilotant la moto sous cette forte chaleur parce qu'en suivant des pilotes pendant quelques virages, je ne pouvais pas freiner, ma main droite devenait très chaude et je ne pouvais pas contrôler la moto. J'ai dû renoncer après quelques tours, pour recevoir un air frais sur la moto et mon corps. Après, j'ai juste essayé de voir l'arrivée. Je ne sais pas pourquoi j'ai fini la course parce que physiquement, j'ai dépassé la limite."

"Puis je me suis brûlé la jambe droite parce que c'était très, très chaud. La chaleur du moteur, ou autre chose, n'est tout simplement pas acceptable, dans le sens qu'elle est transmise au corps. Une journée très triste pour moi, pour nous globalement. La bonne nouvelle, c'est que nous avons Assen la semaine prochaine donc nous pouvons voir le positif et faire mieux, mais tout de suite la situation n'est pas acceptable."

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