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MotoGP GP d'Émilie-Romagne

Bagnaia met son pneu en cause : "Tout a été bizarre, dès le début"

Pecco Bagnaia ne comprend pas sa chute au GP d'Émilie-Romagne. L'Italien peine également à expliquer son début de course difficile mais estime que son pneu arrière n'a "pas fonctionné pendant 15 tours" même si aucun problème n'a été identifié.

La chute de Francesco Bagnaia, Ducati Team
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Vélo Francesco Bagnaia
Francesco Bagnaia, chute de l'équipe Ducati
Francesco Bagnaia, Ducati Team bike
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Après un sprint lors duquel il avait pris l'avantage sur Jorge Martín pour se rapprocher à quatre petits points de son rival, Pecco Bagnaia avait un scénario idéal en tête ce dimanche à Misano : remporter son 100e Grand Prix en MotoGP sur ses terres, offrir à Ducati son 100e succès dans la catégorie et par la même occasion sceller le cinquième titre des constructeurs consécutif de la marque. Mais très vite, le plan de Bagnaia a déraillé.

S'il a réussi à sortir des premiers virages en tête, en reprenant l'avantage sur Martín après un mauvais envol qui avait profité à l'Espagnol, il n'est pas resté devant longtemps. Le pilote Pramac s'est fait très pressant et l'a doublé dès le cinquième tour. Une boucle plus tard, Enea Bastianini le dépassait également et Bagnaia a même perdu le contact sur les deux leaders.

Après le cap de la mi-course, le Turinois a commencé à combler un écart qui dépassait les trois secondes sur Martín, mais le double Champion du monde MotoGP a fini par chuter, voyant une nouvelle fois de gros points s'envoler.

VIDÉO - Le résumé du GP d'Émilie-Romagne

Cette chute reste incompréhensible pour Bagnaia, qui avait peu d'angle et n'avait pas freiné tard, et le rythme affiché dans les 15 premiers tours, inférieur à ce qu'il attendait, est tout aussi mystérieux. Il sentait que son pneu arrière ne fonctionnait pas correctement avant de subitement lui permettre de rouler plus vite que les leaders.

C'était une chute assez étrange, tôt dans le virage. Que s'est-il passé ?

Je ne sais pas ce qui était normal aujourd'hui. Tout était assez bizarre depuis ce matin. [La moto était] relevée, parce que j'étais à 32°, et normalement, dans ces conditions on ne peut pas tomber à 32°. Je n'ai pas freiné fort, j'ai freiné 18 mètres plus tôt que mon tour le plus rapide, et j'ai quand même perdu l'avant comme s'il y avait une bosse, mais il n'y en a pas... Donc c'est bizarre mais tout a été bizarre, dès le début.

Que s'est-il passé au départ ?

J'ai perdu l'arrière dans le tour de chauffe au dernier virage. J'ai perdu l'arrière au virage 13 dans le premier tour. J'ai perdu l'avant au virage 13. J'attaquais beaucoup et je roulais en 1'31"8, 1'31"7, 1'31"8... Et à un moment, d'un tour à l'autre, j'ai gagné six, sept ou huit dixièmes, en ne faisant rien, juste en pilotant, donc je ne sais pas.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Pecco Bagnaia ne pouvait pas suivre Jorge Martín et Enea Bastianini en début de course.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

On dirait que les sensations avec le pneu arrière ont été plus ou moins les mêmes qu'à Barcelone l'an dernier, quand j'ai eu beaucoup de mal dans le tour de chauffe et que j'ai perdu [le contrôle de la moto] au deuxième virage. Heureusement, cette piste offre plus de grip que Barcelone mais c'était la même chose. L'arrière ne fonctionnait pas, c'était comme un cône, pour tous les pilotes, et c'est très bizarre. Je n'ai jamais entendu un pilote se plaindre d'un pneu qui commence à fonctionner après 15 tours, je pense que c'est nouveau pour tout le monde.

Bastianini a dit qu'il avait le même problème vendredi, seulement sur le côté gauche...

Pour moi, c'était des deux côtés. On ne peut rien dire à ce sujet parce qu'on ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé, mais Marc s'est aussi plaint de ne pas pouvoir utiliser un medium à l'arrière. Ce medium à l'arrière a été le [plus utilisé] du début du week-end jusqu'à la course donc il devait être le meilleur, mais il n'a pas fonctionné pendant 15 tours. C'est vraiment bizarre.

Après, c'était super, j'ai commencé à être super rapide, comme le rythme que j'attendais. J'étais assez serein. Après le départ, quand j'étais en tête, j'étais assez certain de creuser l'écart et de m'échapper parce que mon rythme était super bon. Mais on perd souvent de nombreuses opportunités.

Avais-tu une chance de victoire avant ta chute ?

Gagner la course, non. En regardant ce qu'il s'est passé après [le dépassement agressif de Bastianini sur Martín, ndlr], oui ! [rires] Je revenais. Après ce tour, ils ont commencé faire des chronos beaucoup plus lents donc peut-être que oui. J'avais déjà repris 1"5, donc peut-être que j'aurais pu gagner la course. Mais réduire l'écart et doubler, ce n'est pas la même histoire. En tout cas, finir la course aurait pu être une bonne chose.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Pecco Bagnaia

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

As-tu déjà entendu parler de problèmes de pneus similaires ?

Quinze tours pour faire fonctionner l'arrière, c'est totalement nouveau, pour tout le monde, pour eux aussi. Ils ne savent pas ce qu'il s'est passé. Je pense que c'est difficile à comprendre parce que la pression était bonne, la température était bonne, mais il ne fonctionnait pas, donc je ne sais pas.

C'est un vieux problème qui fait que le championnat n'est pas équilibré en ce moment.

Jorge évoquait un problème de pneu l'an dernier au Qatar... Quelle est l'influence de ces questions pour le championnat ?

C'est dommage mais je sais à 100% que Michelin ne sait pas ce qu'il s'est passé avec le pneu. C'est un problème mais ils ne savent pas. Je veux leur donner la même chance à chaque fois, mais quelle qu'en soit la raison, parfois ça ne fonctionne pas de la même façon. Pour moi c'est dommage, parce que tout le week-end était parfait, j'étais à l'aise physiquement, je pouvais attaquer comme je le voulais. Tout était en place et, en course, j'avais le rythme pour gagner. Je suis parti en pole position et j'ai mené le premier tour, puis j'ai dû ralentir parce que le pneu n'était pas prêt. Les pneus ne sont pas au rendez-vous.

C'est un vieux problème qui fait que le championnat n'est pas équilibré en ce moment, parce que dans les trois derniers Grands Prix, il y a eu trois situations hors de notre contrôle. Sur les deux [courses de] Misano, j'ai juste perdu cinq ou six points, mais ça aurait aussi pu être bien meilleur pour nous. La possibilité de repartir d'ici en menant le championnat était très forte mais ça n'a pas été possible.

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