En délicatesse en courbe, Bastianini espérait mieux au Qatar
Enea Bastianini a nettement mieux débuté la saison 2024 que la précédente mais a du mal à se satisfaire de ses deux arrivées dans le top 6. L'Italien liste un déficit de vitesse dans les virages, des soucis de vibration à l'arrière et une trop grande prudence le dimanche.
Enea Bastianini aurait de quoi se réjouir de son entame de saison à Losail, où il a pris la sixième place en course sprint et la cinquième le lendemain. Au cours d'une saison 2023 marquée par plusieurs blessures, il n'a fait mieux qu'une seule fois, à Sepang, quand il a pris la quatrième place le samedi et s'est imposé le dimanche, mais le pilote Ducati a la sensation de ne pas avoir décroché les meilleurs résultats possibles.
Troisième en qualifications, devant son coéquipier Pecco Bagnaia, Bastianini a vite dégringolé au cinquième rang lors du sprint, avant d'être doublé par Marc Márquez. Quatrième meilleur représentant de Ducati à l'arrivée, l'Italien se disait "à moitié satisfait" de sa prestation.
"Ça a été une course différente de celle à laquelle je m'attendais", a-t-il précisé. "Je m'attendais au moins à réussir à maintenir ma position, mais en réalité j'ai un peu reculé. On a noté quelques lacunes qu'on a par rapport à ce que j'avais vu pendant les tests."
"Mes attentes étaient plus élevées mais c'est la première course", a reconnu Bastianini. "Il faut qu'on essaye quelque chose. J'ai commis beaucoup d'erreurs pendant la course et j'ai roulé en étant un peu nerveux. Mon objectif était d'être plus haut placé. Il faut admettre aussi que, comme les autres Ducati GP24, on a eu des problèmes à l'arrière, avec le pneu."
Alors assez inquiet de la dégradation de la gomme arrière en vue de la course, le pilote était confronté aux mêmes soucis de vibration que Pecco Bagnaia et Jorge Martín : "Je pense que pendant les tests, Jorge a eu plus de problèmes que Pecco et moi avec les pneus. Mais maintenant, le problème est le même. J'ai parlé avec Pecco et on est dans la même situation. "
Enea Bastianini
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
"l faut qu'on comprenne pourquoi et qu'on regarde les données pour les comparer avec celles des motos de 2023, celles de Marco [Bezzecchi] ou Álex [Márquez], afin de mieux comprendre la situation. Peut-être qu'on a aussi poussé très fort pendant 11 tours [...] et que c'est donc normal."
Pendant le sprint, Bastianini a également éprouvé des difficultés en courbe, un domaine dans lequel il se dit "très sensible", puisqu'il avait du mal à rester sur la trajectoire : "Quand j'avais un peu de distance par rapport aux autres pilotes, j'arrivais à bien [tenir ma ligne] et arrêter la moto, mais quand j'avais une moto devant moi il m'était très difficile de tenir ma trajectoire et j'écartais tout le temps d'un mètre ou d'un mètre et demi."
Une trop grande prudence en course
Échaudé par l'expérience du samedi, Bastianini a voulu préserver ses pneus en course principale mais comme Martín, il l'a probablement trop fait. Après avoir glissé au septième rang dans les premiers tours, il a pu reprendre l'avantage sur Pedro Acosta et Álex Márquez dans la dernière partie mais il a vu l'arrivée à cinq secondes de Bagnaia.
"J'ai essayé de ralentir un peu pour être beaucoup plus rapide dans la dernière partie de la course, mais ça n'a pas été le bon choix car la dégradation a finalement été moins importante [que le samedi]", a expliqué Bastiani. "Il aurait mieux valu essayer de faire le maximum dès le début. Je ne suis pas content de ça. Globalement, cette cinquième place peut être un bon point de départ, mais mon objectif était de faire quelque chose de mieux."
Bastianini a estimé avoir mieux compris l'équilibre de sa moto, mais les modifications apportées n'ont pas permis de réellement corriger le tir : "Pour le grip, c'est pratiquement la même chose. Pour le turning il est peut-être un peu mieux dans la phase de motricité, quand on accélère. Pour le reste, c'est très similaire."
Enea Bastianini a souffert sur l'angle au Qatar
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
"On a peut-être travaillé dans une direction qui n'était pas la bonne parce que le problème est resté assez inchangé", a-t-il résumé. "Il faut qu'on voie. Pendant la simulation faite au test, j'étais beaucoup plus rapide par rapport à la course [...]. Après, les conditions étaient différentes aussi. Mais j'ai désormais beaucoup de données à analyser pour la prochaine manche. Au final, je pense qu'on peut être satisfaits."
Bastianini a une nouvelle fois été le quatrième représentant du clan Ducati sous le drapeau à damier, le troisième à disposer du modèle 2024 derrière Bagnaia et Martín, qui ont fait la différence "en vitesse de passage", ce qui a continué à lui poser problème en course.
"Ils arrivent à être plus efficaces dans la phase de passage des virages et je pense en avoir un peu compris la raison. Depuis vendredi, ma moto me semblait un peu différente par rapport au test, un peu plus 'freinée', c'est-à-dire avec un peu plus de frein moteur. Je crois que ça peut être une des raisons possibles. Il faut qu'on essaye de creuser ça pour la prochaine course."
Avec Léna Buffa
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