Espargaró frustré : "Tout tourne autour des qualifications"
Aleix Espargaró regrette des Grands Prix lourdement impactés par le déroulement des qualifications et des courses qui en deviennent, selon lui, "ennuyeuses".
L'une des plaintes qui reviennent le plus depuis le début de la saison dans les commentaires des pilotes MotoGP concerne leurs difficultés à se battre les uns contre les autres, alors que la pression des pneus avant grimpe en flèche quand une moto se trouve dans le sillage d'une autre, le tout avec les appuis extrêmes des packages aérodynamiques modernes.
Dans ce contexte, ainsi que celui de courses du samedi d'une vingtaine de minutes seulement, l'accent est de plus en plus mis sur les qualifications, devenues un moment décisif au cœur du week-end. On constate qu'à ce stade, sept des 13 courses qui ont été disputées ont été remportées par des pilotes partant de la première ligne.
Critique de cette situation, Aleix Espargaró est apparu frustré à l'issue du sprint du Grand Prix d'Allemagne, alors qu'il n'avait pu se qualifier que dixième et qu'il a, en plus, manqué son départ. "La course a été de la merde", a-t-il jugé après avoir marqué le point de la neuvième place. "Je suis très frustré par les qualifs. J'avais une très bonne vitesse, j'avais pour objectif de me battre pour la pole, et j'ai pris deux drapeaux jaunes dans les deux derniers tours, quand la piste était la plus sèche."
"Quand on part dixième, et avec le pire launch control de la grille, c'est presque impossible. Mon rythme n'a pas été mauvais", a souligné le pilote Aprilia, "mais ça n'a pas d'importance. C'est difficile quand on part si mal."
Aleix Espargaró a arraché la neuvième place à Enea Bastianini dans le dernier tour
"On a beaucoup d'appui, c'est certain", a-t-il ajouté. "Tout le monde a beaucoup d'appui, c'est pour tout le monde pareil. Mais le MotoGP aujourd'hui… Je ne veux pas critiquer le MotoGP, mais c'est ennuyeux. Tout tourne autour des qualifications. Si vous faites une bonne qualif, vous pouvez faire une bonne course parce qu'avec tout l'air frais que vous recevez [en roulant devant], la moto est différente : vous pouvez être beaucoup plus rapide, c'est beaucoup plus facile. Par contre, si vous êtes loin sur la grille, même si vous avez un très bon rythme, c'est très difficile. C'est frustrant. Tout se joue en qualifications et au départ. Tout."
Une erreur assumée au départ
Ce qui n'a pas arrangé les choses, c'est le départ de la course en lui-même, qu'Aleix Espargaró a complètement manqué. Parti en diagonale sur sa droite, il a enfermé Enea Bastianini et Fabio Quartararo et a contribué à gâcher également leur envol.
"C'était ma faute", a-t-il assumé. "Je suis parti trop à droite. On essaye un nouvel embrayage et un nouveau launch control, et j'étais super concentré sur l'embrayage. Quand j'ai vu les images au stand, je n'avais même pas réalisé que j'avais fait ça. C'était ma faute, on ne peut pas faire ça, je suis allé trop à droite. Et étant donné que mon départ n'a pas été bon − c'était même de la merde −, le pilote derrière moi était beaucoup plus rapide que moi et j'ai coupé sa trajectoire. C'était ma faute."
Depuis le début de la saison, Aprilia cherche une solution pour améliorer ses envols et travaille sur son embrayage, cependant les résultats se font attendre. "On y travaille beaucoup, mais pour le moment il n'y a pas d'amélioration. On essaye différents systèmes mais on fait toujours le 0 à 100 km/h dans le même temps. Et ensuite, la course est finie !"
"Tous les week-ends, il y a des motos qui ont un rythme inférieur au nôtre et qui nous battent grâce au départ. Ensuite, la pression du pneu avant grimpe énormément et la moto est difficile à piloter. Nous tous sur Aprilia, on fait un très mauvais championnat. Sur les trois ou quatre dernières courses, j'ai été le premier Aprilia lors de pratiquement toutes les séances, mais toujours loin des positions dans lesquelles on devrait être."
Samedi, Aleix Espargaró s'est battu en course contre Álex Márquez et Enea Bastianini. Un temps descendu à la 11e place, il a pu dépasser Marc Márquez puis reprendre la Ducati #23 dans les derniers tours pour aller chercher le dernier point en jeu. Une maigre consolation pour l'Espagnol, ainsi que son équipe qui avait perdu son autre moto plus tôt avec la chute de Maverick Viñales.
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