Un Grand Prix entre malchance et douleurs pour Bezzecchi
Touché au pied lorsqu'il a été envoyé au tapis par Franco Morbidelli au sprint, Marco Bezzecchi n'en avait pas fini avec la malchance. Au départ de la course longue, c'est lui qui a dû éviter Brad Binder, resté scotché sur la grille. La suite aura été une course douloureuse pour lui, mais plutôt bien terminée.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Avec sa huitième place à l'arrivée, dimanche, Marco Bezzecchi pouvait s'estimer heureux de la manière dont il a réussi à sauver son GP de Grande-Bretagne. Le week-end a pourtant été éprouvant pour le pilote italien, en raison d'une journée de samedi où tout a semblé tourner de travers.
S'il s'était qualifié directement pour la Q2, il a dû se contenter du dernier temps de cette séance qualificative. Positionné en quatrième ligne, il a ensuite été percuté par Franco Morbidelli au départ de la course sprint. En l'espace de quatre heures, son week-end avait pris une tournure inquiétante et sa participation à la suite des festivités était incertaine.
Son passage par le centre médical après cet accident s'est révélé relativement rassurant puisqu'aucune blessure n'a été décelée aux examens. En revanche, c'est avec un pied meurtri que Bezzecchi a poursuivi son Grand Prix. Et s'il était bien au départ de la course principale dimanche, là encore, les événements ont semblé jouer contre lui lorsqu'il lui a fallu éviter un Brad Binder au ralenti au moment de l'envol.
"Ça a été un week-end difficile dans son ensemble. Malheureusement, je me suis blessé dans ma chute au début du sprint, donc la course [de dimanche] a été très dure. Mais la malchance n'était pas finie, car au départ Brad a eu un problème avec sa moto, alors j'ai failli le heurter en ligne droite", a décrit l'Italien auprès du site officiel du MotoGP.
Heureusement pour lui, la suite s'est révélée moins mouvementée. Treizième à la fin du tour d'ouverture de ce Grand Prix, Bezzecchi a peu à peu grappillé les places. Quartararo, Morbidelli, Viñales puis Miller ont subi son retour, après quoi la lutte dans le groupe de poursuivants a tourné en sa faveur puisqu'il en a pris la tête avant l'arrivée, au détriment de Pedro Acosta. L'épreuve était pourtant rude pour le pilote VR46, qui a commencé à sentir des fourmillements au fil des tours.
"Au début, avec l'adrénaline et les antidouleurs, pas tant que ça", a-t-il répondu lorsqu'il lui a été demandé à quel point ce pied douloureux l'avait limité. "Par contre, dans les six ou sept derniers tours, j'ai commencé à surtout perdre un peu de sensibilité dans le pied et dans la jambe. C'était un peu difficile, j'avais surtout du mal à comprendre combien de frein arrière j'utilisais parce que j'avais des fourmillements partout. Pour ce qui est de la douleur, oui, ça a été douloureux mais il m'est arrivé de souffrir plus que ça."
Malgré le choc reçu samedi, Bezzecchi a assuré n'avoir jamais voulu renoncer à la suite du Grand Prix : "Par rapport à comment je me sentais [samedi], on ne savait pas si j'allais réussir à courir ou pas. Mais évidemment, dès le moment où je suis sorti du centre médical, mon envie était de courir, comme ça aurait été le cas de tout pilote, je pense. [Dimanche] matin, j'allais plus ou moins comme [samedi]. Je m'attendais à pire, donc c'était positif. Au warm-up, j'ai souffert parce que je n'ai pris aucun type d'antidouleurs, et ce volontairement pour essayer de comprendre un peu comment j'allais. Ça a été dur, mais il m'est arrivé de souffrir plus que ça, alors ça va."
Avant le prochain Grand Prix, qui aura lieu la semaine prochaine en Autriche, Bezzecchi souhaite prendre un second avis médical et espère surtout que la douleur va s'apaiser. "À la radio qu'ils m'ont faite, tout va bien. On voit une petite marque sur un petit os du pied qui, d'après le centre médical, n'est pas une fracture. Évidemment, on va faire d'autres examens pour le confirmer de notre côté, parce que la douleur est bien là. Ça a à peine enflé, c'est un peu noir… On verra."
Quant à l'incident en lui-même, il est clos, Bezzecchi ayant très vite reçu les excuses de son collègue de la VR46 Riders Academy. "[Franco] est venu me voir une ou deux heures après [le sprint]. Il s’est excusé. Son erreur m’a énervé, évidemment, mais que dire ? C'était fait, alors j'ai accepté ses excuses, je suis sûr qu'il ne l'a pas fait exprès, donc tout va bien."
Avec Nina Prognon
Les plus belles photos du GP de Grande-Bretagne MotoGP
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