Jack Miller obligé de sauver les meubles à Barcelone

Moins économe de ses pneus que ne l'ont été les Suzuki, Jack Miller a vu le podium du Grand Prix de Catalogne s'envoler à huit tours de l'arrivée, impuissant face à Joan Mir et Álex Rins.

Jack Miller, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Dans la lignée d'une qualification jugée excellente notamment par Johann Zarco, Jack Miller a conservé le rang de premier pilote Ducati en course, dimanche à Barcelone. Devancé par les trois Yamaha de tête dès l'extinction des feux, il a momentanément nourri l'espoir de pouvoir monter sur le podium, avant d'être lâché par ses pneus et de finir par être avalé par les deux Suzuki.

"Ça n'est pas passé loin", estime le pilote Pramac, cinquième à une seconde et demie du podium. "J'ai senti que le côté droit du pneu avant perdait déjà un peu de son mordant à la mi-course, quand j'ai été lâché par le groupe de tête. Peu de temps après, j'ai vu Frankie [Morbidelli] commencer à être en difficulté avec l'avant, alors je me suis dit que j'allais le reprendre. À environ dix tours de la fin, je sentais qu'il me restait encore un peu de gomme à l'arrière et j'ai donc essayé de me rapprocher de Frankie."

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Miller était en train de combler son retard, lorsqu'il a connu une nette baisse de performance de son pneu arrière, qui lui a donné la sensation de "sauter d'une falaise". "Il m'a complètement lâché. À partir de là, j'étais une proie facile", constate-t-il, alors que Joan Mir et Álex Rins étaient au contraire en train de hausser le ton.

Pour ne rien arranger, le pilote australien a voulu modifier ses réglages de frein moteur pour tenter de remédier à son problème, ce qui l'a toutefois poussé à une erreur dans un changement de rapports. Aussi, alors que la chute de Valentino Rossi dans le 16e tour aurait pu lui permettre de faire son retour dans le trio de tête, il a été passé par Joan Mir à ce moment-là.

"Il y avait un rapide changement de vitesse pour passer en quatrième avant la zone de freinage [du virage 10] et bêtement je suis passé en cinquième, simplement parce que je n'avais pas la tête au pilotage mais au changement de cartographie. En faisant cela, j'ai un peu élargi et j'ai laissé passer Mir. Mais de toute façon, il serait passé", assure-t-il.

"Rins et lui semblaient avoir plus de gomme que nous tous à la fin. En regardant le pneu arrière des Suzuki dans le tour de décélération, il m'a semblé qu'il n'avait aucune trace", souligne l'Australien. "Les Suzuki semblaient vraiment propres, elles ont donc eu l'air de mieux économiser leur pneu arrière que nous."

En empochant 11 points, Jack Miller a confirmé sa sixième place au championnat, alors que Franco Morbidelli, avec qui il était à égalité, s'est détaché de deux petites unités. Pour le pilote Pramac, l'essentiel est sauf tant cette course était piégeuse. "On pouvait facilement ne pas terminer la course, vu les conditions. À chaque fois qu'on entrait dans le virage 2, on perdait l'avant. La piste était vraiment très froide. On n'avait pas d'autre option que les pneus tendres, alors qu'on sait bien que ça n'est pas génial ici, mais on ne pouvait tout simplement pas les faire monter en température. C'était une journée où il fallait sauver les meubles pour le championnat, et j'ai marqué des points. Maintenant, place à la prochaine."

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