Marc Márquez rassurant après une chute "normale"
Victime d'une lourde chute samedi matin à Portimão, Marc Márquez assure que celle-ci n'est pas comparable à l'accident qui l'a écarté momentanément le mois dernier.

Marc Márquez a encore suscité l'inquiétude en EL3 au GP du Portugal, avec un highside et surtout un nouveau choc à la tête, un mois à peine après celui de Mandalika. En Indonésie, la chute avait entraîné son forfait pour la course mais aussi pour l'épreuve suivante en Argentine, en raison d'un nouvel épisode de diplopie. Cette fois, le pilote espagnol a rapidement pu remonter sur sa moto afin de regagner son stand, malgré une visière cassée, et il a ensuite préféré limiter les tours en piste.
"Dans un tel week-end, avec des conditions humides, fraîches et mixtes, c'est facile de partir à la faute, comme presque tout le monde ce week-end", a expliqué l'Espagnol. "Je ne m'attendais pas à tomber là parce que je n'attaquais pas beaucoup. Je savais que mon chrono des EL1 était bon [pour accéder à la Q2], mais je suis tombé. Après ça, on n'a pas fait beaucoup de tours, juste pour limiter les risques. J'ai simplement fait quelques tours en EL4, puis quand il fallait attaquer, en qualifications."
Alors qu'en Indonésie, il était évident que Márquez ne se sentait pas bien, ce qui a été confirmé par des examens révélant une commotion cérébrale, il a cette fois rapidement prouvé qu'il était apte à reprendre le guidon de sa moto : "Le Dr Charte m'a posé deux ou trois questions consécutives. Il m'a demandé : 'Où es-tu tombé ? En quelle année sommes-nous ? Dans quel virage es-tu tombé ? Où est-on ?' En Indonésie, je n'avais pas répondu, mais aujourd'hui j'ai répondu immédiatement. On peut voir comment je me suis relevé en Indonésie, alors qu'aujourd'hui, j'ai repris la moto. Ils sont beaucoup plus stricts qu'avant."
L'octuple Champion du monde assure qu'il ne prendra aucun risque susceptible de mettre en danger sa santé : "Évidemment, quand j'ai décidé de revenir [après la chute de Mandalika], c'est l'une des questions que j'ai posées à mon médecin : 'Si je tombe à nouveau sur la tête, qu'est-ce qui se passe ?' Il m'a dit 'À chaque fois que tu tombes sur la tête, il y a un choc, mais ça ne veut pas dire que ça reviendra, le risque est le même.' [...] La chute en Indonésie était énorme. Ici, il y a eu un contact avec le sol mais il ne s'est rien passé. J'ai mal au cou mais c'est une chute normale parce qu'il y a eu un contact. J'ai mal au cou, rien de plus."
Márquez pouvait faire beaucoup mieux en qualifications
Discret dans la suite des EL3 puis en EL4, Márquez a donc attendu la Q2 pour repartir véritablement à l'assaut du chronomètre, avec un certain succès. Son meilleur chrono l'aurait placé en quatrième position sur la grille de départ mais il a été effacé puisque le drapeau jaune été agité à la suite de la chute de son coéquipier Pol Espargaró dans le dernier virage. Privé d'une dernière tentative faute de temps et finalement neuvième sur la grille, Márquez veut surtout retenir son bon rythme.
"[C'est] comme à Austin, je suis content de la vitesse qu'on a montrée mais on a encore été malchanceux. J'attendais, tout le monde a progressé à la fin. Tout le monde a attendu les derniers tours pour attaquer parce que la piste s'améliorait, mais j'ai fait un bon tour, solide. Rien de particulier mais je sais qu'habituellement, je suis rapide dans ces conditions, donc j'ai fait un tour bon mais pas spécial."

Marc Márquez
"En arrivant dans le dernier virage, j'ai vu le drapeau jaune et même si j'ai un peu ralenti, je me suis dit 'je vais finir le tour pour voir où j'en suis.' On va partir de la neuvième place, ce n'est pas mauvais. C'est mieux de partir des deux premières lignes mais c'est comme ça", tranche-t-il. "Demain, le warm-up sera important. Il faudra un peu de chance pour choisir les pneus et les réglages de base, parce que si on n'a pas de bons réglages dans le warm-up, on ne pourra pas les tester [avant la] course, on n'aura pas le temps. Si ces deux points sont bons, on essaiera de se donner à 100% en course."
Cette course s'annonce particulièrement imprévisible, car disputée sur piste sèche alors que les pilotes ont effectué les trois premières séances sur un circuit détrempé. Márquez ignore quel résultat est dans ses cordes, ayant également du mal à jauger ses adversaires : "Ça dépendra des conditions. Comme je l'ai dit, si on est contents des réglages de base et du choix de pneus, on pourra aborder la course de la meilleure façon. Si on a du mal en prenant la piste, il faudra viser l'arrivée. Mais personne ne sait pour demain. Je pense que Quartararo et Mir seront rapides parce qu'ils le sont ici normalement, et qu'ils partent devant. Mais à part ces deux pilotes, on ne sait pas pour les autres."
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