Marini face au challenge : "Je suis le bon pilote pour Honda"

Il n'a pour le moment jamais gagné en MotoGP et sa nouvelle moto est délaissée par Marc Márquez, pourtant Luca Marini croit dur comme fer dans la réussite du défi qu'il relève avec Honda. Il en est persuadé : dans peu de temps, il se battra pour le podium avec le constructeur japonais.

Luca Marini, Repsol Honda Team

L'an dernier, pendant des mois, les rumeurs ont circulé au sujet de l'avenir de Marc Márquez avec Honda. Luca Marini, lui, faisait partie de ceux qui ne croyaient pas dans le départ du champion espagnol, depuis toujours lié au HRC au point d'avoir rendu la marque dépendante comme l'a prouvé la cassure connue avec sa blessure, en 2020. Et puis Márquez et Honda c'était un contrat de plusieurs millions d'euros, qui courait jusque fin 2024...

Toutefois le pilote a bel et bien obtenu la rupture de cet accord, dans la foulée d'un dernier podium partagé avec la marque de Tokyo au GP du Japon. On était alors début octobre et les places semblaient verrouillées dans les autres équipes MotoGP. Pourtant, un mois et demi plus tard, Marini était annoncé en partance de VR46, avec qui il était initialement engagé, et remplaçant de Márquez chez Repsol Honda. Premier à avoir pris contact avec le HRC, l'Italien avait vu dans le départ du #93 une opportunité unique pour sa carrière et il a tout mis en œuvre pour la saisir.

Ce n'était pas qu'un choix opportuniste, c'était aussi une décision courageuse de la part de Marini, qui quitte le confort de l'équipe dirigée par sa star de frère et la meilleure moto du plateau, pour remplacer un pilote jugé irremplaçable au guidon d'une machine qui semble être tombée au plus bas après plusieurs années d'errance.

"Je crois que je suis le bon pilote pour Honda en ce moment, et je pense aussi que Honda est l'équipe idéale pour moi", explique Luca Marini dans le podcast Por Orejas de l'édition espagnole de Motorsport.com. "C'est un rêve, c'est comme aller jouer pour le Real Madrid ou le FC Barcelone, c'est génial !"

"Il est certain qu'aujourd'hui, le package technique de Honda n'est pas le meilleur, mais avec l'expérience que j'ai en MotoGP avec la Ducati et avec tout ce que je vais pouvoir apporter à Honda à travers mon feedback, dans peu de temps on se battra à nouveau pour monter sur le podium", promet le pilote italien.

Luca Marini lors de sa première journée au guidon de la Honda.

Photo de: Repsol Media

Luca Marini lors de sa première journée au guidon de la Honda.

Marini sait aussi que le nouveau système de concessions offre à Honda l'opportunité de remonter la pente grâce à des conditions favorables dont le constructeur compte bien profiter. "C'est certain. Je crois qu'à l'heure actuelle, on ne peut que s'améliorer. Il faut qu'on se montre patient, qu'on se donne du temps, il n'y a pas besoin de se précipiter", estime l'Italien, qui a signé pour deux ans.

"Le MotoGP est un sport vraiment très compliqué, avec beaucoup de concurrence. Il n'y a pas que Ducati, il y a aussi KTM, Aprilia et Yamaha, qui font beaucoup d'efforts pour améliorer leurs motos. Ce ne sera pas facile, mais il nous faut travailler mieux que nos adversaires. Je pense que l'on a le potentiel et les bonnes personnes pour y arriver."

Lire aussi :

Ne craint-il pas un programme trop chargé avec les tests qu'Honda va pouvoir programmer ? "Je suis prêt, je me sens bien", promet-il. "Ça ne sera pas un problème. Plus il y a de jours sur la moto, mieux c'est. Quel que soit l'entraînement qu'on fait à la maison, ça ne sera jamais comme le fait de piloter une MotoGP, alors la meilleure chose à faire est de s'entraîner avec la moto."

Un écart trop grand avec les meilleurs

Durant sa première journée de piste au guidon de la Honda, qui reste jusqu'ici la seule qu'il ait eue, Luca Marini a suivi un schéma comparable à celui de Johann Zarco en testant la version 2023 de la RC213V, puis en l'écartant rapidement pour se concentrer sur la dernière évolution en date.

"J'ai commencé les essais avec tout le nouveau package. Ils m'ont fait essayer l'ancienne aéro, mais en très peu de tours, seulement deux relais, on est revenus à la nouvelle, qui était bien mieux. Le nouveau package représente un pas en avant. Ce ne sera probablement pas suffisant, mais ça va dans la bonne direction", se félicite-t-il.

Marini reste néanmoins prudent : "Si je dois être sincère, j'étais assez réaliste quant à ce que j'allais trouver avec la moto en piste. Je ne pense pas que le chrono qu'on a fait soit très bon ; si vous regardez l'écart avec le premier, il était assez important. Quand on est à plus de quatre dixièmes du premier, ça n'est pas bon car ça veut dire qu'on est en dehors du top 10 sur tous les circuits. Il faut que l'on réduise cet écart pour le porter à deux dixièmes, au moins. Ce ne sera pas facile, mais la direction dans laquelle travailler et ce que l'on doit changer sur la moto sont assez clairs."

Il a pourtant été le pilote Honda le plus rapide lors de ce test, devant son nouveau coéquipier Joan Mir, ce qui n'est pas passé inaperçu. "L'important, c'est d'être le plus rapide à chaque course et à la fin de la saison", souligne-t-il, "mais c'était bon signe. Ma relation avec Joan sera très bonne. On est assez similaires, très introvertis et travaillant dans le calme. Je suis sûr qu'on s'entendra très bien."

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Un titre de Márquez ne poserait aucun problème à Dall'Igna
Article suivant Paolo Ciabatti, l'atout que Ducati perd quand il était le plus utile

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France