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MotoGP GP d'Italie

Trop d'évaluations et pas assez de rythme : Márquez en délicatesse

Marc Márquez a été en difficulté avec sa moto, le pilotage et une trop grande quantité d'éléments à tester vendredi au Grand Prix d'Italie, mais a néanmoins accroché le top 10.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Márquez a une nouvelle fois assuré un bon résultat avec la Honda vendredi au Mugello, étant le seul pilote de la marque à obtenir son ticket d'entrée direct pour la Q2, à la faveur d'un tour dans la roue de Maverick Viñales. Sa journée n'a pourtant pas été simple, avec une moto moins facile à contrôler qu'au Grand Prix de France.

"Une journée difficile", a résumé l'Espagnol. "Pas seulement par rapport à la moto, mais aussi moi. Pour une raison quelconque, au Mans, dès le premier tour je m'étais senti très bien, mais ici j'ai commencé en n'ayant pas de bonnes sensations dans le premier run, avec la moto comme avec la piste. Petit à petit, je suis rentré dedans, j'ai pu piloter différemment et ça a été mieux.

"En tout cas, aujourd'hui, ça venait aussi de moi. Je ne pilotais pas de la meilleure manière. Ceci étant dit, il y a deux ou trois pistes sur le calendrier sur lesquelles j'ai beaucoup de mal et celle-ci en fait partie. Demain on va essayer de progresser, mais notre objectif était en tout cas de figurer dans le top 10 et on y est arrivé."

Marc Márquez n'aurait peut-être pas atteint le top 10 sans son tour derrière Maverick Viñales. Ce dernier n'a "pas prêté attention" à sa présence mais a appelé la direction de course à "faire quelque chose, parce qu'on ne montre pas l'exemple au Moto3". Márquez a défendu son approche, estimant même être l'un des rares à savoir en tirer profit.

"Ce n'est peut-être pas la meilleure façon de faire un chrono mais c'est la course", a-t-il expliqué au site officiel du MotoGP. "Il faut utiliser ses points forts et l'un de mes points forts est que si je suis quelqu'un, [...] je peux m'adapter. Certains pilotes ne peuvent pas s'adapter à cette aspiration parce qu'ils ne peuvent pas profiter de cette aspiration parce qu'ils ne savent pas rouler derrière un autre pilote. C'est l'un de mes points forts donc je dois en profiter. Désolé pour Mack, mais c'est la course !"

Comme souvent ces derniers mois, Marc Márquez estime par ailleurs que son programme était trop chargé, ce qui l'a empêché de réellement prendre ses repères. Il espère y parvenir ce samedi : "Parfois on applique une bonne stratégie, on établit un bon plan et tout ce qu'on essaye va dans la bonne direction ; or, aujourd'hui, tout ce qu'on a essayé n'allait pas dans la bonne direction. De mon point de vue, on a testé trop de choses en un jour. Bien sûr, j'étais d'accord d'essayer cela, mais on a fait une erreur. Donc demain il va falloir revenir en arrière et recommencer notre week-end."

Marc Márquez a fait plusieurs erreurs, avec un passage hors piste et surtout une chute en Essais 2 en se montrant trop agressif : "Quand je suis tombé, c'était entièrement ma faute. Je suis entré [dans le virage], j'ai essayé de couper sur le vibreur avec trop de banking. Avec le pneu neuf, quand j'ai commencé à m'incliner, la moto a eu plus de mal."

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Márquez après sa chute

Le risque de pluie pour cette journée de samedi pourrait aider Marc Márquez à s'inviter parmi les leaders mais comme à son habitude, le pilote Honda préfère minimiser les attentes, assurant viser le top 10 mais pas les cinq premières places : "S'il pleut, tout est plus ouvert et on a plus de possibilités à tous les niveaux. Ceci étant dit, sur le sec, pendant mon deuxième run des Essais 2, alors que j'étais seul, j'étais loin mais pas super loin."

"Alors si j'améliore un peu mon pilotage et qu'on améliore un peu la moto, certes on sera encore loin des pilotes Ducati mais mon objectif ici n'est ni la victoire ni le podium, mon objectif ici est d'essayer de figurer entre la cinquième et la dixième place. Il faut qu'on soit honnête, on ne peut pas s'attendre à beaucoup plus. Ensuite, viendront d'autres circuits, comme le Sachsenring, où on pourra avoir de plus grandes attentes. [...] C'est un des circuits sur lesquels j'ai le plus de mal."

Le châssis Kalex pose encore question

Pour progresser, Honda devra également apprendre à mieux exploiter le châssis développé avec Kalex. Márquez a perçu des progrès au Mans mais ils sont moins évidents au Mugello, ce qui va nécessiter un travail d'analyse et peut-être de nouvelles comparaisons avec l'ancien châssis.  

"Quand j'ai essayé ce nouveau châssis au Mans, j'ai senti un point faible dans un type de virage spécifique, et sur cette piste-ci on a beaucoup de virages de ce type. Maintenant il faut qu'on comprenne bien pourquoi j'avais beaucoup de mal et pourquoi Mir avait encore plus de mal que moi." 

"Au Mans, je me sentais un peu bizarre dans le deuxième secteur, celui avec les longs virages, et ici on a beaucoup de longs virages", a précisé le sextuple Champion du MotoGP. "C'est là qu'il faut qu'on comprenne. Il faut qu'on garde notre calme. Je ne sais pas si ce sera demain ou plus tard, mais ça ne serait pas une mauvaise idée de faire un test comparatif de châssis." 

Avec Léna Buffa

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