MotoGP GP d'Espagne

Pedrosa à Jerez pour évaluer la complexité d'un Grand Prix version 2023

Dani Pedrosa est de retour pour une wild-card, poussé notamment par le nouveau format du MotoGP, qu'il lui faut bien comprendre afin de mener un travail de développement pertinent, et par la faible quantité de pneus à disposition des tests privés.

Dani Pedrosa, Red Bull KTM Factory Racing

Dani Pedrosa est de retour à la compétition cette semaine, pour une wild-card qu'il réalise avec KTM. "J'ai hâte de faire ce Grand Prix. Beaucoup de temps a passé depuis que j'ai couru la dernière fois, en Autriche", souriait le pilote espagnol jeudi en se remettant dans le bain d'une journée de rencontres avec les médias, dont il a été l'une des attractions.

La décision de s'engager sur cette épreuve a été prise "avec le staff technique", a-t-il expliqué. Les bénéfices de ce qui va s'apparenter à un test grandeur nature sont multiples pour l'Espagnol, qui cherche avant tout à ne pas se déconnecter de la réalité des Grands Prix actuels.

"On a des limites avec les pneus quand on fait des tests et on veut aussi essayer le nouveau format, parce que l'un des principaux problèmes que je vois entre équipe de course et de test, c'est qu'en course on n'utilise la plupart du temps que des pneus neufs alors qu'en test on n'utilise la plupart du temps que des pneus usés."

"Le développement peut donc prendre une direction différente parce qu'ils font des sprints tout le temps, pas seulement pour la course mais dès les premiers essais, ils cherchent des temps records. On ne peut pas faire ça en test, d'autant que les conditions de piste, par exemple, sont différentes. C'est donc une façon de comprendre pourquoi ils font certains commentaires."

"Et puis il y a un autre aspect, qui est l'aérodynamique. Comme tout le monde le sait, c'est un gros sujet en ce moment. Quand on roule seul, on ressent beaucoup de choses, mais pas ce qu'ils peuvent ressentir quand ils sont à l'aspiration. C'est donc une autre raison."

Dani Pedrosa cherche à expérimenter en personne les conditions d'un Grand Prix actuel, mais il n'arrive pas sans préparation. Il n'a pas échappé à ceux qui partageaient la piste avec lui lors de son dernier test qu'il s'est essayé à l'exercice du time attack... "Je n'ai pas beaucoup d'options en pneus neufs, alors j'ai pu en faire un", a-t-il souri lorsque la question lui a été posée jeudi. Et de rapidement rappeler ce qu'est devenu un élément central : "Un seul, ça n'est pas suffisant, c'est peu. Eux, ils en font un par séance. Mais il nous faut composer avec la quantité de pneus."

Dani Pedrosa en essais avec KTM

Dani Pedrosa en essais avec KTM

La faible quantité de pneus mis à disposition des pilotes essayeurs est l'une des raisons ayant motivé la participation de Pedrosa à ce Grand Prix. Les règles devraient-elles être modifiées pour les essais privés afin de s'adapter à l'évolution du championnat ? "Je ne sais pas pourquoi, quelle est la raison derrière cette limite de pneus", s'est interrogé l'Espagnol, "mais il est évident que quand vous avez moins d'essais pour les pilotes d'usine− plus de courses, mais moins d'essais− alors il faut faire les essais à côté."

"Cela signifie que les constructeurs doivent construire deux motos supplémentaires− ou une seule, peu importe− et avoir une équipe qui voyage et se rende partout pour faire des essais. S'ils doivent faire ce travail, cela vaut la peine d'avoir des pneus supplémentaires, bien sûr. Ce serait donc bien, d'une certaine manière, de suivre le même rythme que les courses, mais pour l'instant, c'est ce à quoi on doit faire face."

Un gène de la compétition mis sur pause

Pilote essayeur depuis 2019, Dani Pedrosa n'a depuis disputé qu'un seul Grand Prix, en Autriche en 2021, et n'a pas manifesté de véritable souhait pour sortir de cette retraite de pilote de course dans laquelle il a trouvé son équilibre. Mais le voici donc de retour. Il retrouve la piste de Jerez pour la première fois en cinq ans, lui qui en a été l'une des références au point de s'y voir attribuer un virage à son nom.

"En étant à la retraite pendant si longtemps, on ralentit et on s'adapte à cet état de calme, d'absence de stress", a décrit l'Espagnol de 37 ans, qui sent qu'il va devoir se faire violence pour retrouver un certain esprit de compétition. "Il est difficile de franchir ce pas et de retrouver cet instinct une fois qu'on l'a abandonné. C'est quelque chose que je vais devoir gérer du mieux que je peux parce que dans toutes les séances d'essais ici, [les pilotes] sont à fond."

Avec Germán Garcia Casanova

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