Marc Márquez plus préoccupé par sa blessure que par sa pénalité

En retrouvant brièvement le paddock MotoGP ce jeudi, Marc Márquez n'a pu échapper aux questions portant sur la pénalité qui menace la prochaine course à laquelle il prendra part et il est apparu circonspect face à la confusion qui entoure son application.

Le pilote espagnol a été jugé responsable de l'accrochage survenu au troisième tour du Grand Prix du Portugal, le 26 mars, et dans lequel il s'est blessé à la main. Il avait alors heurté Jorge Martín, légèrement touché à la cheville, et violemment percuté Miguel Oliveira, entraînant sa chute et lui causant la lésion d'un tendon au niveau de la hanche.

Le collège de commissaires a décidé de sanctionner le #93 en lui imposant un double long-lap, seulement la première décision rendue indiquait que cette pénalité serait à purger lors de la course principale du GP d'Argentine, épreuve suivant la manche de Portimão. Opéré pour une fracture de la main, Márquez a déclaré forfait pour ce déplacement à Termas de Río Hondo et la sanction a alors été reformulée pour qu'elle s'applique lors du prochain Grand Prix auquel il participerait, quel qu'il soit.

Estimant qu'il s'agissait d'un changement, Honda a fait appel de cette décision. Depuis, l'affaire n'est pas tranchée et la Cour d'Appel de la FIM a suspendu la pénalité le temps que le dossier soit jugé, ce qui tend à faire durer la confusion.

Interrogé sur cette question jeudi à Jerez, Marc Márquez s'est montré circonspect face à cette situation. "L'équipe maintient son appel parce que, normalement, quand vous recevez une sanction, si vous êtes d'accord, vous signez le papier et il doit s'agir de cette sanction-là, pas d'une autre", a-t-il soutenu.

Pour autant, le pilote espagnol a assuré que cette situation épineuse était pour lui "absolument secondaire", sa principale préoccupation étant de se remettre d'une blessure qui lui a entraîné cette semaine son troisième forfait. "Honnêtement, et vous pouvez me croire, je ne suis pas beaucoup cette situation", a-t-il expliqué.

"Le dimanche, au Portugal, j'ai reçu une pénalité avec laquelle j'étais tout à fait d'accord. Mais, je ne sais pas pourquoi, ils l'ont changée deux jours plus tard. L'équipe a alors décidé de faire appel. Comme vous pouvez l'imaginer, quand vous êtes blessé, vous ne pensez pas à ce genre de choses, surtout lorsque les médecins vous disent que vous en avez pour six ou huit semaines ; vous commencez à compter et [vous comprenez que] vous allez perdre trois ou quatre courses. Croyez-moi, la pire pénalité pour un pilote c'est d'être blessé et de perdre trois courses."