Des pilotes "vraiment très peu" sous la pression autorisée en Thaïlande

Si les données exactes restent secrètes, on sait désormais que les quatre pilotes contrôlés sous la pression pneumatique requise au Grand Prix de Thaïlande n'ont manqué que de peu les valeurs à respecter.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team

Le dernier Grand Prix en date a vu quatre pilotes rattrapés par les contrôles de pression pneumatique. Tous les quatre ont été contrôlés en dessous de la pression minimale requise pendant au moins 50% de la course longue du dimanche, à Buriram, ce qui constitue une infraction au règlement désormais en vigueur depuis cet été. Lors du sprint, c'est pendant au moins 30% du temps de course que la pression imposée doit être respectée.

La procédure décidée pour la mise en place de ces contrôles cette saison prévoit des sanctions graduelles. Une première infraction entraîne un avertissement, puis une récidive vaut une pénalité de trois secondes : c'est de cela qu'Aleix Espargaró a fait les frais, perdant ainsi sa cinquième place en Thaïlande pour descendre au huitième rang, puisqu'il avait déjà été rattrapé par la patrouille deux semaines plus tôt, au GP d'Indonésie. Les autres pilotes concernés en Thaïlande ont été Jorge Martín, Marc Márquez et Pol Espargaró, mais sans recevoir de sanction.

À Mandalika, quatre pilotes avaient déjà été contrôlés sous la pression minimale requise pendant la course principale : outre l'aîné des frères Espargaró, il s'était agi de Marco Bezzecchi, Franco Morbidelli et Raúl Fernández. Précédemment, Maverick Viñales avait été le premier à ne pas respecter la pression attendue, lors du GP de Catalogne, début septembre, puis Dani Pedrosa avait à son tour roulé hors du cadre au GP de Saint-Marin.

Lorsque le panel de commissaires publie son compte-rendu et annonce les éventuelles sanctions à l'issue de la course, il le fait sans préciser les valeurs des pilotes concernés. Piero Taramasso, responsable deux roues de Michelin Motorsport, a cependant précisé dans une interview pour l'édition italienne de Motorsport.com que l'infraction avait été minime pour les quatre pilotes pointés du doigt au GP de Thaïlande.

"Dans le cas de Martín, cela peut se comprendre, parce qu'il a fait pratiquement toute la course devant, dans l'air propre. Mais je dois dire que tous les quatre étaient en dessous de vraiment très peu", a indiqué le responsable italien du manufacturier. "Dans le cas d'Aleix, par exemple, il a ralenti à la fin parce que sa moto avait beaucoup chauffé et cela a fait baisser ses pressions. Les deux autres ont été Marc Márquez et Pol Espargaró, qui en théorie auraient dû avoir un peu d'aide pour figurer au-dessus de la valeur autorisée, puisqu'ils ont fait la course en groupe. Mais avec un écart aussi minime, cela peut arriver."

Après les neuf premiers Grands Prix d'application de cette règle, et alors qu'il en reste trois à disputer cette saison, neuf pilotes ont d'ores et déjà été contrôlés en dessous des limites fixées. Ils vont tous devoir gérer cette Épée de Damoclès lors de la dernière série de courses de la saison, sachant les implications importantes que peuvent avoir d'éventuelles sanctions pour ceux qui se trouvent impliqués dans des luttes au championnat.

Rappelons qu'après la pénalité de trois secondes entraînée par une récidive, les sanctions suivantes sont six secondes de pénalité à la troisième infraction et 12 secondes à la quatrième. Voilà qui peut peser très lourd dans le résultat final d'une course et coûter de gros points...

Lire aussi :

Pilotes contrôlés sous la pression autorisée :

Pilote 1re infraction 2e infraction
Aleix Espargaró GP d'Indonésie

GP de Thaïlande

Pénalité de 3 secondes

Jorge Martín GP de Thaïlande  
Marco Bezzecchi GP d'Indonésie  
Maverick Viñales GP de Catalogne  
Franco Morbidelli GP d'Indonésie  
Marc Márquez GP de Thaïlande  
Raúl Fernández GP d'Indonésie  
Dani Pedrosa GP de Saint-Marin  
Pol Espargaró GP de Thaïlande  

Propos recueillis par Matteo Nugnes

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