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MotoGP GP du Portugal

Pol Espargaró stoppé par la mécanique : "Ça peut arriver"

La course de Pol Espargaró n'aura duré que quatre tours, à Portimão, un problème sur sa Honda le contraignant à rentrer au stand pour abandonner.

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Il n'y a rien de plus frustrant pour les pilotes qui doivent cette année découvrir une nouvelle moto que d'être privés de temps de piste, après une intersaison déjà réduite au strict minimum. Pol Espargaró ruminait donc son amertume dimanche après-midi, après avoir dû abandonner dès les premiers tours du Grand Prix du Portugal, touché par un problème mécanique.

"J'ai eu un problème avec le frein arrière dans les deux premiers tours, puis je l'ai perdu au troisième tour", explique le pilote espagnol, qui a choisi de rentrer au stand. "Il n'y avait pas de raison de continuer. Il y a un liquide dans le frein qui peut être dangereux s'il tombe sur la roue, et sans savoir ce qui n'allait pas, j'ai dû rentrer au stand et abandonner."

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Le week-end n'avait jusqu'alors pas été très concluant pour Espargaró, qualifié 14e et victime samedi d'une lourde chute dont il s'était relevé avec des douleurs. Il ignore toutefois quel aurait véritablement été son potentiel en course, mais veut croire qu'il aurait pu faire jeu égal avec les autres pilotes Honda, tous classés entre la septième et la dixième places.

"Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire. J’aurais sûrement pu rester avec les Honda, et notamment avec Álex [Márquez], parce que j’avais un rythme similaire au sien [dimanche] matin. Et pourquoi pas faire quelque chose de plus, car normalement je suis un peu plus performant le dimanche qu'en essais", estime-t-il.

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Encouragé par son premier week-end de course au guidon de la Honda, Espargaró avait bouclé la course d'ouverture galvanisé et prêt à redoubler d'efforts pour capitaliser rapidement sur ses premiers enseignements. Le deuxième Grand Prix s'est toutefois révélé plus compliqué pour lui, avec deux grosses erreurs en course et un résultat décevant à la clé. Lui qui espérait montrer des signes de progrès en arrivant en Europe, il admet donc sa déception après cette troisième manche irrégulière et conclue prématurément.

"J'exige toujours le maximum de moi-même, où que je sois. Les pires jours sont ceux où vous ne pouvez pas rouler sans que cela dépende de vous. On fait partie de l'élite et il faut donner le maximum. Ce sont des choses qui arrivent, il faut apprendre de ses erreurs et faire en sorte qu'elles ne se reproduisent pas. Ce qui me fait le plus mal, c'est que cela m'est arrivé en course et non pendant les essais", reconnaît-il.

"C'est ce qui me met un peu plus en colère. Dans la deuxième course au Qatar, j'aurais pu donner plus, mais j'ai payé très cher mes erreurs. Ici, je n'ai pas réussi le tour en EL3 pour passer en Q2", déplore le pilote espagnol, qui admet que le week-end dans son ensemble n'a pas été à la hauteur de ses attentes. "Je n'ai pas réussi à enchaîner tous les bons secteurs sur un tour. Ma chute en EL4, de petites erreurs qui à la fin deviennent une montagne, puis se retrouver avec un problème technique… Ça n'aide pas."

Il concède toutefois qu'une mécanique parfois défaillante fait partie de la loi des Grands Prix. "Ça peut arriver en course, parfois on fait des erreurs humaines et parfois ce sont des erreurs techniques", rappelle-t-il au micro du site officiel MotoGP, philosophe malgré une lourde déception. "On court au plus haut niveau de la compétition moto et quand on est à la limite partout, ce sont des choses qui peuvent arriver. Il faut juste apprendre des erreurs et des problèmes, comme je l'ai fait depuis le début de ma carrière et j'ai hâte d'être à la prochaine course, à Jerez. J'adorerais y être déjà demain, mais il va falloir attendre un petit peu. Ça va, ça va passer."

"Ce sont des choses qui arrivent et les plus forts sont ceux qui continuent et s'en sortent bien. On va renverser la situation. Je suis un travailleur et je ne me rends pas. Je suis convaincu que l'on va s'améliorer et que le rêve de tous va se réaliser", conclut Pol Espargaró.

Avec Germán Garcia Casanova

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