Randy Mamola favorable à un règlement pour freiner Ducati

Randy Mamola estime que Ducati a pris un avantage trop important sur les autres constructeurs et que le MotoGP se doit d'agir pour rétablir l'équilibre. L'ancien pilote estime que les innovations apparues ces dernières années nuisent également au spectacle.

Randy Mamola

Aucun honneur n'a échappé à Ducati cette année, du titre des pilotes à celui des constructeurs en passant par les trophées des indépendants ou de Rookie de l'année. Et le titre des pilotes de Pecco Bagnaia a beau n'être que le deuxième de la marque après une attente de 15 ans, la mainmise des Rouges, représentés par huit motos sur la grille, commence à inquiéter.

Retraité de la catégorie reine depuis maintenant 30 ans, Randy Mamola est resté un observateur avisé des Grands Prix et pour lui, il est nécessaire de mettre en place des mesures réglementaires destinées à empêcher un constructeur, en l'occurence Ducati, de prendre un avantage trop significatif sur ses rivaux.

"Selon moi, il faut imposer un gel", a confié le quadruple vice-Champion du monde 500cc à Crash.net. "On [doit empêcher] de faire des choses spécifiques pour que les autres constructeurs puissent revenir, que Ducati ou un autre ne puisse pas passer au niveau supérieur."

Pour Mamola, il faut donc trouver un moyen de freiner Ducati ou d'offrir plus de liberté aux autres marques : "Comment y parvenir, je ne sais pas, je ne suis pas en charge des règlements, mais je pense qu'il faut faire quelque chose, [comme] des concessions pour les autres constructeurs."

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Randy Mamola n'est pas préoccupé que la domination de Ducati mais aussi par la direction prise par le MotoGP. Tout au long de l'année, les pilotes ont évoqué leurs difficultés dans les dépassements, mettant en avant différentes contraintes posées par la technique. Mamola estime que le MotoGP se retrouve confronté à des "problèmes de Formule 1", championnat qui a multiplié les initiatives pour améliorer le spectacle, de la création du DRS à la génération de monoplaces apparue en 2022.

"Si on n'est pas fan [de Formule 1], on ne peut pas être fan de MotoGP non plus, parce qu'il y a trois, quatre ou cinq ans, en Formule 1 on entendait 'Je ne peux pas suivre la voiture devant moi' et on a [le même problème] en moto", a résumé l'ancien pilote.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Les dépassements sont devenus plus difficiles en MotoGP

Réputé pour sa capacité à contrôler sa moto même dans des situations en apparence désespérées, Mamola est désormais plus enclin à suivre les différents championnats de Superbike que le MotoGP, où les pilotes sont selon lui privés d'un certain pouvoir en raison de la sophistication des machines, entre le développement de l'aérodynamique et de solutions comme le holeshot device.

KTM s'est prononcé en faveur de l'interdiction de ces innovations dans lesquelles Ducati excelle et Mamola semble sur la même ligne. "Malheureusement, on ne voit pas ce que l'on aimerait voir si on a l'œil 'gourmand'", a déploré l'Américain, jugeant la prédominance de la technique nuisible : "Si on essaie d'aller de A à B le plus vite possible, l'ingénieur tape des choses et on fait ce qu'il dit."

"Avant, on jouait avec l'accélérateur, on commençait à avoir du wheelie, même avec un peu d'électronique, mais maintenant on peut prendre la piste, [mettre les gaz] sur le deuxième rapport et l'aileron va aider à rabaisser [la machine]. Les motos sont incroyablement rapides pour accélérer et freiner."

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