Viñales a "détruit" son pneu, Espargaró le sprint de Binder
Alors que Maverick Vinales a un temps été en lutte pour la victoire lors du sprint du Grand Prix d'Indonésie, l'usure prématurée de son pneu arrière lui a coûté le podium. Dans le même temps, Aleix Espargaro a chuté en emportant avec lui Brad Binder.
La quatrième place de Maverick Viñales au terme du sprint du Grand Prix d'Indonésie MotoGP avait un goût un peu amer : l'Espagnol, qui avait, une fois n'est pas coutume, pris un départ idéal et s'était vite porté aux commandes de l'épreuve, a semblé avoir le rythme pour s'imposer avant d'être rattrapé par une usure prématurée du pneu arrière dès la mi-course, qui l'a transformé en proie facile pour les Ducati de Jorge Martín et des pilotes VR46.
"On a détruit le pneu", a-t-il simplement répondu pour le site MotoGP quand la question lui a été posée après la course. "Malheureusement, on ne sait pas pourquoi mais à six tours de la fin, je n'avais plus de gomme à l'arrière. J'ai essayé, vraiment très fort, mais ils étaient plus rapides. Je suis très fier de mon équipe mais, pour une raison ou une autre, les Ducati sont toujours plus rapides, et c'est frustrant. Il faut qu'on continue à travailler, à y croire, comme on le fait, et notre moment va arriver."
Quant à son excellent envol, il a déclaré : "Je me suis juste placé dans la meilleure position. Le reste, il faut qu'on le résolve. Il faut le résoudre, laisser les techniciens travailler. Je me mets toujours en bonne position pour réaliser une super performance et je pense qu'on a fait une super performance, mais ça ne suffit pas parce qu'on veut gagner ! C'est pour ça que ça ne suffit pas. Dans d'autres circonstances ont serait contents, mais on sait ce qu'on est capables de faire et on essaye, toujours. On a la mentalité pour toujours essayer."
Je ne pense pas que ça vienne du pneu, je pense que ça vient de notre moto qui détruit les pneus.
Maverick Viñales
La course longue de ce dimanche devrait voir la plupart des pilotes opter pour le medium à l'arrière, une gomme plus résistante. Toutefois, pour l'Espagnol, le problème est avant tout lié à l'Aprilia elle-même : "Je ne pense pas que ça vienne du pneu, je pense que ça vient de notre moto qui détruit les pneus. Il faut qu'on comprenne pourquoi et qu'on améliore ça pour demain."
"Au début de la course, j'avais des sensations incroyables, je pilotais de manière conservatrice et tout à coup, j'ai perdu toute adhérence. Il faut qu'on regarde, mais il est certain qu'on ne peut se plaindre de rien. On a mené la course, c'est arrivé et c'est tout. Il faut qu'on aille de l'avant, c'est pour ça que je dis que je suis fier de mon équipe."
"C'était assez curieux, parce qu'on n'a jamais eu cette dégradation du pneu arrière. C'est arrivé soudainement. Quand je suis revenu, j'avais beaucoup de cloques sur le pneu", a-t-il conclu sur le sujet, lui qui s'élancera à nouveau second ce dimanche.
Espargaró a emporté Binder dans sa chute
Aleix Espargaró a chuté au deuxième tour en emportant Brad Binder avec lui.
De l'autre côté du garage Aprilia, Aleix Espargaró n'a pas véritablement eu le temps de constater une dégradation trop élevée de ses pneus. Le Catalan a en effet chuté dès le deuxième tour en tentant un intérieur sur Brad Binder, qu'il a emporté avec lui à terre. Si les deux hommes n'ont pas abandonné, la course d'Espargaró n'a pas duré très longtemps après alors que le Sud-Africain a quant à lui terminé bon dernier.
"La première chose à dire, c'est que je suis vraiment désolé pour Brad et son équipe", a lancé un Espargaró penaud pour le site MotoGP. "Il n'y avait vraiment rien que je pouvais faire. J'ai essayé de le dépasser et je suis passé dans la zone sale parce qu'il avait la bonne trajectoire, et j'ai perdu l'avant. Je suis vraiment, vraiment désolé, ça n'était pas sa faute. Mais quand on ne part pas bien, il faut récupérer des places, et sur une piste comme celle-ci, c'est vraiment difficile. J'espère pouvoir prendre un meilleur départ demain et ensuite montrer notre rythme parce qu'il est très élevé ici."
Je ne cherche pas d'excuse : je suis vraiment désolé pour Brad, j'ai gâché sa course et ça n'est pas faute, c'est la mienne.
Aleix Espargaró
Les commissaires ont rapidement conclu que l'accrochage ne méritait pas de pénalité. "Je suis allé directement dans son box pour lui demander pardon, ainsi qu'à son équipe. Même si ça a été un incident de course, je suis tombé et ma moto a heurté la sienne, ça n'était pas sa faute, et j'ai gâché son sprint alors j'en suis vraiment, vraiment désolé. Je crois que c'est la première fois en plein d'année de carrière que je fais tomber un pilote, et je suis vraiment désolé pour lui."
Amené un peu plus tard à expliquer le contexte de sa chute, il a indiqué : "J'ai vu que Jorge [Martín] et Maverick s'échappaient devant et j'avais le sentiment de pouvoir me battre pour la victoire, alors j'ai essayé de dépasser. Je n'avais pas de place, donc j'ai dû freiner sur la partie sale, et c'est le problème. […] Je ne cherche pas d'excuse : je suis vraiment désolé pour Brad, j'ai gâché sa course et ça n'est pas faute, c'est la mienne. Mais il faut dépasser et il n'y a qu'une trajectoire, alors le risque est là."
Avec Léna Buffa
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