À Austin, la hiérarchie s'inverse entre Viñales et Espargaró

Bien plus à l'aise que son coéquipier à Austin, c'est Maverick Viñales qui donne le tempo pour Aprilia. Mais Aleix Espargaró compte bien s'inspirer de ses performances pour lui aussi confirmer le cap qu'il a passé.

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Une semaine après avoir été menée à la victoire pour la première fois, l'Aprilia RS-GP est de retour en piste sur l'un des terrains l'ayant le plus fait souffrir la saison passée. Le précédent Grand Prix des Amériques date d'il y a seulement six mois, et au sein de l'équipe italienne on pouvait craindre quelque peu ces retrouvailles.

Pourtant, le bilan dressé à l'issue de la première journée est plutôt bon, et notamment grâce à l'aisance avec laquelle Maverick Viñales semble avoir pris ses marques. Bien que toujours en phase d'adaptation à la moto de Noale, le pilote espagnol a manqué de peu le meilleur temps des EL1 puis il s'est classé septième des EL2. C'est bien lui qui faisait office de leader de l'équipe vendredi, et non plus son coéquipier.

"Je suis content de cette journée, on a retrouvé les mêmes sensations qu'en Argentine. Je suis peut-être un peu mieux qu'en Argentine, ce qui pourrait être dû aux caractéristiques de la piste, je ne sais pas. En tout cas, notre rythme de course est très prometteur", se satisfait le pilote espagnol, qui a assurément passé un cap.

"Je pense que le principal, c'est qu'on a une nouvelle fois confirmé que les changements qu'on a faits au warm-up en Indonésie sont bons. Sur une piste différente, avec un tracé différent, un grip différent, un pneu un peu différent à l'arrière, ça continue à fonctionner. On peut donc dire qu'on a trouvé un set-up de base et à partir de là on ne peut que progresser."

Malgré plusieurs Grands Prix d'expérience avec Aprilia la saison dernière, Viñales se savait encore en phase d'adaptation lorsqu'il a entamé ce championnat, au moins d'avoir cité Jerez comme échéance possible pour se sentir au point. Ses récents progrès pourraient signifier qu'il est en avance sur ce calendrier, mais le pilote de Roses continue à ne pas se fixer d'objectifs précis et souhaite avancer de façon mesurée.

"On ne veut pas trop se précipiter. On connaît notre niveau, notre potentiel. Cela va prendre du temps avant d'être encore plus rapides mais il s'agit de continuer à travailler et de comprendre la moto. Chaque fois que je prends la piste, je me sens mieux, c'est un très bon signe", sourit-il.

Un modèle pour Espargaró à Austin

Force est de constater en tout cas que, ce week-end, c'est lui qui a pris l'ascendant dans le stand Aprilia et ce sont ses données qu'Aleix Espargaró observe avec attention. En délicatesse avec ce circuit, le vainqueur du GP d'Argentine se félicite malgré tout d'une première journée bien plus compétitive que ne l'a été sa dernière expérience sur place, même s'il a concédé quatre places et 0"285 à son coéquipier.

"Je suis satisfait, franchement. Après avoir gagné en Argentine, je n'aurais jamais pensé être content d'être 11e ici mais je le suis, parce que l'année dernière j'avais été très, très en difficulté. J'étais 20e à toutes les séances, j'étais beaucoup tombé", rappelle Espargaró. "Je me souviens de beaucoup de séances où j'avais eu beaucoup de mal à passer sous les 2'06, je tombais beaucoup. Il me semble que, de tout le week-end, je n'avais fait qu'un seul tour sous les 2'05, alors que cette fois, avec un pneu medium, j'ai pu faire beaucoup de tours dans la fenêtre haute des 2'03. Tout seul, avec un bon rythme, sans faire d'erreurs. Je suis donc très content."

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team

Aleix Espargaró

"Cette piste n'est pas bonne, non seulement pour l'Aprilia, mais aussi pour moi. Je ne suis pas bon ici, il y a beaucoup de virages en première, dans lesquels il faut complètement arrêter la moto, et franchement je ne suis pas bon, je ne suis pas compétitif dans ce type de virages. Et puis, normalement, j'aime accélérer en continuant à tourner, or sur cette piste il faut vite redresser la moto. Ça n'est pas juste la moto, c'est moi aussi qui ne suis pas très bon ici et c'est pour ça que je suis très, très content d'être aussi compétitif pour ce premier jour."

Conscient de son peu d'affinité avec le COTA, Espargaró assure qu'il s'attendait à un écart plus marqué avec Viñales durant ces premiers essais. Mais le travail ne fait que commencer et il compte bien continuer à suivre attentivement l'évolution de son acolyte pour progresser encore un peu avant la course, se sentant capable de finir à l'une des six premières places. "Je suis très, très concentré, j'essaye d'analyser la moindre chose que je peux pour progresser", assure-t-il. "J'analyse les données de Maverick, parce qu'il est très fort ici et il l'a prouvé en étant deux dixièmes plus rapide que moi."

"Certes, j'ai gagné en Argentine, mais croyez-moi, je suis très humble, parce que je sais qu'il sera très fort ici, donc j'analyse beaucoup ses données. Il l'a fait lui-même sur les courses précédentes, alors je fais la même chose maintenant, j'essaye de progresser autant que je le peux. Je vais lui demander des conseils si j'en ai besoin", ajoute-t-il. "On forme une bonne équipe. Je crois que ce circuit est l'un des préférés de Maverick, alors que c'est un des pires pour moi, alors je vais essayer d'utiliser cela autant que je le peux et on verra si on arrive à faire la course ensemble."

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