Albon est revenu sur ses critiques visant Colapinto

Onzième sur la grille de départ du Grand Prix de Singapour, Alexander Albon avait, sur le coup, critiqué à la radio la manœuvre de son équipier chez Williams, Franco Colapinto, au freinage du premier virage après l'extinction des feux.

Parti juste derrière Albon, Colapinto a effectué un freinage tardif à l'intérieur du virage numéro un, qui a permis à l'Argentin de gagner trois positions. Dans le même temps, la manœuvre du Sud-Américain a provoqué un mouvement dans le peloton, qui a forcé Albon, placé à l'extérieur, à tirer tout droit dans l'échappatoire, et à pointer à la 15e place à l'issue du premier tour.

À chaud, ce dernier s'est exprimé dans sa radio dans les premiers virages, visiblement agacé par l'attaque de son compagnon d'écurie : "Franco a juste plongé !", s'est alors écrié Albon. "Qu'est-ce qu'il a fait ?".

Au final, Alex Albon, contraint à l'abandon en raison d'une surchauffe moteur, est revenu sur ses propos après avoir visionné le départ à l'issue de l'épreuve, estimant finalement que la bousculade du premier virage était due davantage au fait que plusieurs monoplaces sont arrivées de front au freinage, plutôt qu'à une manœuvre hasardeuse de son équipier.

Franco Colapinto (tout à droite), a plongé à l'intérieur au freinage après le départ, contraignant son équipier Alex Albon à prendre l'échappatoire.

"Je ne sais pas ce qui s'est passé à l'extérieur, mais je pense que c'était plutôt parce que personne ne pouvait tourner dans le virage", a déclaré Albon. "Tout le monde s'est donc concerté et a été contraint de tirer tout droit dans le premier virage. Evidemment, j'étais à l'extérieur et j'en ai payé le prix."

"Il n'y a rien à critiquer. C'est juste un peu dommage que ce soit moi qui me suis retrouvé de l'autre côté du virage. C'était un peu frustrant. Mais je pense que tout le week-end a été frustrant. Nous avions une voiture qui aurait dû être dans les dix premiers, et nous ne l'avons pas fait."

Franco Colapinto a en effet manqué de peu de marquer une nouvelle fois des points, après avoir ouvert son score une semaine auparavant en Azerbaïdjan, où il avait fini huitième. 11e à Singapour, à seulement 1,6 seconde de la Red Bull de Sergio Pérez, le natif de Buenos Aires a été interrogé sur les premiers propos d'Albon après la course.

"Je ne sais pas", a-t-il alors commenté. "Je n'ai vu que Tsunoda à côté de moi. Il y avait un espace, et j'y ai plongé dans le virage. Il n'y avait personne sur ma droite, et j'ai laissé un espace sur la droite jusqu'à la ligne blanche, et il n'y avait personne. Donc, je ne sais pas, je n'ai pas encore vu les images."

Colapinto est revenu sur sa course, qui aurait pu, selon lui, lui valoir de rentrer dans le top 10 avec une meilleure stratégie, alors que le GP de Singapour s'est disputé sans aucune intervention de la voiture de sécurité, pour la première fois de son histoire.

"Je pense simplement que nous devons défendre [ces opportunités] un peu mieux, et ne pas laisser ces erreurs se reproduire", a ajouté le pilote de 21 ans. "Parce que, simplement en s'arrêtant un tour trop tard, nous avons perdu une place dans les points. Mais c'est ainsi, nous gagnons et nous perdons ensemble."

Avec Jonathan Noble

VIDÉO - Le résumé du GP de Singapour