Alonso : Aston est encore à "2 ou 3 dixièmes" de McLaren et Mercedes
Malgré son top 5 au GP d'Arabie saoudite, Fernando Alonso estime qu'Aston Martin est encore à deux ou trois dixièmes de McLaren et Mercedes en rythme de course.
Qualifié sixième à Bahreïn pour la manche d'ouverture de la saison, Fernando Alonso avait rapidement glissé dans la hiérarchie pour terminer neuvième, dans un no man's land entre les quatre premières écuries et les cinq dernières. Les choses ont été plus prometteuses à Djeddah puisqu'après son départ depuis le quatrième emplacement sur la grille, l'Espagnol a franchi la ligne d'arrivée en cinquième position.
Alonso a notamment contenu avec succès la menace que représentait George Russell, qu'il a eu sur le dos une grande partie de la course. En dépit de ce résultat, qui lui a permis de devancer les deux Mercedes ainsi que la McLaren de Lando Norris, et du pas en avant constaté par rapport à Sakhir, le double Champion du monde estime que l'Aston Martin ne joue pas encore tout à fait au même niveau que les deux autres écuries équipées du moteur Mercedes.
"C'était mieux. Nous avons introduit une nouvelle pièce [le jeudi] qui a très bien fonctionné. Et je pense que nous avons fait un pas en avant en termes de performance. Mais il nous manque encore deux ou trois dixièmes par rapport à McLaren et Mercedes, et nous allons continuer à viser ce niveau de performance. C'est un défi, mais c'est un beau défi et une saison intéressante qui s'annonce."
Fernando Alonso a signé son premier top 5 de la saison. L'an passé, il était monté deux fois sur le podium à ce stade.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
"Je suis heureux du résultat de la course, devant les deux Mercedes, une McLaren et une Ferrari. C'est le maximum que nous puissions souhaiter pour le moment. Nous avons encore vu en course qu'il nous manquait deux ou trois dixièmes par rapport à Mercedes et McLaren, et peut-être un peu plus par rapport à Red Bull et Ferrari. En qualifications, en revanche, nous semblons assez proches. Donc oui, il faut continuer à travailler sur le rythme de course."
Alonso s'est étonné de pouvoir tenir sa position face à la Mercedes de Russell : "C'était stressant parce que j'attaquais et qu'Oscar [Piastri, qui a terminé quatrième] s'échappait. Et George était nettement plus rapide derrière, donc je me suis dit 'OK, il reste 43 tours à faire après la voiture de sécurité'. En EL2, nous faisons généralement neuf ou dix tours sur [la simulation de] long relais. Alors faire 42 tours était, disons, une inconnue en termes de durée de vie des pneus. Donc oui, je m'assurais juste que la stratégie soit toujours à un arrêt, et nous n'avons pas changé le plan."
Quant à Mike Krack, le directeur d'Aston Martin, il maintient sa vision des choses : il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, même s'il reconnait des progrès entre Bahreïn et l'Arabie saoudite. "Nous pouvons dire avec certitude que nous avions un meilleur rythme. Mais après Bahreïn, nous avons dit qu'il fallait attendre quelques courses pour voir où nous en étions vraiment, parce que Bahreïn est vraiment un cas particulier. Nous l'avons déjà constaté par le passé. Je pense donc que lorsque nous reviendrons de Melbourne, nous aurons un bon aperçu de la situation de chacun sur un tour, mais aussi sur les longs relais."
Pour autant, la performance de Djeddah était-elle plutôt liée au circuit ou aux changements effectués ? "Les deux. Nos runs de vendredi n'étaient pas fantastiques. Ensuite, nous avons essayé de modifier un peu la voiture pour préserver les pneus. Et heureusement, nous n'avons rien perdu [en qualifications]. Et puis, évidemment, la piste s'améliore à chaque tour. Quand vous avez une telle adhérence et des virages [où la charge latérale est élevée], la gomme qui se détache des pneus se dépose sur la piste, ce qui rend les choses plus faciles."
Avec Adam Cooper
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