Alonso : "Les médias m'ont toujours mis dans les méchants"
Fernando Alonso s'estime diabolisé par le public, plus particulièrement par les médias. Il déplore cette injustice.
Présent en Formule 1 depuis 2001, Fernando Alonso est le pilote le plus expérimenté de tous les temps dans la catégorie reine du sport automobile – avec une carrière qui a été des plus mouvementées, de son duel au sommet avec Michael Schumacher à son coup de maître sur le marché des transferts 2023, en passant par sa rivalité avec Lewis Hamilton chez McLaren, les scandales du Spygate et du Crashgate et les tensions avec Honda.
Or, Alonso goûte peu la manière dont il est considéré à l'extérieur du paddock – et même en son sein, dans une certaine mesure. "C'est un grand spectacle – de l'intérieur, ainsi qu'en dehors de la piste", confie-t-il à la BBC. "Et tu dois jouer un personnage, n'est-ce pas ? Quel que soit celui qui t'est assigné. Il faut vendre une histoire, il faut dire qui sont les gentils et les méchants. À chaque course, chaque discussion, chaque polémique, il y a toujours les gentils et les méchants. Et les gens en général, ainsi que les médias, m'ont toujours mis dans les méchants. Comme si je faisais quelque chose de mal."
Ces propos de Fernando Alonso ne sont pas forcément nouveaux, puisqu'il y a deux ans, il dénonçait un biais des médias britanniques qui lui serait défavorable, non seulement à lui mais aussi à Max Verstappen, qui a remporté le titre 2021 dans des circonstances qui ont fait couler beaucoup d'encre face au pilote anglais Lewis Hamilton. Ici, le quadragénaire toujours très politique semble étendre sa théorie à l'ensemble de la presse et du public.
Alonso apprécie particulièrement le double Champion du monde en titre
Cependant, il assure ne pas se laisser décontenancer pour autant : "Je me sens bien. Ça ne me dérange pas. Le plus important est que les gens aient encore envie de toi et restent intéressés par le nombre d'années sur lequel court ton contrat parce qu'ils pourraient avoir envie que tu roules pour eux à l'avenir. Ce qui se passe à l'extérieur fait simplement partie de ce cirque."
Alonso salue par ailleurs l'approche de Verstappen, enthousiasmé par sa passion de la course et par sa simplicité. "J'apprécie Max. C'est un pilote qui arrive au circuit le jeudi, met son uniforme Red Bull, court samedi et dimanche puis part du circuit, rentre à la maison et continue de faire la course sur le simulateur ou en GT avec son père. Il prend du plaisir en sport auto en général mais vit une vie normale."
"Et il vient des Pays-Bas, où la F1 n'a pas beaucoup d'histoire. Il reste quelqu'un de très normal, qui adore juste le sport auto, et il est très rapide. Je pense que son attitude et son comportement ici au circuit montrent qu'il est très normal, et j'aime ce genre de choses", conclut l'Ibère.
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