Après Bahreïn, les pilotes sont mitigés sur les F1 2022

Selon Fernando Alonso et d'autres pilotes, les Formule 1 de 2022 permettent aux pilotes de mieux se suivre, mais dépasser reste une tâche compliquée.

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36, Fernando Alonso, Alpine A522, Nicholas Latifi, Williams FW44

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Dimanche, lors du Grand Prix de Bahreïn, la Formule 1 est entrée dans une nouvelle ère. Pour la première fois, les pilotes ont pu tester la nouvelle génération de monoplaces en conditions de course. Désormais, l'apport de l'effet de sol dans l'appui aérodynamique généré par la voiture prend plus d'importance, permettant ainsi de réduire l'air sale au passage d'un pilote, et donc de mieux le suivre dans les virages.

Et les premiers retours des pilotes à ce sujet sont plutôt encourageants. Après le Grand Prix de Bahreïn, plusieurs se réjouissaient de pouvoir suivre leurs proies en course. Cependant, Fernando Alonso pense que le problème réside dans la difficulté à dépasser. Afin de tenter une manœuvre, les pilotes à l'attaque auront toujours besoin d'une vitesse significativement supérieure à la voiture qui les précède, ce qui est généralement possible quand une monoplace est équipée de pneus neufs.

"C'était vraiment plus facile de se suivre", analyse l'Espagnol. "Nous l'avions déjà remarqué durant les essais, mais dépasser n'est toujours pas aussi simple que cela puisse puisse paraître à la télévision. Je pense que tous les dépassements que nous avons vus aujourd'hui sont dus à des pneus plus frais, qui permettaient aux voitures d'être deux secondes plus rapides au tour. Je suis tombé sur quelques voitures qui étaient deux secondes plus lentes et je les ai dépassées en quelques virages. Et j'ai également vu des voitures deux secondes plus rapides que moi, qui m'ont dépassées en deux ou trois virages. Selon moi, les pneus restent le facteur déterminant, pas la capacité à se suivre. Il faut voir, nous avons besoin de disputer plus de courses."

Son coéquipier, Esteban Ocon, pense que la réglementation de 2022 est "un pas dans la bonne direction", bien qu'il avance que le DRS est aujourd'hui moins performant par rapport aux générations de monoplaces précédentes. "Le DRS est moins efficace qu'auparavant, et l'aspiration est également moins puissante en général", explique le Français après sa septième place à Bahreïn.

"Je pense que vous pouvez vous dépasser, vous pouvez vous suivre en étant bien plus proche qu'avant. La voiture est moins affectée quand elle en suit une autre, donc nous allons dans la bonne direction, même s'il y a toujours une perte aéro. En revanche, l'effet d'aspiration a bien été réduit. Je pense que ce qui facilite les dépassements reste la différence entre une gomme neuve et une usée."

George Russell, Mercedes W13,Esteban Ocon, Alpine F1 A522

George Russell (Mercedes) devance Esteban Ocon (Alpine) en essais libres

De son côté, George Russell n'a pas souligné de grande différence, que ce soit dans le sillage d'une autre voiture ou par rapport au comportement des pneus. "C'est sûr que ce n'est pas pire pour suivre quelqu'un", admet le pilote Mercedes. "Bahreïn est toujours compliqué à cause de l'asphalte, mais les pneus ne présentent pas une grosse amélioration par rapport à l'an dernier, on glisse toujours beaucoup. Et cela est rendu compliqué par le poids des voitures, qui sont 40 ou 50 kg plus lourdes. Ce n'est pas aussi agréable à piloter."

Lando Norris, qui a vécu un week-end cauchemardesque au volant de sa McLaren, dit qu'il s'attendait à mieux dans une monoplace qui manquait d'appui. "C'était dur", souligne le Britannique après une triste 15e place. "Ce n'était pas aussi bon que ce à quoi je m'attendais, ce qui est un peu frustrant. Je m'attendais à un peu plus. Quand vous vous rapprochez de quelqu'un, vous glissez toujours comme vous le devez à l'arrière, puis vous perdez l'avant, les pneus montent en température et vous vous retrouvez au bord du précipice. Je dirais que c'est légèrement mieux, mais vous perdez toujours beaucoup d'appui. Je dirais que tout le monde s'attendait à un peu mieux."

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