Bottas révèle une faiblesse majeure de Sauber F1

Valtteri Bottas estime qu'une des grandes faiblesses de Sauber F1 est le temps qui s'écoule entre le moment où des évolutions sont conçues et le moment où elles sont installées sur la monoplace.

Valtteri Bottas, Alfa Romeo

Valtteri Bottas va entamer sa troisième saison chez Sauber, la structure derrière l'écurie Alfa Romeo jusqu'à l'an passé et qui courra cette année sous le nom de Stake. La première partie de saison 2022 a jusqu'ici été la plus intéressante pour le Finlandais, avec une monoplace plutôt performante d'emblée sous l'empire de la nouvelle réglementation technique, notamment grâce au fait qu'elle était à l'époque la seule au poids minimum.

Mais la suite n'a pas été aussi bonne. L'écurie a progressivement dégringolé dans la hiérarchie, terminant de justesse sixième du classement constructeurs en 2022 avant d'enchaîner avec une campagne 2023 pour le moins terne, avec une neuvième place finale, quatre points devant Haas. En coulisses, les préparatifs pour l'arrivée et la transformation en écurie officielle Audi à l'horizon 2026 avancent, mais ne semblent pas encore faire de différence malgré un budget plus proche de la limite.

Pour Bottas, il est clair qu'avant que la marque aux quatre anneaux ne prenne pleinement le contrôle, il va falloir que Sauber accélère l'intégration d'évolutions à ses monoplaces une fois des domaines d'amélioration identifiés à l'usine.  

S'exprimant en exclusivité pour Motorsport.com, l'ancien pilote Williams et Mercedes a ainsi déclaré : "Pour l'instant, pour nous, la façon dont nous parvenons à obtenir des améliorations [est un domaine clé qui doit être traité]. Actuellement, quand nous trouvons des choses en soufflerie, le temps qu'il faut pour les incorporer à la voiture... Je dirais que c'est quelque chose d'assez énorme par rapport à d'autres choses."

Valtteri Bottas estime que Sauber doit progresser sur l'apport d'évolutions à sa F1.

Valtteri Bottas estime que Sauber doit progresser sur l'apport d'évolutions à sa F1.

Recruté l'an passé en tant que directeur technique de Sauber après la fin de sa collaboration avec McLaren, James Key va évidemment jouer un rôle essentiel dans l'amélioration de cet aspect. Bottas a par ailleurs expliqué avoir rencontré le technicien britannique pour la première fois au cours d'un dîner, et profité de cette occasion pour lui faire directement part des problèmes liés à l'équilibre et aux caractéristiques aérodynamiques du châssis qu'il fallait revoir.

"Mécaniquement, il y a quelques petites choses [à faire] ici et là en termes d'outils pour l'équilibre, mais il y a aussi [du travail] du côté de l'aérodynamique", a expliqué Bottas. "[James Key] a pris connaissance de toutes les données et du comportement aérodynamique de la voiture, du lacet et du roulis. Il a encore à l'esprit ce à quoi ressemblaient les cartographies [aéro] de McLaren. Il a donc vu des choses pour lesquelles il est absolument d'accord pour dire qu'il y a une marge de progression."

Lire aussi :

"Évidemment, l'esprit d'un gars qui a occupé ce genre de poste se met immédiatement en marche et beaucoup d'idées surgissent. Je l'apprécie en tant que personne. Il semble très motivé et je pense qu'il a envie de bien faire."

Lui qui a connu Mercedes entre 2017 et 2021, remportant au passage cinq titres constructeurs et dix succès individuels, Bottas n'a pas de mal à reconnaître que son passage du côté d'Hinwil l'a confronté à des installations bien moins à la pointe, même si la structure dispose d'une des souffleries les plus avancées du paddock.

"Certaines machines sont un peu dépassées", a confié le Finlandais. "Mais je pense que l'équipe fait le nécessaire en ce moment pour s'assurer que nous n'aurons pas de retard de ce côté-là. Mais j'ai pu constater une différence. Ce qui est bien, c'est que la soufflerie est très bonne. [Il y a aussi] le nombre de fours où l'on durcit le carbone et d'autres choses du même genre. Et puis il y a également les ressources humaines : il y a beaucoup moins de personnes qui laminent des produits."

Avec Matt Kew et Benjamin Vinel

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Pourquoi Ford a "désespérément besoin" de Red Bull à son retour en F1
Article suivant Le nouveau nom d'AlphaTauri ne serait pas celui attendu

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France