Le GP d'Italie a tourné au calvaire pour Haas : "C'était horrible"
Après une course passée en queue de peloton à Monza, l'équipe Haas est désabusée.
HaasF1 Team pourrait bien avoir vécu à Monza le pire Grand Prix de son Histoire. Qualifiés respectivement 15e et 19e, Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen ont passé toute la course en fond de peloton, incapables de rivaliser avec les autres écuries ; ils sont même les deux seuls pilotes à s'être fait prendre un tour.
"C'était probablement la pire course qui soit, car on n'avait vraiment aucun rythme, les pneus s'effondraient et il n'y avait pas d'équilibre", a résumé Magnussen dans le communiqué de presse Haas sur un ton qui, malgré les apparences, ne paraît pas alarmiste.
L'écurie américaine a pourtant tout tenté pour sauver quelque chose de cette course, notamment de lancer Magnussen en pneus durs quand 17 des 20 pilotes ont chaussé les mediums pour le départ.
"Ça aurait dû être possible [d'accomplir quelque chose à partir de là], mais on n'avait simplement aucune adhérence", déplore le Danois. "On parlait d'aller jusqu'au bout avec ce premier train de durs puis peut-être espérer une voiture de sécurité tardive, ou faire un peu comme Albon à Melbourne [en 2022], vous voyez, essayer quelque chose comme ça. Mais aucune chance, vraiment."
"Et l'équilibre de la voiture était si extrême que c'était impossible. On ne pouvait même pas enlever assez d'aileron avant ! Le volet ne pouvait pas aller suffisamment bas. C'était horrible, vraiment." En effet, Haas s'est rendu en Lombardie sans package spécial Monza, et les performances s'en sont ressenties par rapport au week-end précédent, aux Pays-Bas.
Kevin Magnussen (Haas)
"Zandvoort, ce n'était pas du tout la même histoire vu qu'il y a beaucoup d'appui, mais en course, la sensation était bien meilleure", analyse Hülkenberg. "Bien sûr, ça ne se voyait pas aux chiffres ou aux résultats, car on était très loin derrière, mais le rythme de course était bien plus prometteur là-bas. Les caractéristiques de la voiture et les sensations étaient bien meilleures que ce week-end. Il faut analyser ça."
"Forcément, c'est aussi un grand coup d'épée dans l'eau de ne pas avoir un flap prêt pour le nouvel aileron avant. Je crois que l'on est la seule équipe qui n'avait aucune pièce, aucune évolution ici ce week-end."
Ainsi Hülkenberg a-t-il lui aussi particulièrement souffert au volant de la VF-23. "Une fois que le pneu a passé sa phase de vie fraîche, il n'évolue que dans un sens : négativement", déplore l'Allemand. "On mange les pneus, l'équilibre est mauvais, on glisse bien plus que d'autres voitures. On ne parvient pas à tenir le rythme tout en utilisant davantage les pneus. C'était l'une des courses les plus dures de la saison, l'une des pires."
"Les températures de piste élevées ne nous aident certainement pas, mais tout le monde y fait face et s'en sort mieux", ajoute-t-il avec clairvoyance. Il faudra rectifier le tir lors des prochains rendez-vous, à Singapour et à Suzuka, après cette série de cinq Grands Prix sans marquer le moindre point.
Propos recueillis par Adam Cooper
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