Guerre Russie-Ukraine : Réunion de crise entre F1 et écuries
Alors que l'actualité internationale rattrape la Formule 1 au beau milieu des essais de Barcelone, une réunion de crise va se tenir pour évoquer le conflit en Ukraine et les perspectives pour le Grand Prix de Russie.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Les directeurs d'équipe vont tenir une réunion de crise ce jeudi avec Stefano Domenicali, PDG de la Formule 1, au sujet de la situation en Ukraine et de son incidence sur le Grand Prix de Russie. L'armée russe est entrée en guerre sur le territoire ukrainien la nuit dernière et le conflit a évidemment jeté le trouble sur les grands événements sportifs amenés à se dérouler dans la région ces prochains mois, tels la finale de la Ligue des Champion de football le 28 mai à Saint-Pétersbourg et le Grand Prix de Russie de Formule 1 le 25 septembre à Sotchi.
Concernant le calendrier de la F1, la manche russe est la première d'une série de trois consécutives programmées à l'automne, avant les Grands Prix de Singapour et du Japon. Ce jeudi matin, la discipline a publié un communiqué indiquant qu'elle suivait "de près l'évolution très changeante de la situation" en Ukraine.
La conférence de presse organisée à la mi-journée a vu les premiers pilotes prendre position puisque Sebastian Vettel a affirmé qu'il boycotterait la course en Russie, tandis que Max Verstappen a estimé qu'il n'était "pas correct" pour la F1 de se rendre dans un pays en guerre.
Invités à s'exprimer sur le sujet à leur tour lors d'un point presse, les patrons d'équipe ont rappelé que l'enjeu allait bien au-delà des simples intérêts de la Formule 1 devant une telle crise géopolitique.
"C'est très triste", a réagi Mattia Binotto chez Ferrari. "Pour le moment, je crois que tout ce que nous pouvons faire est d'attendre, voir, et espérer que ça aille mieux. Pour le moment, la course est en septembre. Et mon souhait est que, d'une manière ou d'une autre, tout s'arrête bientôt. La F1 tente de gérer la situation, nous aurons une réunion avec eux ce soir déjà, pour essayer de comprendre la situation, comprendre comment la gérer. Pour le moment, nous ne pouvons qu'essayer, non pas d'être en standby mais d'avoir des discussions profondes, de comprendre toutes les implications et de faire le bon choix pour l'avenir. Mais je crois que dans cette situation, la F1 n'est pas le plus important. Le plus important, c'est ce qui se passe là-bas, et comme je l'ai dit c'est très triste."
Nous pensons à la performance de nos voitures quand d'autres craignent pour leur vie.
Jost Capito, directeur de Williams
Le sentiment est partagé par Jost Capito, qui s'est également exprimé ce jeudi à Barcelone. "C'est une situation très triste, et nos pensées sont avec les personnes concernées", a insisté le directeur de Williams. "Ça nous montre aussi que lorsque l'on se regarde dans la glace, la F1 n'est pas la chose la plus importante au monde, il y a de plus gros problèmes que la F1. Nous pensons à la performance de nos voitures quand d'autres craignent pour leur vie. Je crois que nous devons avoir ça à l'esprit, et nous sommes tous d'accord là-dessus. Pour l'avenir, nous avons de très bonnes relations avec la FOM et la FIA, qui sont les instances dirigeantes. Ils sont conscients de la situation, ils sont au courant et ils prendront la bonne décision pour nous tous."
Des discussions plus formelles auront donc lieu en fin de journée ce jeudi, à l'issue de la deuxième journée des essais organisés sur la piste catalane. La perspective d'une annulation du Grand Prix de Russie pourrait être évoquée, auquel cas le Grand Prix de Turquie pourrait devenir une alternative envisagée.
"La course n'est pas l'élément clé dans ce genre de circonstances", a rappelé Frédéric Vasseur, directeur d'Alfa Romeo. "C'est une période incroyablement dure. Je pense que tout le monde surveille la situation. Et la course viendra, mais ce n'est pas la priorité aujourd'hui."
Propos recueillis par Adam Cooper
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