Andretti déplore la "cupidité" de la F1

Alors que Michael Andretti tente de décrocher une place en Formule 1 pour son équipe, l'Américain donne une explication quant à la réticence exprimée par le championnat.

Michael Andretti, président d'Andretti Autosport

Bien que le nombre d'équipes participant au Championnat du monde de Formule 1 soit bloqué à dix depuis la saison 2017, plusieurs structures ont pu faire part de leur envie de rejoindre la catégorie reine. Dernièrement, c'est l'équipe Andretti, dirigée par l'ancien pilote Michael Andretti, qui essaie de devenir la onzième écurie de la grille.

Néanmoins, le souhait de l'Américain peine à se réaliser. L'équipe s'est récemment associée à General Motors, via sa marque Cadillac, afin que sa candidature gagne en crédibilité. Pourtant, le championnat reste peu enclin à voir Andretti rejoindre ses rangs : un communiqué des dirigeants de la F1 ayant suivi l'annonce de l'association Andretti-Cadillac a précisé que le championnat souhaitait rester "crédible et stable".

Dans un entretien accordé à Forbes, Michael Andretti a répondu à ses détracteurs, dont font aussi partie certaines équipes, estimant que leur réticence était due à une inquiétude concernant une diminution de leur rentrée d'argent. "Tout est une question d'argent", a-t-il déclaré. "D'abord, [les équipes] pensent qu'un dixième de leur prime va être dilué, mais elles deviennent très cupides en pensant que nous allons aussi nous emparer de tous les sponsors américains. Tout est une question de cupidité, ils se regardent le nombril et ne se soucient pas de ce qui est le mieux pour la croissance globale du championnat."

Andretti peut toutefois compter sur le soutien de Mohammed Ben Sulayem. Le président de la FIA a plusieurs fois pris la parole pour exprimer son souhait d'ajouter plus d'équipes à la grille F1 et s'est étonné des réactions négatives.

"Je ne suis pas surpris", a commenté Andretti à ce sujet. "En F1, les propriétaires se préoccupent de leurs intérêts, pas de ce qui est le mieux pour le championnat. C'est la différence entre la posture du président Mohammed et celle d'un propriétaire d'équipe. Le président Mohammed se soucie de l'avenir du sport. Mohammed le comprend. C'est un compétiteur et il comprend que le championnat a besoin d'une ou deux équipes supplémentaires. Il s'agit d'un championnat FIA, qui a en main la plupart des cartes pour susciter l'intérêt."

Le logo Andretti-Cadillac

Le logo Andretti-Cadillac

Concernant l'implication de General Motors, Andretti et Cadillac n'ont pas encore dévoilé les cartes pour la partie moteur. Si l'arrivée de l'équipe venait à se faire avant 2026, année lors de laquelle sera introduit un nouveau règlement moteur, il lui faudrait se dégoter un fournisseur. Pour 2026 et au-delà, le scénario est plus flou, néanmoins Andretti a affirmé que General Motors ne se contenterait pas d'apposer son nom sur des moteurs conçus à l'extérieur.

"Cadillac sera très impliqué dans la fabrication de la voiture", a-t-il ajouté. "Si nous accédons [à la F1], il n'y aura pas encore de nouveau moteur en 2025, donc nous devrons en prendre un qui est utilisé actuellement. Mais en 2026, il y a plusieurs choses que nous pourrons faire avec un autre motoriste. Ce ne sera pas un moteur rebadgé car il y aura une propriété intellectuelle de Cadillac dans ce moteur."

Andretti a également eu une pensée pour ceux qui ne croient pas en son projet d'équipe : "Il faut rester concentré sur son travail et ne pas écouter les pessimistes. En fait, je me sers des pessimistes comme motivation. C'est toujours amusant de les faire taire."

Avec Jonathan Noble

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