L'option moteur d'Andretti avec Renault a expiré
Andretti n'a plus d'option moteur valide avec Renault pour son éventuelle arrivée en Formule 1, bien que la porte ne soit pas fermée.
En février dernier, Alpine F1 Team annonçait par la voix de son PDG d'alors, Laurent Rossi, être prêt à fournir ses unités de puissance Renault à Andretti, en cas d'accession de la structure américaine à la Formule 1. À ce jour, ce n'est plus d'actualité dans l'immédiat, bien que la porte ne soit pas fermée.
Laurent Rossi s'était d'ailleurs montré très clair : "C'est à eux de démontrer qu'ils peuvent rejoindre le cirque de la Formule 1 et pour cela ils doivent passer par toutes les étapes". Or, ces étapes, Andretti met du temps à les franchir. L'écurie a enfin obtenu le feu vert de la FIA en début de semaine dernière, mais le plus dur reste à faire : trouver un accord commercial avec Formula One Management afin d'entériner sa présence dans la catégorie reine dans l'élite. Ce n'est qu'ensuite que pourront éventuellement reprendre les discussions avec la marque tricolore.
"Nous avions un pré-contrat avec Andretti, qui a expiré car ils étaient censés être acceptés en F1 avant une certaine date", explique Bruno Famin, directeur d'Alpine F1 Team par intérim. "Cela signifie que maintenant, si nous voulons faire quelque chose avec Andretti, nous devons négocier un contrat complet, formel. Alors actuellement, nous n'avons absolument aucun contrat avec Andretti."
"Tout le monde connaît la situation. Nous avons besoin de quelque chose : nous avons besoin d'une décision de la F1 avant de reprendre [les discussions] avec Andretti."
Bruno Famin, directeur d'Alpine F1 Team
Que General Motors participe au projet Andretti via sa marque Cadillac, via une contribution qui n'impliquera pas de fourniture moteur (du moins initialement), n'est en tout cas toujours pas un obstacle à l'accord avec Alpine/Renault.
"Nous restons sur la même longueur d'onde", assure Famin. "Nous avions des prérequis pour trouver un accord. Nous nous attendons encore à ce que ces conditions soient remplies, mais nous n'avons pas du tout changé nos modalités."
Le Français avertit toutefois : la structure de Viry-Châtillon aura besoin d'être fixée en avance pour fournir ses groupes propulseurs. "Je ne parle pas d'Andretti, mais nous commençons à préparer la fourniture de pièces très longtemps avant le début d'une saison", souligne Famin. "Bien sûr, selon la situation, il y a des choses que nous pourrons faire et d'autres non."
"Mais pour l'instant, ça ne sert même à rien d'en parler, car nous n'avons même pas le point de départ." L'arrivée d'Andretti pour 2025 est de toute façon peu probable à ce stade et pourrait plutôt intervenir en 2026, coïncidant avec la nouvelle réglementation technique.
Quant à soutenir la concrétisation du projet Andretti en général, Famin préfère ne rien promettre. "Nous n'avons rien contre une onzième équipe si elle apporte une véritable valeur ajoutée au business dans son ensemble, à la F1 en général. C'est à la F1 – au promoteur – d'évaluer la véritable valeur ajoutée que pourrait apporter une onzième écurie. Et s'ils évaluent qu'il y a vraiment une grande valeur ajoutée, nous en serons satisfaits."
"Ce que nous ne voulons pas, c'est qu'une onzième équipe dilue la valeur de nos actifs dans le championnat. Bien sûr, si c'est le cas, nous serons contre", conclut-il avec fermeté.
Propos recueillis par Jonathan Noble
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