Pourquoi Wolff a changé d'avis sur la deuxième place de Mercedes
Toto Wolff a souligné l'importance du bonus financier pour les membres de l'écurie Mercedes, après la deuxième place décrochée au championnat en 2023.
Patron d'une écurie Mercedes qui a conquis huit titres mondiaux consécutifs chez les constructeurs entre 2014 et 2021, Toto Wolff ne pensait pas se satisfaire un jour d'une deuxième place au championnat. C'est pourtant le sentiment qui l'a finalement animé au soir du dernier Grand Prix de la saison 2023, à Abu Dhabi, quand son équipe est parvenue à se maintenir devant Ferrari au classement.
Certes, la domination écrasante de Red Bull reste douloureuse pour l'écurie de Brackley, qui n'a pas gagné un seul Grand Prix cette année, mais la perspective de terminer deuxième est peu à peu devenue un véritable objectif. Le fait de laisser échapper du temps de soufflerie compte tenu de la proportion appliquée par le règlement tous les six mois aurait pu également jouer un rôle, mais Toto Wolff explique en quoi il était en fait plus important d'assurer cette place de dauphin.
"Il n'y a évidemment pas qu'une seule dimension à ça", souligne-t-il. "Je pense qu'au niveau de la mentalité, que l'on termine deuxième ou troisième, si l'on m'avait posé la question au début de la saison j'aurais dit que ça n'avait pas trop d'importance. L'avantage sportif en terminant troisième plutôt que deuxième fait que l'on [aurait eu] plus de temps en soufflerie pour l'année prochaine, je crois 7% de plus environ."
"Mais après, j'ai changé d'avis car c'est un élément financier pour tout notre personnel en ce qui concerne les bonus. Avec mon équipe dirigeante, je dois veiller sur tout le monde et c'est donc un élément très important. Même si sur le plan purement sportif, ce n'est pas si important. Néanmoins, avoir terminé deuxième au championnat du monde ce soir-là, c'était une très belle sensation et je ne m'attendais pas à ressentir ça. On a pu voir que ça donnait un coup de fouet au moral des troupes, et l'émotion qui a traversé l'équipe était importante."
L'interaction entre le châssis et les pneus n'a pas fonctionné en 2023.
Nous avons une immense montagne à gravir.
Mercedes a plusieurs fois répété que le concept de sa monoplace pour 2024 s'éloignerait radicalement de ce qui a été vu ces deux dernières années, et s'il est une leçon que les ingénieurs de Brackley ont retenu, elle est clairement identifiée.
"Au cours de l'année, on a pris conscience du fait que notre voiture ne fonctionnait pas de manière aussi stable que prévu, et c'est peut-être parce que nous ne l'avons pas développée dans une fenêtre qui était nécessaire", précise Toto Wolff. "Il est clair que l'interaction entre le châssis et les pneus ne fonctionnait pas parfaitement. C'est la leçon la plus importante."
Avant une nouvelle saison dont la destinée sera confiée à Lewis Hamilton et George Russell, l'Autrichien insiste sur la nécessité en premier lieu de "fixer les bonnes attentes" avant de reprendre la piste.
"Nous avons une immense montagne à gravir ; il y a une équipe qui a énormément de succès et il y a un écart à combler", rappelle-t-il. "En même temps, je pense que nous avons pris des décisions vraiment proactives afin de réduire cet écart. Est-ce que ce sera suffisant ? Je ne sais pas, mais on le verra lors des essais et du premier Grand Prix à Bahreïn."
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