Sainz : "Nous sommes très loin de nos objectifs"
Relégués en fond de top 10, Carlos Sainz et Lando Norris sont déçus des performances réalisées lors des qualifications du Grand Prix de l'Eifel.

Lando Norris huitième, Carlos Sainz dixième : McLaren espérait mieux pour ces qualifications au Nürburgring. La déception est particulièrement grande pour Sainz, qui découvrait aujourd'hui toutes les évolutions aérodynamiques finalisées par McLaren depuis plusieurs semaines, partiellement présentes sur la monoplace de Norris depuis la Russie. L'Espagnol était seulement 13e en EL3 et 14e en Q1, et le fait d'avoir redressé la barre pour atteindre la dernière phase des qualifications n'est qu'une maigre consolation pour lui.
"Je suis déçu, car franchement, avec le nouveau package et la présence de toutes les nouveautés sur ma voiture, nous nous attendions à un pas en avant", déplore Sainz au micro de Sky Sports F1. "Je ne sais pas si c'est parce que nous n'avons pas eu tout le vendredi pour optimiser ça. Et nous sommes en difficulté depuis les EL3. Nous n'avons pas mis nos œufs dans le même panier, Lando a eu l'ancien package toute la journée. Et il a l'air un peu plus content que moi, donc je ne sais pas. Il y a beaucoup de points d'interrogation."
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"Je pense avoir fait du bon travail pour progresser au fil des qualifications et placer la voiture dans une meilleure fenêtre de fonctionnement, car nous étions très loin en Q1, mais pour l'instant, nous sommes très loin de nos objectifs. Je ne suis pas très content. Ça n'a pas été une très bonne journée pour moi. Lando n'avait pas connu un bon week-end en Russie avec le nouveau package non plus. Il va falloir tout revérifier."
Dans ce contexte, la course s'annonce particulièrement difficile pour Sainz qui, manifestement, n'espère même pas marquer des points : "Avec le parc fermé, nous ne pouvons rien changer sur la voiture pour demain. Il s'agira donc d'une journée à essayer de collecter des données pour les ingénieurs et toute l'équipe."
Norris compatit avec Sainz

Norris, quant à lui, a pris la huitième place de la grille, deux dixièmes et demi devant Pérez (qui n'a fait qu'un tour chronométré en Q3) et Sainz, mais deux dixièmes derrière les Renault. Deux semaines plus tôt, à Sotchi, c'est l'Anglais qui était le seul à avoir des évolutions, et il avait trois dixièmes de déficit sur son équipier en qualifications. L'avantage se transformerait-il en inconvénient ?
"J'avais le nouveau museau en Russie, donc cette fois, c'était son tour", confirme Norris à Sky. "C'était plus difficile, simplement parce qu'il faut un peu de temps pour comprendre le package complètement, et quand on n'a qu'une séance d'essais comme ce matin, c'est dur de savoir quels sont les meilleurs réglages et comment en extraire tout le potentiel. C'est la difficulté quand on a les évolutions, et c'est ce que Carlos a dû gérer. Mais j'étais très content de m'en tenir à ce que nous connaissions et cela semble avoir payé. Je suis donc satisfait, de mon côté."
McLaren avait devancé Ferrari en qualifications lors de quatre des cinq Grands Prix précédents, et Norris est donc déçu de constater les quatre dixièmes qui le séparent finalement de Charles Leclerc : "Ils sont si loin devant ! Ce n'est pas comme s'il était possible de les battre avec une voiture légèrement meilleure. Les Ferrari sont généralement bonnes dans les virages cette année, donc ce n'est pas une surprise pour nous. Quand il n'y a pas beaucoup de lignes droites, leurs pertes en ligne droite ne se voient pas tellement. Je pense qu'ils ont une bonne voiture, et ils l'ont prouvé aujourd'hui. Ce n'est donc pas un choc pour nous, mais être huitième, un peu plus bas sur la grille que la normale, ce n'est pas ce que nous aimons."
McLaren peut néanmoins conserver sa troisième place au championnat des constructeurs ce dimanche, Racing Point ne semblant avoir qu'une voiture en mesure de marquer des points : Nico Hülkenberg, qui a remplacé Lance Stroll chez Racing Point pour les qualifications, n'a pu faire mieux que dernier. Attention toutefois à Renault, qui a ses deux monoplaces aux sixième et septième emplacements de la grille, avec sept points de retard sur McLaren au classement général.
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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP de l'Eifel |
Lieu | Nürburgring |
Pilotes | Carlos Sainz Jr. , Lando Norris |
Équipes | McLaren |
Auteur | Benjamin Vinel |
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