Salaires et plafond : Red Bull craint "un nivellement par le bas"
Le directeur de Red Bull, Christian Horner, craint que les nouvelles stratégies de ressources humaines liées au plafond budgétaire n'amènent à un "nivellement par le bas" au sein des écuries.
Dans le cadre du plafond de dépenses mis en place en Formule 1 en 2021, les trois employés les mieux payés de chaque écurie n'entrent pas dans le calcul – ce qui recouvre souvent le team principal, le directeur technique et un autre responsable de haut niveau – contrairement au reste du personnel qui participe au design, à la fabrication et aux tâches opérationnelles.
Face à cette situation, certaines équipes ont fait le choix de détacher des employés huppés vers d'autres projets, afin qu'ils n'entrent plus dans les limites du plafond budgétaire en temps normal et soient seulement intégrés au calcul sur les journées véritablement consacrées à la F1.
C'est notamment le cas de Geoff Willis chez Mercedes, qui se concentre actuellement sur le projet de Coupe de l'America, mais également d'Andrew Green chez Aston Martin, désormais officiellement impliqué dans la supervision de l'activité technologique de la compagnie entière. Cette situation n'est pas étrangère à Red Bull, Christian Horner expliquant que cela avait été le cas de Rob Marshall, récemment recruté par McLaren, qui a donc travaillé en dehors de la discipline reine.
Max Verstappen s'arrête au stand lors du Grand Prix d'Espagne.
Or, pour le directeur de Red Bull, il devient plus difficile de conserver du personnel quand celui-ci reçoit de meilleures offres ailleurs, car il est alors très compliqué de s'aligner dessus en raison des exigences liées au plafond budgéraire. "Oui, bien sûr. Vous ne pouvez pas garder tout le monde au sein de l'équipe. Et je pense que tout le monde doit justifier sa place."
"Rob s'est concentré sur d'autres projets ces dernières années, et l'offre de McLaren représente probablement la moitié de leur plafond ! On ne peut donc pas lui reprocher d'avoir voulu aller voir ailleurs."
Interrogé sur le risque d'une dérive liée à la question salariale, Horner met en garde contre le risque de voir les équipes remplacer un vétéran bien payé par plusieurs nouveaux venus moins chers. "Il faut s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un nivellement par le bas."
"Le problème, c'est que vous avez du personnel de longue date qui a apporté une contribution significative et que vous ne voulez pas le voir écarté de ses fonctions à cause du plafond, simplement parce que vous pouvez justifier le choix de dix jeunes par rapport à un seul élément expérimenté."
"C'est un débat permanent, et nous avons connu des licenciements à cause du plafond. Jayne Poole [l'ancienne directrice de l'exploitation et directrice des ressources humaines de Red Bull] en faisait partie. Elle a été licenciée parce que nous ne pouvions pas justifier son poste dans le cadre du plafond."
Avec Adam Cooper
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