Verstappen, un coéquipier à double tranchant pour Albon
En difficulté face à son redoutable coéquipier Max Verstappen, Alexander Albon poursuit son apprentissage et se satisfait d'être associé à un pilote si compétitif.

Jusqu'à présent, Alexander Albon est bien en peine de rivaliser avec Max Verstappen chez Red Bull Racing. En 19 Grands Prix, l'Anglo-Thaïlandais n'a jamais battu son coéquipier à la régulière en qualifications, et depuis le début de la saison 2020, il accuse un déficit moyen de 0"565 dans cet exercice. En course également, Albon parvient difficilement à suivre le rythme de son chef de file, certes handicapé par ses performances médiocres en qualifications.
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Au fil de sa carrière, Verstappen atteint un niveau remarquable et semble désormais tirer le meilleur de sa monoplace en permanence. Ainsi, lorsque Motorsport.com lui demande dans un entretien exclusif si l'avoir pour coéquipier est un avantage ou un inconvénient, Albon répond : "Vous tapez dans le mille ! C'est les deux, car je suis confronté à l'un des pilotes les plus rapides, si ce n'est le plus rapide."
"Il est à la limite, tout le temps. Des EL1 à la course. Donc c'est forcément dur d'être confronté à lui. Mais en même temps, je me dis que j'ai la meilleure télémétrie à étudier. Et j'ai de l'expérience dans la mesure où j'ai fait un an, mais globalement, je suis encore en train d'apprendre, de prendre mes marques. Je regarde où Max est rapide et comment il fait son chrono."

D'après Helmut Marko, conseiller sportif de Red Bull, Albon est aussi performant que Verstappen dans les virages rapides – une analyse que partage l'intéressé. "Je dirais que les virages rapides sont certainement un point fort pour moi. Je pense que ça se voit sur des circuits comme le Mugello ou Silverstone", souligne celui qui a réalisé deux de ses meilleures performances de l'année sur ces pistes, cinquième au Grand Prix du 70e Anniversaire et troisième en Toscane. "Pour dire les choses telles qu'elles sont, un virage rapide, on y passe si vite qu'on n'y perd pas beaucoup de temps, si vous voyez ce que je veux dire. Les virages lents, on y passe plus de temps. Donc on peut y perdre plus de temps."
Et malgré l'individualisme qui marque forcément la relation entre deux coéquipiers, qui sont toujours comparés de très près, Albon salue l'attitude ouverte de Verstappen : "Franchement, à ce niveau du sport automobile, c'est chacun pour soi. Personne ne va se faire de cadeau. Mais en même temps, il ne cache vraiment rien. Il n'est absolument pas politique, il parle de manière très ouverte. Notre feedback sur la voiture est similaire, ce qui est vraiment important. C'est transparent et c'est bon parce que lors des réunions d'ingénierie, nous discutons ouvertement de ce dont nous avons besoin pour la voiture et cela tend à aller dans le même sens. C'est bien à cet égard."
Propos recueillis par Jonathan Noble

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Max Verstappen , Alexander Albon |
Équipes | Red Bull Racing |
Auteur | Benjamin Vinel |
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