Formule 1 GP de Hongrie

Verstappen et Hamilton critiquent la nouvelle allocation de pneus

Alors que la Formule 1 teste une allocation pneumatique expérimentale au GP de Hongrie, deux des pilotes les plus en vue de la discipline n'ont pas caché leur scepticisme.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB19

Annoncée comme un moyen d'améliorer les performances de la F1 en matière de développement durable, en réduisant notamment le fret nécessaire pour les épreuves, l'allocation pneumatique est passée, à titre expérimental, de 13 à 11 trains de pneus par pilotes au Grand Prix de Hongrie 2023.

En sus, les pilotes n'auront pas le libre choix des gommes en qualifications ce samedi après-midi puisque les durs seront obligatoires en Q1, les mediums en Q2 et les tendres en Q3.

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Ces règles alternatives auraient dû entrer en vigueur à Imola, mais le GP d'Émilie-Romagne a été annulé en raison des inondations. Elles sont donc finalement introduites pour la première fois sur le Hungaroring, et feront leur retour pour le Grand Prix d'Italie à Monza. En cas de succès, cette réglementation sera sans doute poussée encore plus loin l'an prochain.

Toutefois, les premiers retours de certains pilotes phares de la discipline n'ont pas été très bons après la journée de vendredi à Budapest. Ainsi, Max Verstappen et Lewis Hamilton voient dans ces nouvelles limitations un frein au spectacle en raison de la réduction du roulage en essais libres.

D'abord interrogé sur la performance des évolutions apportées par Red Bull en Hongrie, le double Champion du monde en titre s'en est pris à l'allocation de pneus modifiée : "Honnêtement, il est très difficile de faire des commentaires. Nous allons regarder les données pour voir s'il y a une bonne corrélation parce que nous n'avons pas utilisé beaucoup de trains de pneus aujourd'hui."

"Avec ce nouveau format, le nombre de trains de pneus est très limité et je n'ai pas voulu les utiliser aujourd'hui pour au moins avoir une meilleure préparation pour demain. Mais c'est un peu dommage ; il y a tellement de monde ici et en gros, on ne peut pas vraiment beaucoup rouler. Il faut voir ce que nous pouvons faire pour améliorer ça, parce que nous sauvegardons littéralement des pneus, ce qui, je pense, n'est pas la bonne chose à faire."

Lewis Hamilton, Mercedes F1 W14

Lewis Hamilton, Mercedes F1 W14

Une vision des choses partagée par Hamilton, qui estime que s'il fallait revoir l'allocation pneumatique, c'est plutôt du côté des pneus pluie qu'il faudrait se pencher. "Je n'avais qu'un seul pneu pour la séance. Ce n'est donc pas vraiment un super changement de format qui a été introduit ce week-end. Cela signifie simplement que nous avons moins de roulage, ce qui n'est pas idéal."

"Je pense qu'ils jettent beaucoup de pneus pluie après les week-ends. Peut-être qu'ils devraient envisager quelque chose de ce côté-là plutôt que de prendre du temps de piste aux fans."

Quant à Kevin Magnussen, si une allocation pneumatique réduite finissait par s'imposer comme la norme, il estime qu'il faudrait simplement modifier le programme des GP : "D'une certaine manière, le vendredi a été un peu restreint en raison de la situation des pneus. C'est la même chose pour tout le monde. Si c'est le cas [que la F1 passe définitivement à 11 trains de pneus], ils pourraient tout aussi bien réduire le nombre de séances. Peut-être seulement une ou deux séances d'essais."

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