Formule 1 GP de Hongrie

Les pilotes sceptiques face au nouveau format des qualifications

À l'occasion du Grand Prix de Hongrie, la Formule 1 modifie les règles des qualifications. Un certain nombre de pilotes ont fait part de leur inquiétude.

Oscar Piastri, McLaren, Max Verstappen, Red Bull Racing, arrivent dans le parc fermé

Plutôt que de laisser aux pilotes le libre choix des pneus, le composé dur sera imposé en Q1, le composé medium en Q2 et le composé tendre en Q3. Cette allocation alternative a été pensée pour améliorer la durabilité du championnat : en réduisant de 13 à 11 le nombre de trains de pneus dont chaque pilote dispose au cours d'un week-end, le fret transporté sur site est réduit.

Cette expérience était initialement prévue pour le GP d'Émilie-Romagne, en mai, avant que l'épreuve ne soit annulée en raison des intempéries. Un nouveau test sera organisé au Grand Prix d'Italie, en septembre, afin de voir si le système devrait être déployé à plus grande échelle en 2024.

Si son aspect environnemental est louable, la révision de l'allocation des pneus devrait avoir pour effet de rendre les qualifications plus imprévisibles et de modifier les stratégies de course. Si une équipe moins compétitive est en mesure de mettre un composé plus dur plus rapidement en température, elle peut augmenter ses chances d'accéder aux étapes suivantes des qualifications.

Et si une équipe ne parvient pas à se qualifier pour la Q3, le train de pneus tendres supplémentaire dont elle dispose peut lui permettre d'opter pour une stratégie plus agressive afin de remonter pendant la course.

Cependant, ces effets secondaires prometteurs pourraient ne pas se concrétiser, selon les pilotes. Max Verstappen estime que les changements vont en fait profiter davantage aux équipes les plus performantes puisqu'elles sont les mieux placées pour exploiter les composés plus durs.

"Je pense que cela joue un peu plus en faveur des meilleures équipes, pour être honnête, parce que normalement, elles font fonctionner les pneus mediums et durs un peu plus facilement que la plupart des autres", affirme le pilote Red Bull.

Charles Leclerc indique quant à lui que le passage à des pneus plus durs au début des qualifications "pourrait surprendre quelques personnes", même s'il souhaite que la F1 demeure une méritocratie. Le pilote Ferrari ajoute que dès que le nouveau format sera compris par les équipes, "les choses rentreront dans l'ordre".

Lance Stroll doute également que l'obligation d'utiliser des composés différents pour chaque étape des qualifications permette de multiplier les exploits des outsiders. Comme l'explique le Canadien, cela empêchera les équipes du fond de grille de pouvoir monter plusieurs jeux de pneus tendres en Q1 et donc de frapper un grand coup.

"On peut dire qu'il y a maintenant des voitures qui peuvent passer la Q1, donc elles utilisent trois trains de pneus en Q1 et il devient vraiment difficile pour les voitures plus rapides de passer la Q1, nous l'avons vu au cours des dernières épreuves."

"Parfois, une Williams ou une AlphaTauri met trois trains [de pneus tendres neufs] en Q1. Si vous en mettez un ou deux, vous êtes éliminé. Ça m'est arrivé à Miami, nous avons essayé de passer la Q1 avec un seul train de pneus. D'autres voitures en mettent trois tandis que vous essayez de garder un autre train de pneus pour la Q3."

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