Wolff reconnaît sa "plus grosse erreur de ces dernières années"
Toto Wolff estime avoir commis une "grosse erreur" en remettant en cause le concept "zéro ponton" trop tardivement.
La remise en question n'est pas un exercice qui effraie Toto Wolff. Alors que Mercedes reste sur deux saisons aux objectifs manqués, avec une seule victoire décrochée par George Russell à Interlagos en 2022, son patron admet s'être trompé dans la direction technique à suivre il y a un an.
Malgré une première moitié de saison 2022 très difficile, Mercedes avait réussi à progresser avec la W13 et son concept "zéro ponton", parvenant à la faire entrer dans le cercle des vainqueurs au Brésil. Un succès en trompe-l'œil qui a finalement poussé les techniciens de Brackley à persévérer avec cette base et à ne pas s'en écarter au moment de concevoir la W14.
Cette dernière, loin de combler les espérances de Lewis Hamilton et George Russell, a ensuite fait l'objet d'un gros développement, dès le Grand Prix de Monaco, avec le retour de pontons plus conventionnels. S'il y a eu du mieux, Mercedes a traîné son handicap toute la saison, bien que terminant deuxième du championnat constructeurs sans la moindre victoire. En 2024, sous la houlette du directeur technique James Allison, tout ou presque changera.
"La W13 a été ma plus grosse erreur de ces dernières années", confesse Toto Wolff dans le Bild, en Allemagne. "Nous avons adopté la mauvaise approche en construisant la voiture pour la saison 2022, ce n'était pas la bonne voie à suivre. Confirmer ce concept pour 2023 a été ma deuxième grosse erreur. Mais je défends cette décision, étant donné que nous avions gagné au Brésil [fin 2022]. N'importe quelle équipe aurait considéré ce week-end-là comme le point de départ de la nouvelle saison. Plus de la moitié de l'équipe était convaincue que la situation s'améliorait."
La Mercedes W14 après l'abandon du
Une équipe et un personnel que Toto Wolff dirige avec poigne mais également en refusant constamment de pointer qui que ce soit du doigt. Toutefois l'Autrichien admet avoir parfois du mal à trouver les bons mots lorsqu'il doit justifier un week-end raté devant les micros.
"Critiquer l'équipe devant la presse fait partie d'un exercice d'équilibriste que je n'ai pas toujours réussi à maîtriser parfaitement", avoue-t-il. "De nombreux employés sont motivés lorsqu'ils voient un patron ambitieux, mais il m'arrive parfois de dépasser les bornes. Je dois prendre une camomille avant les interviews pour me calmer. Si j'ai été trop dur, le lundi je retourne à l'usine et je présente mes excuses. Ça fait aussi partie d'un bon leadership."
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