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MotoGP GP de Valence

Un objectif pour Bagnaia : "Essayer de gagner le championnat samedi"

Pecco Bagnaia n'a pas franchement envie de retarder son sacre. Face à un Jorge Martín capable de grosses performances, le pilote Ducati espère valider sa victoire au championnat dès la course sprint du Grand Prix de Valence.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Un an après son premier titre, Pecco Bagnaia touche du doigt un nouveau sacre dans la catégorie MotoGP. À l'heure d'attaquer le dernier Grand Prix d'une saison qui aura été très chargée, le pilote italien compte en effet 21 points d'avance sur son dernier rival, Jorge Martín, ce qui lui ouvre un scénario très favorable avec une chance de l'emporter dès samedi, lors de la course sprint.

Fort de l'expérience connue l'an dernier, avec déjà un dénouement intervenu sur ce même circuit, théâtre de la dernière manche du championnat, Bagnaia veut se montrer détendu et déterminé à saisir la moindre opportunité pour mettre fin au suspense dès que possible. Pour cela, il s'en remet à son meilleur atout : son approche méthodique du week-end, qu'il entend mettre sur de bons rails dès les premiers essais.

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Pecco, tu es très proche d'un deuxième titre. Il y a un an, tu étais dans la même position, avec à l'époque 23 points d'avance sur Fabio Quartararo, et tu en as aujourd'hui 21 sur Jorge Martín. Quelle est la différence ?

Ce sont deux points de moins que l'année dernière mais il y a 12 points de plus à marquer, donc la situation est clairement différente. Il y a 37 points en jeu chaque week-end, alors on verra. Il va être très important de bien commencer demain, d'avoir de bonnes sensations dès les premiers essais et de pousser pour être dans le top 10 aux essais [de l'après-midi]. Je suis assez sûr que cette piste, qui a été resurfacée, pourrait être très bonne pour nous.

On a vu quelle avait été ta prise de risque au Qatar. Est-ce qu'il en sera de même ce week-end, l'attaque comme meilleure défense ?

Je vais faire le maximum. Il est certain que demain il va être très important de tout comprendre et, samedi, d'attaquer. Il va être très important d'être compétitifs, d'essayer de gagner la course sprint puis d'établir une stratégie pour la course de dimanche. L'objectif maximal sera de partir de la première ligne, puis de pousser pendant le sprint pour avoir une possibilité de gagner.

Tu l'as dit, tu souhaites progresser le samedi, particulièrement vu les performances de Jorge lors des courses sprints. Quelle importance cette journée du samedi a-t-elle prise ?

C'est quelque chose que je dois améliorer. Au début de l'année, j'y étais assez compétitif mais c'était peut-être parce que Jorge commençait à s'y habituer. Le fait est que j'ai le plus grand nombre de pole positions et aussi de points au BMW M Award [le classement des performances en qualifications, ndlr], mais lors des dernières manches j'ai eu plus de mal à être compétitif au sprint. Au Qatar, je pensais être assez fort pour gagner ou me battre pour le podium, mais j'ai eu des soucis de grip arrière.

Je pense cependant que c'est dès le vendredi que je dois progresser. On y travaille et on s'est beaucoup améliorés lors des dernières courses. J'ai encore une marge de progression et c'est quelque chose que je dois commencer à mieux faire ce week-end, mais surtout à l'avenir. Il est vrai que cette année j'ai commis beaucoup d'erreurs lors des courses du dimanche, pourtant ce sont aussi celles qui m'ont rapporté le plus de points, alors je dois clairement progresser le samedi.

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Si tu marques quatre points de plus que Martín au sprint, tu seras champion dès samedi. Mais on sait à quel point il est fort dans cet exercice, qu'il a gagné huit fois. T'attends-tu à devoir attendre dimanche pour y arriver ?

Les espoirs sont d'essayer de gagner le championnat samedi, mais si je vois que le risque est trop élevé, je prendrai n'importe quel résultat et j'essaierai d'y arriver dimanche. Il est certain que ma situation est meilleure que celle de Jorge, mais 21 points ça ne suffit jamais pour être détendu.

Beaucoup de gens vont sûrement te dire de vivre ce week-end comme n'importe quel autre, mais ça doit être difficile !

Dans certaines situations, vous êtes le plus calme et ce sont les gens autour de vous qui sont stressés ! Je me souviens que l'année dernière, je déjeunais avant la course et j'étais calme, je pensais à mes trucs, mais les gens ont commencé à venir vers moi. Normalement, je mange seul mais cette fois, j'avais [autour de moi] tous mes amis et la famille, qui parlaient de tas de choses. Ils ressentaient plus la pression que moi !

Mais je dois dire que l'année dernière, j'ai ressenti beaucoup de pression avant le départ et ça n'avait pas été facile, c'est sûr. Mais c'est normal. Je pense que j'en ai tiré les leçons et que, cette année, j'arriverai à mieux le gérer, mais la pression va grandir jour après jour.

Il n'y a que deux pilotes qui ont remporté le titre MotoGP deux années de suite, preuve de la difficulté pour y arriver…

Pour autant que je m'en souvienne, seuls Vale [Rossi] et Marc [Márquez] l'ont fait, donc ce serait vraiment génial d'atteindre cet objectif. Mais il faudra que j'y pense après, pour le moment je ne pense qu'à demain et au fait de prendre du plaisir au guidon. Je sais que c'est une bonne piste pour nous et ce sera bien pour être compétitif.

Valentino Rossi sera là ce week-end, justement. C'est important de l'avoir à tes côtés ?

Absolument. Ce sera important parce qu'il a affronté de nombreuses situations. Ça pourrait être d'une grande aide de l'avoir à mes côtés, en train d'essayer de tout comprendre. C'est un atout de plus pour moi.

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