Binder n'a pas flanché : "Beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais"
Brad Binder s'est dit bien plus satisfait de sa deuxième place dans la course principale du GP du Qatar que dans le sprint, grâce au rythme qu'il a réussi à tenir jusqu'au bout. Le seul obstacle sur sa route aura été un Pecco Bagnaia proche de la perfection.
Comme il y a deux ans, Brad Binder a entamé le championnat sur la deuxième marche du podium de Losail. Entre-temps, le MotoGP s'est enrichi des courses sprint, et le pilote KTM a réussi à ajouter à son butin du week-end qatari la deuxième position dans cet exercice. Si on ajoute à cela un écart minime − 1"3 en course principale et 0"5 au sprint − et sa quatrième place sur la grille de départ, de loin son meilleur placement sur ce circuit, on obtient un bilan que le Sud-Africain veut voir sous un jour parfaitement positif.
Samedi, déjà, il se félicitait des progrès affichés par sa RC16. Pourtant, elle lui avait donné du fil à retordre, son usure pneumatique se révélant franchement préoccupante dans l'optique d'une épreuve deux fois plus longue le lendemain. Mais le travail réalisé par l'équipe technique, en particulier sur l'électronique, et un pilotage adapté de la part de Binder ont visiblement porté leurs fruits, à en croire la manière dont il a tenu son rang jusqu'au bout de 21 tours, sans fléchir.
"Je suis beaucoup plus content de cette deuxième place que de celle d'hier", se réjouissait-il à chaud, interrogé par le site officiel du MotoGP, "parce que je sais à quel point l'usure de notre pneu a été dingue pendant le sprint ! D'après mes données, on devait polir le pneu en une demi-course, alors je savais qu'il allait falloir que je me montre extrêmement intelligent pour aller au bout."
Le bilan ? "Beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais", a assuré un Brad Binder soulagé. "Le sprint nous a donné une certaine leçon, parce qu'on avait roulé assez fort et j'avais pas mal cramé mon pneu arrière au début. Quand il faut faire le double de distance, il faut être plus malin, alors aujourd'hui le but était de mettre moins de gaz, plus de frein, et d'essayer de ne pas cramer le pneu !"
Bagnaia impeccable et inatteignable
Très bien parti, Brad Binder s'est fait déposséder de la deuxième place par Pecco Bagnaia dans le deuxième virage, avant d'être confronté à Jorge Martín, que l'Italien n'avait pas tardé à remplacer en tête de la course. Au moment d'entrer dans le deuxième tour, le pilote KTM avait réussi son coup sur l'Espagnol, mais il allait se faire repasser deux boucles plus tard par celui qui l'avait battu au sprint la veille.
VIDÉO - Le départ de folie de Bagnaia à Losail
Encore quatre tours à attendre et Binder a réussi à repasser la Ducati, à nouveau en bout de ligne de droite. La bagarre s'est intensifiée à la mi-course, poussée par le rapprochement de Marc Márquez et Pedro Acosta derrière eux, toutefois après un nouveau dépassement mutuel, la hiérarchie entre Binder et Martín s'est définitivement stabilisée à la faveur du pilote sud-africain.
Durant toute la seconde moitié de la course, alors que ses pneus tenaient bien mieux que la veille, Binder a donc eu en ligne de mire la Ducati de Bagnaia, qu'il a inlassablement tenté d'aller chercher, en vain. "J'ai fait tout ce que j'ai pu pour me rapprocher autant que possible de Pecco", a-t-il admis, saluant la perfection de la prestation livrée par son adversaire. "Chaque fois que je me rapprochais un peu, il se détachait un peu plus. Il a fait du super boulot, chapeau à lui !"
"De toute la course, je l'ai vu se louper une fois en entrant dans un virage ! Et quand je dis se louper, c''est plutôt qu'il était peut-être un mètre plus loin que ce qu'il aurait dû. Il a fait du bon boulot, c'est certain. J'ai beaucoup couru contre lui ces deux dernières années et c'est un de ses grands points forts. Quand il est en tête, il est très régulier et fait du très bon boulot."
"C'était dur de rester calme parce que je voyais que Pecco était juste là. C'était comme un appât que j'avais juste envie d'attraper. Seulement, je sais que si j'avais tenté de pousser, je l'aurais peut-être un peu rattrapé mais j'aurais probablement perdu quelques secondes dans les derniers tours. Il fallait que je sois intelligent."
Son approche somme toute mesurée permet à Brad Binder repartir de Losail avec 29 points au championnat, seulement deux de moins que Pecco Bagnaia.
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