MotoGP GP de Grande-Bretagne

Ducati salue "une course de vrai champion" pour Bagnaia

Sa huitième victoire fera date dans la mémoire de Pecco Bagnaia, mais aussi chez Ducati où l'on ne tarit pas d'éloge pour la maîtrise du pilote italien à Silverstone.

Le vainqueur Francesco Bagnaia, Ducati Team

Sitôt son casque ôté, Pecco Bagnaia mettait lui-même les mots sur la victoire qu'il venait de décrocher en Grande-Bretagne : la plus belle de sa carrière. Rien que ça. Il faut dire que le pilote italien partait plutôt défaitiste, convaincu qu'il lui faudrait limiter les dégâts à Silverstone, en souvenir du calvaire qu'avait été pour lui l'édition 2021 remportée par Fabio Quartararo. Un mauvais moment à passer avant de chercher à se rattraper sur les trois prochaines pistes : le Red Bull Ring, terrain de jeu favorable à la puissante Ducati, puis Misano et Aragón où ses prouesses de l'an dernier sont encore dans toutes les mémoires.

Les deux jours d'essais ne l'avaient pas rassuré : certes, son rythme était bon, mais il n'était pas le seul à se montrer rapide et d'autres avaient visiblement pris une longueur d'avance. Il aura fallu un déclic, trouvé avec son groupe technique dimanche matin, et les conseils avisés de Valentino Rossi et Casey Stoner pour inverser la tendance. Le reste est venu de la tournure prise par la course avec une hiérarchie plus condensée qu'imaginé et des favoris finalement écartés : Johann Zarco tombé alors qu'il était en tête, Fabio Quartararo et Álex Rins moins fringants qu'attendus sur la durée.

Ce que Davide Tardozzi retient pour sa part, c'est la gestion exemplaire de son pilote. "Pecco a mené une course de vrai champion. C'est une expression qui s'emploie beaucoup, mais aujourd'hui je trouve qu'on peut vraiment l'utiliser en lui donnant toute sa signification", a commenté le team manager Ducati auprès de GPOne.

"Il a démontré qu'il a vraiment mûri en tant que pilote, en gérant très bien en particulier les derniers tours lors desquels il a dû affronter un Viñales vraiment incisif et très rapide", a poursuivi le responsable italien. "Raisonnablement, j'étais déjà pleinement convaincu que Pecco pouvait s'approcher du podium. C'est un animal de course et il a la capacité pour le faire, mais il a été au-delà. Sa victoire d'aujourd'hui m'a vraiment surpris. Tout le team Ducati et moi-même le remercions pour la très belle victoire qu'il nous a offerte aujourd'hui."

 

Ce quatrième succès de Pecco Bagnaia cette saison a-t-il de quoi menacer Fabio Quartararo ? Le Français, en tout cas, se tient sur ses gardes, conscient que son rival peut compter sur toute la force du groupe Ducati, le plus fourni du plateau avec pas moins de huit machines, qui savent toutes tour à tour se montrer compétitives.

Sur ce point, Davide Tardozzi n'a pas besoin d'être convaincu, et voir quatre Desmosedici aux cinq premières places, toutes devant Quartararo, a bel et bien ajouté une autre dimension à ce succès. "Je crois que la victoire de Pecco a aussi été une victoire de la marque. Le fait d'avoir autant de Ducati en piste a certainement été un avantage, qui a permis à Bagnaia de reprendre de précieux points à Fabio", a-t-il observé.

Gigi Dall'Igna était tout autant aux anges d'assister à un tel triomphe du collectif, emmené par un leader qui l'a impressionné. "Deux motos sur le podium et quatre Ducati aux cinq premières places, le jour où nous avons fête notre 200e podium MotoGP. Des chiffres importants pour encadrer une victoire qui est le résultat d'un grand travail d'équipe magnifiquement mené à sa concrétisation par Pecco", a décrit le directeur général de Ducati Corse.

"Un week-end qui avait commencé de manière compliquée et qui s'est terminé de façon triomphale, et qui nous a vus rivaliser avec nos adversaires dans la course au titre tout au long des essais et des qualifications. Une course marquée de notre seau de façon bien méritée et qui me rend vraiment heureux. Je veux féliciter Pecco ; seuls les grands champions parviennent à gagner même quand ils ne sont pas les plus rapides en piste."

Bien que connu pour un enthousiasme démesuré, Davide Tardozzi reste prudent : les huit courses restantes offrent encore autant de possibilités de voir la balancer pencher d'un côté ou de l'autre, et la tendance changer. "Avoir repris 17 points à Fabio est certainement un très bon résultat, mais l'écart est encore grand et il reste encore plusieurs courses. Sans compter que nous parlons d'un champion", a salué le team manager en évoquant à Quartararo assurément bien décidé à répliquer rapidement.

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