Fabio Quartararo : "Mon avenir est ouvert"
Fabio Quartararo continue de mettre Yamaha sous pression afin d'améliorer la M1 de cette saison, qui n'affiche pas le niveau qu'il attendait, au point qu'il évoque un avenir ouvert au-delà de 2022.
Il manquait moins d'une demi-heure à la conclusion de la deuxième journée d'essais de pré-saison en Indonésie, lorsque Fabio Quartararo a bouclé un tour en 1'31"564 qui l'a propulsé en tête de la feuille de temps. Dans les minutes suivantes, cependant, le Français a vu une Ducati (celle de Luca Marini), une Honda (celle de Marc Márquez) et une Aprilia (celle de Maverick Viñales) faire mieux, et ce sans qu'il puisse répliquer lors de ses deux tentatives suivantes.
Avec 68 tours à son actif, le pilote Yamaha a donc bouclé cette journée en quatrième position, à 0"275 de la référence établie par la Ducati de Marini. Voilà qui met à nouveau en exergue le manque de répondant de la YZR-M1 en termes de vitesse de pointe, la grande déception du Champion du monde en titre quant au développement mené par Iwata en vue de la nouvelle saison.
Dans ce contexte, Quartararo a de nouveau profité de son débriefing de fin de journée avec les médias pour mettre la pression sur Yamaha afin que sa moto progresse. "Évidemment, j'espérais une plus grande amélioration de la moto, et cela fait que mon avenir est ouvert. Je dois étudier quelle serait la meilleure option pour moi", a-t-il déclaré aux journalistes présents sur le circuit.
Le bilan qu'il dresse de cette journée n'est toutefois pas si négatif, car le Français s'est senti très performant sur le rythme. En revanche, il craint l'exercice du time attack, pourtant essentiel s'il veut bien se placer pour les courses et éviter autant que possible des confrontations directes qu'il pressent douloureuses avec les puissantes Ducati, entre autres.
"C'est sûr", confirme-t-il lorsqu'il est interrogé sur l'importance des qualifications pour compenser sa faible vitesse de pointe. "Je ne me sens pas super bien pour le moment en qualifs, et c'est ce dont je suis le plus inquiet. Pour le rythme, je ne suis pas inquiet. Je peux être super rapide en pneus usés, mais en pneus neufs sur un tour il me manque quelque chose par rapport à l’année dernière. C'est la plus grosse différence et j'ai le sentiment de devoir progresser dans ce domaine." Et de préciser : "Je suis super content de mon rythme. La différence entre pneus usés et pneus neufs est beaucoup plus réduite qu'avant et c'est assez difficile, je ne comprends pas pourquoi la différence est si petite."
"Quand on sait qu'il y a huit Ducati, huit des motos les plus rapides, on sait que ça sera difficile. Mais qu'est-ce que je peux faire ? Je vais juste faire de mon mieux et on verra ce qui se passe l'année prochaine. Mais ce qui m'importe, c'est de faire en sorte que Yamaha et moi-même nous améliorions et qu'on puisse toujours se battre au sommet", souligne le Français, auteur l'an dernier de cinq pole positions au printemps et d'un total de 14 départs sur 18 depuis la première ligne de la grille.
Ne pas trop y penser
Sitôt son titre en poche, il avait affiché sans détours ses attentes en termes de vitesse de pointe, assurant en marge des essais de novembre qu'il ne prolongerait pas son contrat avec Yamaha tant qu'il ne verrait pas de progrès tangibles de son package. Le constructeur a beau avoir fait de cette prolongation de contrat sa "priorité numéro un" en ce début d'année, Quartararo ne cesse de partager sa frustration sur ce point après la reprise des essais à Sepang, la semaine dernière.
Aujourd'hui, ce qui manque à la Yamaha peut-il encore être comblé ? "Ce qui manque, c'est quelque chose de vraiment gros, pour être honnête !" pointe le pilote. "Mais, sincèrement, si je me concentre trop là-dessus, ma mentalité ne sera pas la même. Je vais chercher le maximum et si la moto ne suffit pas, je ne suis pas ingénieur donc ce que je peux faire c'est me pousser à la limite et voir ce qu'il m'est possible de faire pour me battre pour le championnat et pour les victoires. Pour moi, c'est le plus important de me battre pour le championnat. Pour être honnête, on n'a pas fait les progrès que j'attendais."
"C'est ce qu'on a pour la saison", poursuit-il. "Peut-être qu'on pourra trouver quelque chose, mais c'est notre standard. L'année dernière, on était en moyenne à 9 km/h [des meilleures vitesses de pointe], et aujourd'hui on est à 9 km/h alors on n'a pas progressé. C'est tout. Je pense qu'il ne faut pas que j'y pense trop, mais que je pense juste à mon pilotage et que j'essaye de me battre pour ce qu'il y a de mieux."
"Déjà, à la fin de saison 2021, j'avais du mal à refaire des premières lignes, à vraiment faire de très gros chronos. Je n'arrive pas à faire un tour vraiment parfait. C'est un problème personnel mais après, il faut qu'on voie pourquoi on n'arrive pas à faire ce qu'on faisait l'année dernière en début de saison, et surtout en 2019. Je savais ce que j'allais faire et je sentais vraiment que je pouvais y aller avec ce pneu neuf. C'est ça qui me manque aujourd'hui, c'est que je ne sais pas vraiment où j'en suis sur la moto avec un pneu neuf."
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