Jack Miller peine encore à exploiter la Ducati 2022

Jack Miller estime que son GP d'Argentine a été gâché par de mauvais réglages. Les pilotes Ducati partaient tous dans des directions différentes sur une moto qu'ils ne comprennent pas encore à la perfection.

Jack Miller, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Après trois courses, Ducati continue de tâtonner avec sa nouvelle moto, pas plus éprouvée sur le plan technique que maitrisée par l'équipe officielle et les pilotes qui en disposent dans les teams satellites. Jorge Martín reste le seul à avoir décroché un podium avec cette nouvelle Desmosedici, au GP d'Argentine, où Pecco Bagnaia a été le seul à atteindre le top 10 avec une sixième place, tandis que Luca Marini a pris la 11e place, trois positions devant Jack Miller, et que Johann Zarco a abandonné.

Miller était le plus désœuvré après l'arrivée, sans réponse après une course qu'il a classée parmi les pires de sa carrière, un manque d'adhérence l'ayant empêché de tenter le moindre dépassement. Après le warm-up, le pilote Ducati s'est aventuré dans de mauvais choix de réglages sur sa moto qu'il ne connaît pas encore à la perfection et avec laquelle il n'a pas mené le tango argentin qu'il espérait.

"En analysant les données, on a confirmé ce que je sentais : on est juste partis dans la mauvaise direction", a expliqué Miller jeudi, à son arrivée à Austin. "Disons que nous avons pris une mauvaise décision avant la course. On a un peu fait un pari dans les réglages et on a fait une erreur. On sait ce qu'il s'est passé, on sait quel a été le problème et on sait ce qu'on peut améliorer."

"On a manqué d'adhérence tout le week-end", a-t-il précisé. "Avant la course, on a remis l'accent sur l'arrière, on n'a pas du tout gagné de grip et on a simplement rendu l'avant encore plus nerveux, alors qu'il l'était déjà pas mal. C'était le cocktail parfait des réglages manqués."

L'imposant programme d'évaluation de pièces décidé par Ducati pour les tests de pré-saison a encore des effets puisque les pilotes n'ont toujours pas eu le temps d'explorer correctement les possibilités offertes par leur nouvelle moto. "Après avoir parlé avec les gens [de l'équipe], le plus important est qu'on rattrape un peu le temps perdu dans les tests, avec des choses qui n'ont pas été clarifiées, et je pense que [le GP d'Argentine] en est probablement la conséquence", a précisé Miller. "Dans un week-end court, on n'a pas eu de bons réglages de base. On était vraiment perdus et on ne savait pas dans quelle direction aller."

Jack Miller

Jack Miller

L'Australien ne s'attend pas à revivre des problèmes identiques à Austin, ses difficultés ayant en grande partie été provoquées par le manque d'adhérence de Termas de Río Hondo, selon lui spécifiques à ce circuit. En revanche, Miller n'a pas la garantie de trouver les bons réglages pour une moto aux besoins qui n'a plus les mêmes besoins que la saison dernière.

"Elle est différente. Certaines choses ou une direction de réglages que l'on faisait sur l'ancienne moto ne fonctionnent pas ou ne se transfèrent pas sur la nouvelle. Comme je l'ai dit, en Argentine c'était un cocktail parfait avec tout qui s'est assemblé : le programme écourté, le manque d'adhérence et les difficultés à être sur l'angle, surtout cette année. Ça n'a pas fonctionné pour nous, on a vraiment eu du mal. On sait ce qui a mal fonctionné, ce qu'il s'est passé, et les choses à améliorer ce week-end [à Austin]. Je ne m'attends pas à avoir les mêmes problèmes ce week-end."

Les pilotes Ducati désignent des problèmes parfois opposés : Pecco Bagnaia s'est plaint de l'avant de sa moto avant de percevoir des progrès en Argentine, tandis que c'est plus l'arrière qui gêne Johann Zarco pour le moment. Ces différences se traduisent pas des réglages très différents, cependant Jack Miller n'est "pas particulièrement" inquiet de voir les pilotes de la marque s'éparpiller, entre les soucis propres à chacun, les réponses à y apporter et les besoins variables selon les styles de pilotage.

"Le week-end dernier, on a tous eu beaucoup de mal, tous les pilotes Ducati, et on a un peu tous choisi notre direction, on devait un peu le faire. Mais globalement, nous avons tous des réglages assez différents de toute façon. Si on regarde l'an dernier, à tout moment, Pecco et moi, on avait des motos assez différentes. Martín va un peu dans une autre direction, Zarco un peu dans une autre encore, Bastianini aussi. Il n'y a pas beaucoup de motos identiques, on a tous nos styles qui sont très différents. On est assez différents dans nos morphologies et nos styles de pilotages."

Jack Miller

Jack Miller

Adopter les réglages de Bagnaia n'est donc pas toujours la meilleure idée et semblait même inapproprié en Argentine : "C'est possible mais il faut les modifier pour les adapter. En sachant ce que Pecco a fait dans le warm-up, ce qu'on espérait pour la course et [les changements] que l'on a faits ne correspondaient pas à ceux effectués par Pecco, mais ça a l'air d'avoir fonctionné pour lui."

Et malgré ce début de saison difficile, Miller ne s'inquiète pas et juge la situation meilleure qu'il y a un an même s'il n'a marqué qu'un point de plus dans les trois premières courses : "Je ne dis pas que nous avons du mal, que la moto est merdique ou quelque chose comme ça. J'ai eu un mauvais week-end. Au même moment l'an dernier, ma situation était bien pire donc je ne me plains pas. On est à nouveau dans le dur, c'est toujours la même chose, on doit continuer à travailler et je suis certain qu'on va en sortir."

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